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vendredi 11 septembre 2020

Avis lecture - FLIC de Valentin Gendrot (Éditions Goutte d'Or)

Avant tout, je tiens à rappeler que ce n'est jamais une bonne idée de donner son avis sur une oeuvre avant de l'avoir lue, vue. C'est valable ici aussi. Le jour de la sortie de Flic en librairies, j'ai vu une volée de réactions de gens qui n'avaient clairement pas lu le livre. Ils se basaient sur des extraits sortis ici et là. C'est l'équivalent des gens qui commentent un article sans en avoir lu le contenu du début à la fin. C'est ni fait, ni à faire. Sérieusement, ne faites pas ça. Maintenant que c'est dit, on peut passer à mon avis sur ce livre. 


Comme c'est indiqué sur la couverture et sur la quatrième de couverture, l'attrait principal du livre c'est le côté inédit de la démarche. Un journaliste a infiltré la police. Ça m'a suffisamment intrigué pour me donner envie de l'acheter et de le lire. 


 
Avis
Je pense que chaque appréciation est conditionnée par un a priori. Dans le cas du livre Flic, de Valentin Gendrot, les premières personnes que j'ai vu réagir sont des personnes qui ont l'habitude de dénoncer les violences policières. Ensuite, on voit l'éditeur qui est plutôt engagé et on peut se dire, à raison, que ce sera un livre à charge contre la police. Ce n'est pas tout à fait le cas, d'où le début de polémique qu'il y a eu suite à la sortie du livre. En vrai, on peut s'en douter en lisant le quatrième de couv' (ci-dessus) et particulièrement la dernière phrase : "Un récit urgent, tant pour les victimes des violences policières que pour les policiers eux-mêmes". 


La promesse de l'infiltration est tenue. Le journaliste s'est infiltré, ni plus, ni moins. Au fil du livre, il décrit dans un premier temps, sa brève formation d'adjoint de sécurité avant d'intégrer le monde de la police. Il parle de ses collègues, de ses missions rébarbatives et sans intérêt et de ce qui a retenu l'attention des gens vu que ce sont les seuls passages saillants du livre : les violences policières. Contrairement aux bavures filmées et diffusées sur les réseaux sociaux, celles décrites sont invisibles par le grand public. Il s'agit à chaque fois d'un tabassage en règle à l'abri des regards indiscrets. C'est toujours gratuit. Souvent contre des noirs et de personnes d'origine arabe, d'après le livre. 

Si les dérives (racisme, sexisme, homophobie, etc) dans la police vous intéressent, passez votre chemin. Je vous recommande davantage de lire ce long article de Mediapart qui est bien plus intéressant. 


À défaut d'avoir un quelconque intérêt sur les bavures policières, ce qui m'a un peu plus intéressé, c'est de découvrir les profils des gens qui composent la police. Ça répond, en partie, à une question que j'avais dans un coin de la tête. Je me demandais pourquoi la police n'était pas uniquement composée de l'élite de la nation. J'avais un début de réponse mais là j'ai eu une confirmation. En gros, d'après le livre, il y a peu de policiers qui sont là par vocation. C'est un job alimentaire qui a ce côté pratique de faire de celui qui l'exerce un fonctionnaire et d'avoir la sécurité de l'emploi. Cet avantage semble être suffisant pour compenser tout ce qu'on lit dans le livre : l'ennui, l'intérêt limité des missions, le sentiment de servir à rien, déclencher l'hostilité d'une partie de la population. 

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