RETROUVER UNE PROF

J'ai voulu retrouver une professeure d'anglais qui a marqué ma scolarité.

Et si tu devenais végétarien ?

Découvrez l'infographie sur le vegétarisme en France et une vidéo sur le végétarisme à Paris

Avis - d'âne à zèbre de François Bégaudeau

Pourquoi Vincent Delerm ne chante pas plus fort ? Pourquoi la jalousie c'est du vol ?

lundi 13 mai 2024

Avis série - Shogun (FX)

 J'ai vu passer beaucoup d'avis dithyrambiques sur la série Shogun. Je l'ai vue des mois après et je comprends pourquoi désormais. 


De quoi ça parle ?

L'intrigue se passe au Japon en 1600. Après la mort du dirigeant du pays, un conseil de régents s'occupe de la nation en attendant que l'héritier du Taïko soit en âge de gouverner. 

Mon avis

Quel plaisir de retrouver une grande série ! J'ai tout de suite pensé à aux premières saisons de Game of Thrones. C'est lent et les persos sont présentés en profondeur. L'ambiance et lourde et on a l'impression qu'il peut se passer une dinguerie à tous moments. Cette ambiance est installée grâce aux magnifiques images et aux musiques magnifiques. 

Pour cette première saison, il n'y a aucun épisode à jeter. On est pris du début à la fin. 

Pas besoin d'en dire plus, cette une série à voir absolument si vous aimez les séries de qualité. 

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jeudi 9 mai 2024

Avis série : The Playlist (Netflix)

C'est un Tik Tok qui m'a donné envie de regarder la série The Playlist dispo sur Netflix. J'avais vu passer la promo quand c'est sorti en 2022 mais je ne savais pas que c'était basé sur une histoire vraie. J'ai pas été déçu. 


The Playlist est une série qui revient sur le genèse de la création de Spotify. 

Aujourd'hui Spotify est devenue la principale plateforme de streaming, en France notamment, mais le parcours a été semé d'embûches. 

Comme d'habitude, tout a commencé avec l'idée d'un développeur. Ensuite, il a été aidé par un mec riche qui a cru en lui et ils se sont battus ensemble pour réussir leur projet. 

Leurs principaux adversaires étaient les maisons de disques qui voyaient d'un très mauvais oeil l'arrivée d'un concurrent direct. Mais la vérité c'est que Spotify s'est lancé au bon moment. 

Je peux vous parler de cette période car je l'ai directement vécue en tant qu'adolescent. Ma génération a connu les cassettes et les walkman. Ensuite, il y a eu l'avènement des CDs. Avec en parallèle les chaînes hi-fi qui proposaient d'avaler plusieurs CDs différents et des voitures qui permettaient de faire pareil. 

De mon côté, j'avais des pochettes (je les ai encore) remplies de CDs divers et variés et je trimballais mon discman au lycée... jusqu'en 2006. 

En 2006, j'étais en première et j'écoutais encore le premier album des Arctic Monkeys avec mon Discman. Et en un été, l'été 2006 donc, ça a évolué. Les MP3 se sont démocratisés, ne coûtaient pas chers et tout le monde s'y est mis. Mais il fallait bien le remplir avec de la musique. Et ça coïncidait avec l'avènement du piratage... C'est pour ça que Spotify est arrivé au bon moment. 

Attention, tout ne s'est pas fait en un jour ! Perso, j'ai utilisé mon ipod à la fois dans ma voiture (en le branchant avec une prise jack 3,5mm) et le reste du temps jusqu'à ce que je me le fasse voler en 2013... 

Et comme la vie est bien foutue c'est à ce moment que Spotify a commencé à se faire un nom. Du coup, c'est en 2014 que je me suis mis à Spotify. Et la période n'est pas anodine. Le mitan des années 2010 a aussi coïncidé avec l'avènement des smartphones avec un vrai accès à internet, ce qui facilite, de fait, l'utilisation d'une application comme Spotify. 

Pour résumer Spotify est une super idée qui est née avec son époque. Mais c'est pas si simple. 



L'essence de Spotify ce sont les artistes. Sans musique la plateforme n'a aucune raison d'être. Et c'est là où il y a un énorme problème qui n'est toujours pas réglé aujourd'hui. Spotify rémunère extrêmement mal les artistes tout en se servant d'eux. Et c'est là où la série est bien foutue. Pendant la majorité de The Playlist, on se prend d'affection pour l'équipe de Spotify qui se bat contre des géants de l'industrie mais ils deviennent vite les méchants qui exploitent des artistes. On découvre notamment comment les artistes suédois se sont organisés pour réclamer une rémunération plus juste. 

