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Avis - d'âne à zèbre de François Bégaudeau

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mercredi 19 avril 2023

Avis lecture - Mon nom est Personne d'Alexander Moritz Frey

 J'ai acheté ce livre chez Myriagone à Angers en même temps qu'Anotské dont je vous ai déjà parlé sur mon blog


De quoi ça parle ? 
Un mystérieux inconnu, qui se fait appeler Solneman, se présente un beau matin devant le bourgmestre d'une petite ville et lui propose d'acheter, pour une somme fabuleuse, le parc municipal. Il pose toutefois une condition : ne voulant être dérangé par personne et souhaitant vivre à l'abri des regards, il fera construire tout autour du parc une immense muraille de trente mètres de haut. Après quelques hésitations, l'accord est conclu et l'étranger s'installe dans son parc. Bien vite, pourtant, Solneman devient l'objet de toutes les discussions. Que se passe-t-il de l'autre côté de cette maudite muraille ? A quelles activités certainement contraires à l'ordre et aux bonnes moeurs s'adonne-t-il ? Pourquoi cache-t-il toujours son visage derrière un masque ? Et pour qui se prend-il, cet excentrique, à vouloir vivre ainsi, coupé du monde ? En voilà une attitude intolérable ! Rongés par la curiosité, les citoyens de la ville vont tout mettre en oeuvre pour découvrir ce qui se trame derrière le mur érigé par cet insupportable étranger. Ironique et plein de fantaisie, ce roman publié en 1914 n'a rien perdu de son mordant.


Mon avis
Je n'ai pas hésité avant d'acheter ce livre. La présentation m'a fait sourire d'avance et je n'ai pas été déçu. Pendant tout le livre, on voit les habitants de la ville devenir devenir fous à cause de Solneman. Ils n'ont plus qu'un seul objectif : découvrir ce qu'il fait dans son enceinte. C'est impossible pour eux de le laisser vivre sa vie tranquillement. C'est absurde et agréable à lire. Je regrette seulement que la fin tire un peu en longueur. Cependant, globalement, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire Mon nom est personne d'Alexander Moritez Frey. 


Infos
Le livre est dispo chez La dernière goutte

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vendredi 7 avril 2023

Avis BD - Le grand vide de Léa Murawiec

Je voulais acheter cette BD au moment de sa sortie et puis j'ai oublié. Et en voulant simplement aller sur Paris librairies, mon navigateur m'a ramené sur fiche de la BD et j'ai une nouvelle fois eu envie de la lire. Ce moment coïncidait avec celui où j'ai pris ma carte à la bibliothèque de Montreuil. Je l'ai emprunté là-bas. 


De quoi ça parle ? 
"Mais... Manel Naher, c'est moi !" Qui est donc cette autre Manel Naher, qui fait la Une des journaux ? Elle fait de l'ombre à Manel Naher, la vraie Manel Naher, l'héroïne de cette histoire ! Elle ne se rend pas compte qu'elle la met en danger, la vraie Manel Naher, en ayant tout ce succès ? Vous comprenez, si tout le monde se met à penser à cette Manel Naher qui devient célèbre, au lieu de penser à Manel Naher, qui passe ses journées au fond d'une petite librairie... Eh bien : on risque de l'oublier, notre Manel.


Mon avis 

En ouvrant la BD, j'avais complètement oublié le thème de celle-ci. Heureusement, j'ai rapidement raccroché les wagons dès les premières pages. Ce qui m'a frappé en premier c'est le style de dessin. Je ne l'apprécie pas particulièrement mais je salue avant tout l'audace. Par ailleurs, le style de Léa Murawiec transcrit parfaitement le sentiment d'étouffement qu'elle souhaite faire ressentir aux personnes qui lisent sa BD. Il y en a partout, c'est tout sauf épuré. Ça va vite, très vite. On est dans une machine à laver en mode essorage. Tout ça, c'est exactement ce que vit Manel Naher, la protagoniste de l'histoire. 

Dans ce monde fictif, pour vivre, il faut que d'autres personnes pensent à vous. Pas de bol, une chanteuse qui s'appelle comme elle est en train de cartonner. Elle frôle donc la mort à plusieurs reprises. Elle se fait prescrire des sorties en boîte pour que les gens mettent son visage sur son nom et pas celui de l'autre. De fil en aiguille, elle va réussir et devenir immortelle. Assez de personnes savent qui elle est pour ne jamais quitter l'inconscient collectif. Sauf que cette vie est nulle et l'éloigne de ses vrais amis et de sa famille. 

Lassée par cette popularité qui l'encombre, elle décide de se jeter dans le grand vide. Cet endroit déconseillé par de grands panneaux à la sortie de la ville. Aller dans le grand vide, c'est s'exposer à un oubli total de la part des autres et donc mourir. Sauf que, comme on le découvre dans les dernières pages, il n'en est rien. Au contraire, elle découvre un monde paisible et éloigné du tumulte dans lequel elle a toujours vécu. 


À qui s'adresse cette BD ? 

100% aux personnes qui vivent à Paris. Et 100% aussi aux personnes qui chassent la reconnaissance d'inconnus pour se sentir exister. 


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