Mais en 2024, à l'heure où j'écris cet article ce n'est toujours pas le cas. Il n'y a que les énormes artistes qui peuvent tirer leur épingle du jeu. Le pire dans tout ça étant que Spotify n'est toujours pas rentable avec son modèle... 

source

Pour conclure sur la sérié, j'ai beaucoup aimé à vrai dire. C'est bien fait, ça montre bien tous les aspects de la création de l'entreprise. Ça montre les revendications des artistes. C'est bien filmé, il y a des plans vraiment bien pensés. 

Bref, je pense que ça vaut le coup d'oeil ! 


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jeudi 2 mai 2024

10 ans d'engagement, ça fatigue mentalement

Voici l’aboutissement d’une réflexion que je mène depuis 2015 et mon arrivée à BuzzFeed France. Après 9 ans de réflexion donc, je suis désormais certains que ma santé mentale était plus tranquille avant de m'intéresser beaucoup plus à tout ce qui est discrimination des minorités.  



J'avais fait une grande pause en arrivant à L'Express et puis en allant à StreetPress je m'étais réjoui car là-bas les gens n'étaient pas si engagés que ça par rapport à mes collègues de BuzzFeed France.  

Mais au bout d'une dizaine d'années, je dois admettre que ça m'use de voir des problèmes partout.  

• quand je regarde un couple homme / femme faire du vélo et que l'homme attend pas sa meuf (j'ai déjà fait ça et j'en ai honte) 

 • quand Kelyan de Secret Story rentre dans la maison alors qu'il a 2 enfants en bas âges (qui s'occupe d'eux ?)

• quand ce bouffon de Samuel Étienne est à fond sur les réseaux sociaux alors qu'un article est sorti pour dire que sa femme a une charge mentale de zinzin à s'occuper de la maison et des enfants pendant qu'il est sur internet

• quand je regarde C ce soir sur France 5 et que des vieux hommes coupent la parole à des jeunes femmes dont une racisée 

• quand je vois tout ce qui arrive aux personnes trans (ce sujet me touche depuis que j'ai vu la série Transparent en 2014) 

• quand je lis / regarde les médias et que je connais les dessous peu reluisants 

• quand je regarde une banale vidéo Youtube et que y a des propos homophobes ou racistes lâchés sans honte

• quand je vois les attaques incessantes sur les musulmans en France 

• quand je lance la série Fiasco et que je vois Djimo, accusé de viol, apparaître 

Enfin bref, tout ça m'épuise mentalement. Avant 2015, je faisais mes p'tites vidéos youtube, mes études, mes piges, mes déplacements pour encourager le SCO d'Angers, je lisais mes livres et j'étais plus en paix.

Je pense sincèrement avoir fait ma part pendant une dizaine d'années et je vais la lister comme ça c'est clair : 

- toute mon expérience à BuzzFeed France déjà (pour ceux qui avaient pas suivi, on parlait bien avant tout le monde des sujets qui enflamment les réseaux sociaux des années plus tard : féminisme, grossophobie, racisme, islamophobie, sexisme, violences policières, etc.)

- j'ai été bénévole chez La Rue Tourne, une asso qui crée du lien avec les SDF de Paris

- j'ai été prof à Droit à l'école pendant 2 ans. Droit à l'école est une association qui donne des cours de de Français à des mineurs non-accompagnés 

- toute mon expérience chez StreetPress  

- et enfin, beaucoup de publications sur les réseaux sociaux sur ces sujets 

Et puis au-delà de ces sujets, il y a d'autres thématiques qui occupent mon esprit mais je préfère ne pas en parler ici. Tout ça pour dire que quand on prend l'ensemble ça fait beaucoup. 

Est-ce que ça veut dire que je ne vais plus parler de tout ça ? Je sais pas parce que ce qui est compliqué c'est qu'une fois qu'on ouvre les yeux sur les problèmes de la société, c'est difficile de les refermer. Mais ouais c'est épuisant. 

Et puis je me retire avec l'impression donnée par les réseaux sociaux qu'une nouvelle génération s'est emparée de ces sujets. Et c'est un roulement qui est hyper important. 

J'ajoute un point primordial, c'est que n'étant pas directement concerné à part pour le racisme, j'utilise ma position privilégiée dans la société pour me retirer « facilement ». Quand on est concerné par un sujet c'est quasi impossible de s'en extraire et j'en ai bien conscience. 

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mardi 30 avril 2024

Ce que j'ai aimé en avril 2024 (Weyes Blood, SOS Garage...)

 Voici ce que j'ai aimé en avril 2024. 


Le magnifique clip de Weyes Blood pour son titre Andromeda

Je l'ai vue en concert à la Salle Pleyel à Paris et c'était un des plus beaux concerts de ma vie. On plane du début à la fin, un peu comme dans ce magnifique clip. 



SOS Garage sur RMC Découverte

Après avoir découvert la saison 1 de SOS Garage sur le tard, j'ai pu regarder la saison 2 à sa sortie. Le principe est identique à Cauchemar en cuisine sur M6. Des garagistes en difficulté et un professionnel qui vient les aider. Ici, le spécialiste est accompagné par Vincent Lagaf'. 

La mécanique est éprouvée et fonctionne parfaitement. Vincent Lagaf' anime encore un peu comme dans les années 2000 mais on lui pardonne.

Si la partie mécanique me parle pas trop, la partie humaine est toujours très touchante. Voir des gens recevoir de l'aide pour se remettre sur les bons rails est très satisfaisant ! 


Ce tweet désopilant 


Messire sur Tik Tok

Difficile de définir son contenu mais la série qui me l'a fait découvrir c'est quand ses abonnés le défient de faire des tenus dans des boutiques diverses et variées comme Desigual ou Kiabi. Il est vraiment fort et il a un flow de fou en plus d'être drôle ! 


Ce compte Tik Tok inspiré par les rues de Londres

C'est apparu dans mes Pour toi et j'ai trouvé ça hilarant ! 

@shoupster Co-worker was a witness at the scene #funny #4u #foryourpage #badbunny ♬ original sound - Shoup

Lana Careja sur Tik Tok 

Cette TikTokeuse analyse le monde des influenceurs. Les placements de produits douteux et les stratégies qui interrogent. C'est passionnant et c'est un type de contenu assez rare pour être souligné ! 



Ce tweet d'une violence totale mais désopilant 

cliquez sur l'image pour voir en plus grand 


Ce tweet simple mais efficace



Merci d'avoir lu cet article jusqu'au bout et si je tiens le rythme eh bah rendez-vous le mois prochain ! 

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lundi 22 avril 2024

Ma découverte de l'Allemagne il y a 10 ans

Tout a commencé il y a 10 ans.  Avec le recul, 2014 a probablement été la plus belle année de ma vie. En vrac, c’est l’année où j’ai définitivement terminé mes études, obtenu mon premier travail directement après mes études, voyagé à l’étranger pour la première fois en tant qu’adulte (j’avais fait le tour d’Europe avec ma famille mais c’est différent) mais surtout, surtout, le 21 avril, c’est la première fois où j’ai mis les pieds en Allemagne. Et c’est le sujet de cet article : comment je me suis retrouvé à passer un week-end à Dortmund, un endroit seulement connu pour le football.

À l'époque où j'avais encore mon grand-angle

Saves The Day, un groupe américain de punk-rock, était mon groupe préféré de l’époque. Ils annoncent une tournée européenne. Pas de date à Paris. Les dates en Angleterre me font pas envie. Et là, pour rire, je me dis que ça serait marrant d’aller dans une ville paumée de l’Allemagne pour les voir : Dortmund.


Il faut bien comprendre qu’à ce moment-là, je m’en fous de l’Allemagne. Je me suis juste dit que ça serait marrant. 

Après 6h de train et un changement par Köln, voici le hall de l’Hotel Unique à Dortmund.



Plutôt original. L’hôtel est situé au centre-ville. Pourtant, je viens de vérifier, la nuit coûte moins de 50 €. À titre de comparaison, un hôtel miteux de zone industrielle à Angers coûte au moins 50 €. Et le hall est pas pareil. 

Le concert était pas ouf malheureusement. Mais la ville était une belle surprise ! 

Avant tout, j’ai découvert lors de ce séjour à quel point le véganisme et du coup le végétarisme étaient développés en Allemagne. Je n’oublierai jamais ce moment où, pour le premier repas sur place, j’ai regardé la carte de ce restaurant et que le PREMIER « plat » était un burger végétarien. Pas une ligne en bas, tout en haut !



C’est aussi à Dortmund qu’il y avait le premier supermarché vegan d’Europe. C’était assez improbable. Un endroit avec que des produits vegan. Je vous épargne l’état du marché du végéta*sme en 2014 en France. Mais en un mot : c’était pas loin du néant. Ça aussi c’était un chouette moment. 



Et puis il faut aussi que je parle de la fac de Dortmund. Quand j’étais en seconde, avec mes potes, on aimait s’infiltrer dans les autres lycées de la ville. Et là, au même moment où je finissais les cours, je voulais un baroud d’honneur en visitant ce campus. 

Les bâtiments n’avaient rien de spécial en revanche, l’espace restauration feraient envie à n’importe quel étudiant français. Il y avait tout simplement plusieurs restaurants. Pas de R.U. infâme mais différents selfs. Et personne ne sera surpris du plat que j’ai pris. 

La baaase


Mais le clou de la visite c’est le moyen de transport pour rallier les différents endroits de la fac. Une sorte de tramway suspendu. On aurait dit une attraction. C’était fou car pour les autres personnes dans la rame, tout semblait normal. 



Pour comprendre mon émerveillement face à cette fac il vous aurait fallu voir la fac de Belle-Beille à Angers en 2007. Si vous ne l’avez pas connue vous avez bien de la chance.

Enfin bref, je vous passe le Signal Iduna Park, l’excellent Westfalenpark et l’oubli dans l’ICE de mon parapluie jaune Dortmund. 

Ce voyage aura permis plusieurs choses. 

Déjà, c’est grâce à une discussion avec la vendeuse du supermarché vegan qui m’a dit qu’Hamburg était une super ville pour le végétarisme que j’ai entendu parler de cette ville pour la première fois et eu envie d'y aller.

Ensuite, pendant ce voyage, j’ai absolument rien compris à la langue et ça m’a énervé. Après ce voyage, j’ai pris des cours d’allemand au Goethe Institut tous les lundis soir après le travail pendant 2 ans. 

Et enfin plus globalement, c’est à partir de ce séjour que mon amour pour l’Allemagne a commencé.

vendredi 22 décembre 2023

Tik Tok pour les nuls : mon expérience réussie sur le réseau social

J'ai fait un compte Tik Tok sur la Star Academy, un télé-crochet diffusé sur TF1. Dans cet article, je vais vous expliquer comment ça s'est passé. 


Commençons par le commencement. L'année dernière, à la même période, j'avais déjà fait des Tik Tok sur la Star Academy. J'en publiais peu à vrai dire. Un ou deux par semaine, pas plus. Souvent sur le sujet le plus saillant de la semaine. J'ai eu des très beaux scores. J'ai touché le million de vues plusieurs fois. Cependant, j'ai eu plusieurs vidéos supprimées pour infraction des droits d'auteur. J'avais la rage. Surtout que je savais que c'était risqué. Mais, je savais aussi que mettre un extrait au coeur d'une vidéo éditorialisée, ça pouvait passer. Mais en fait non. Cela dit, certaines vidéos n'ont jamais été supprimées. J'ai terminé l'exercice précédent avec 3000 abonnés. J'étais content par rapport à l'énergie fournie. 

Cette année, ça a été une toute autre histoire. Depuis le 4 novembre, j'y suis allé à fond. Vraiment à fond. Et ça a porté ses fruits. Le point le plus important qui m'a permis de croître c'est mon apprentissage sur les extraits qui pouvaient être supprimés. Cette année, la règle principale était donc de ne jamais mettre d'extraits. À la place, j'enregistrais les séquences avec Quicktime (sans le son, pas besoin) et je faisais des capécrans des moments. Puis, je publiais le tout sous forme de carrousel. 



On reparlera plus tard des facecams. 

On continue sur le fond des publications. Je retranscrivais chaque évaluation de chaque élève. Chaque prestation sur le prime, de chaque élève. Chaque retour d'évaluation des profs sur les élèves. En gros, en suivant mon compte, on était au courant de tout en temps réel. Oui, car je me suis abonné au live pour tout voir avant les gens qui regardent seulement la quotidienne qui, par ailleurs, tronque grandement les séquences. 

En plus de l'aspect scolaire de la Star Academy, je traitais aussi le côté davantage télé-réalité. Et ça, bien entendu, ça passionne les gens. Mais proportionnellement, ça ne correspond qu'à 15% de tout le contenu publié. 

On termine avec le point le plus important de ma ligne éditoriale. Je ne parlais que de ce qui se passait. Je n'inventais rien. Juste ce que je voyais dans le live, dans la quotidienne et au prime. 

Ajoutez à tout ça quelques mèmes et vous avez la recette d'un compte Tik Tok qui a rapidement atteint le million de vues par jour en guise de rythme de croisière. 


La monétisation 

Le 9 décembre, j'ai reçu la notification qui m'annonçait que mon compte était désormais éligible à la monétisation. Comme tous mes projets, c'était pas mon but mais j'étais curieux de voir comment ça fonctionnait. Après trois jours de traitement de mes infos, j'ai découvert l'espace dédié aux recettes. 



Je n'attendais rien de la monétisation. Sur internet, ça parle de vues éligibles payées entre 0,2 et 0,4€. Je m'attendais vraiment à toucher des centimes. Autant vous dire que j'ai été TRÈS surpris en découvrant les chiffres. 

Pause : j'ai arrêté mon compte Tik Tok 4 jours après avoir été monétisé pour des raisons que j'explique sur mon compte Tik Tok. 

Donc, en 4 jours, je me suis fait 500 euros avec une journée à 200 € ! 500 € en 4 jours. Si on compte 1 mois à ce rythme, ça ferait terminer à 3 750 €. Pourquoi compter 30 jours ? Car la Star Academy ne s'arrête jamais. Rater un jour est impensable. 

Et rien ne me dit que si j'avais continué, il n'y aura pas eu de plus grosses journées que celle à 200 €. 

Dans le détail, mon revenu par vue éligible était de 0,60€. On est loin de ce qu'on peut lire sur Internet. Mais attention, ce chiffre est propre à chaque créateur et au contenu qu'il traite. 

La concurrence 

Bien entendu, je n'étais pas le seul à parler de la Star Academy cette année. Mais objectivement, j'étais le seul à la traiter de façon aussi complète. Ajoutez à ça que je ne me contentais pas de rapporter ce qui se passait mais j'analysais aussi les situations ce qui est plus propice aux discussions. J'ai très vite cramé que mes concurrents se contentaient surtout de suivre via Twitter et de faire une sélection de tweets sans vraiment regarder l'émission. C'est pour ça que j'ai eu une croissance aussi rapide. Même les gens qui n'étaient pas d'accord avec ce que je disais restais car j'étais le seul endroit sur Tik Tok avec autre chose qu'un compte-rendu fade de l'émission. Par ailleurs, je m'efforçais aussi d'être le plus objectif possible. Si untel fait de la merde le lundi et cartonne le samedi, je le disais. 


C'est quoi une vue éligible ?

Ce point est primordial pour comprendre la monétisation Tik Tok. Déjà, les carrousels cartonnent. Ils fonctionnent mieux que les vidéos face cam. Problème, ils ne rapportent rien. Une vue éligible c'est une vidéo de plus d'une minute. Et sur cette minute, il faut que la personne regarde plus de 5 secondes. Et il faut que le contenu de la vidéo ne soit soumis à aucun droit d'auteur. 

Faire du face cam n'est pas un problème pour moi donc ça a été assez simple. Car ce qu'il faut dire aussi, c'est que les face cams avec Tik Tok sont très simples et rapides à faire. Tout ce que je faisais c'était un petit montage sur Photoshop avec une image d'illustration, j'utilisais l'effet fond vert et je parlais dessus. Au début, j'essayais des vidéos filmées avec une caméra, mais ça me prenait beaucoup plus de temps. 


Pourquoi j'ai réussi ?

Avant tout, comme je l'ai déjà dit, j'ai eu traitement de l'émission plus qualitatif (et plus sincère) que mes concurrents. Les gens le sentent et ça fait la différence. Ensuite, j'ai pas eu de phase d'apprentissage. Je suis sur les réseaux sociaux depuis 2008, c'est même mon métier depuis 2015. Je suis un expert dans ce domaine. Je sais bien utiliser Photoshop rapidement, je sais parler face à une caméra, je sais choisir un angle et je sais suivre ce qui se passe à la télé tout en faisant des capécrans. 


Conclusion 

C'était une super expérience sur Tik Tok. Comme tous les réseaux sociaux, ce qui a payé c'est le travail et la ténacité. Faire plus et mieux que les autres. Si vous faites un projet où vous vous contentez de copier ce que font déjà d'autres personnes c'est sans intérêt. 

Ah oui et un dernier mot sur l'argent que j'aurais pu gagner si j'avais été jusqu'au bout de l'émission qui dure 3 mois. Cette année, la Star Academy est très suivie. Mais avec la même dose de travail, si j'avais traité un sujet moins porteur, je n'aurais pas eu les mêmes résultats, c'est pour ça qu'il faut prendre mes résultats avec des pincettes. 


dimanche 15 octobre 2023

John Hill arrête le skate et je comprends pourquoi

Je le sentais arriver et il vient de l'annoncer. John Hill vient de publier une vidéo YouTube dans laquelle il explique pourquoi il arrête le skate pour une durée indéterminée. 


I'm Taking A Long Break From Skateboarding

Je regarde toutes les vidéos de John Hill depuis 2016/2017. Entre cette période et octobre 2023, il a subi 3 ou 4 surmenages. D'un coup, il arrêtait de publier 2 vidéos (ou plus) par semaine pendant un certain temps. Et puis, à chaque fois, il revenait de nulle part et reprenait son rythme régulier. 

Cette fois-ci, c'est la bonne. Cet arrêt était attendu pour toutes les personnes qui regardent ses vidéos de façon assidue. Ces derniers mois, il semblait ne plus trop être dedans. Que ce soit dans sa façon de skater ou dans ce qu'il disait. Et puis les signes avant-coureurs ont commencé à apparaître. Depuis qu'il avait déménagé à Los Angeles (un paradis pour les skateurs), il rencontrait plein de monde, faisait plein de vidéos et puis il a commencé à arrêter de publier 3 fois par semaine. Puis il est passé à 1 vidéo par semaine pour enfin publier cette vidéo

Il explique tout simplement qu'il n'a plus trop envie de faire du skate et souhaite se lancer dans d'autres activités. En ce moment, il fait de l'illustration et du parkour. Sa position peut être difficile à comprendre pour quelqu'un qui n'est pas à sa place. Vu de l'extérieur, il a tout ce qu'un skateur pourrait rêver d'avoir. Je fais une digression ici pour expliquer que le rêve de beaucoup de jeunes skateurs, qui voient qu'ils sont plus forts que leurs potes, est de gagner leur vie grâce à leur don. John a tout eu. Il a été sponsorisé plusieurs fois et il a surtout eu la bonne idée de lancer une chaîne YouTube. Ce qui, à mes yeux, est une forme de luxe. Car la vie de skateur pro me semble bien compliquée. En gros, ils doivent skater pour représenter leurs marques. Et ils ne peuvent pas se contenter de s'amuser. Ils doivent repousser leurs limites pour donner envie aux adolescents d'acheter les produits dont ils font la promotion. Quand on est YouTubeur (skate ou pas d'ailleurs), on a une forme de liberté. Bien entendu, il faut de la régularité mais sur le fond, on n'est plus libre. Bien qu'étant particulièrement doué, parfois John publiait des vidéos où il faisait simplement des tricks amusants. Et ça marchait tout autant. 

En mai 2022, il a atteint la barre symbolique du million d'abonnés. Pour du skate, c'est tout sauf anecdotique. John Hill est d'ailleurs la figure de proue du YouTube skate. Il avait fait ses premiers surmenages avant d'y arriver d'ailleurs. Et je pense que le fait d'être si proche du million a dû le pousser à s'accrocher encore un peu.

Dans cette vidéo donc, il explique qu'il a tout eu dans le skateboard et il n'a plus trop de motivation pour en faire. C'est quelque chose que je comprends. C'est en ça que je comprends d'autant plus son choix et sa position. Quand j'étais plus jeune, j'avais des objectifs professionnels, je les ai atteints très tôt dans ma carrière. Et après être arrivé à « mon sommet », le reste m'a paru fade. Ça me fait penser aux champions Olympiques qui font une dépression après avoir gagné. 

Au-delà de ça, il dit aussi que c'est important de suivre ses envies et de s'écouter. C'est un conseil que je donne à tous ceux qui sont prêts à l'entendre. C'est ce que j'ai toujours fait. Bien entendu, des fois ça marche, des fois ça marche pas mai pour moi le plus important c'est d'essayer encore et toujours. 

Ma pire hantise ? Me retrouver à un âge avancé et avoir des regrets. Pour l'instant ce n'est pas le cas et je compte bien continuer comme ça. 

Pareil pour John Hill.  


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