RETROUVER UNE PROF

J'ai voulu retrouver une professeure d'anglais qui a marqué ma scolarité.

Et si tu devenais végétarien ?

Découvrez l'infographie sur le vegétarisme en France et une vidéo sur le végétarisme à Paris

Avis - d'âne à zèbre de François Bégaudeau

Pourquoi Vincent Delerm ne chante pas plus fort ? Pourquoi la jalousie c'est du vol ?

lundi 13 mai 2024

Avis série - Shogun (FX)

 J'ai vu passer beaucoup d'avis dithyrambiques sur la série Shogun. Je l'ai vue des mois après et je comprends pourquoi désormais. 


De quoi ça parle ?

L'intrigue se passe au Japon en 1600. Après la mort du dirigeant du pays, un conseil de régents s'occupe de la nation en attendant que l'héritier du Taïko soit en âge de gouverner. 

Mon avis

Quel plaisir de retrouver une grande série ! J'ai tout de suite pensé à aux premières saisons de Game of Thrones. C'est lent et les persos sont présentés en profondeur. L'ambiance et lourde et on a l'impression qu'il peut se passer une dinguerie à tous moments. Cette ambiance est installée grâce aux magnifiques images et aux musiques magnifiques. 

Pour cette première saison, il n'y a aucun épisode à jeter. On est pris du début à la fin. 

Pas besoin d'en dire plus, cette une série à voir absolument si vous aimez les séries de qualité. 

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jeudi 9 mai 2024

Avis série : The Playlist (Netflix)

C'est un Tik Tok qui m'a donné envie de regarder la série The Playlist dispo sur Netflix. J'avais vu passer la promo quand c'est sorti en 2022 mais je ne savais pas que c'était basé sur une histoire vraie. J'ai pas été déçu. 


The Playlist est une série qui revient sur le genèse de la création de Spotify. 

Aujourd'hui Spotify est devenue la principale plateforme de streaming, en France notamment, mais le parcours a été semé d'embûches. 

Comme d'habitude, tout a commencé avec l'idée d'un développeur. Ensuite, il a été aidé par un mec riche qui a cru en lui et ils se sont battus ensemble pour réussir leur projet. 

Leurs principaux adversaires étaient les maisons de disques qui voyaient d'un très mauvais oeil l'arrivée d'un concurrent direct. Mais la vérité c'est que Spotify s'est lancé au bon moment. 

Je peux vous parler de cette période car je l'ai directement vécue en tant qu'adolescent. Ma génération a connu les cassettes et les walkman. Ensuite, il y a eu l'avènement des CDs. Avec en parallèle les chaînes hi-fi qui proposaient d'avaler plusieurs CDs différents et des voitures qui permettaient de faire pareil. 

De mon côté, j'avais des pochettes (je les ai encore) remplies de CDs divers et variés et je trimballais mon discman au lycée... jusqu'en 2006. 

En 2006, j'étais en première et j'écoutais encore le premier album des Arctic Monkeys avec mon Discman. Et en un été, l'été 2006 donc, ça a évolué. Les MP3 se sont démocratisés, ne coûtaient pas chers et tout le monde s'y est mis. Mais il fallait bien le remplir avec de la musique. Et ça coïncidait avec l'avènement du piratage... C'est pour ça que Spotify est arrivé au bon moment. 

Attention, tout ne s'est pas fait en un jour ! Perso, j'ai utilisé mon ipod à la fois dans ma voiture (en le branchant avec une prise jack 3,5mm) et le reste du temps jusqu'à ce que je me le fasse voler en 2013... 

Et comme la vie est bien foutue c'est à ce moment que Spotify a commencé à se faire un nom. Du coup, c'est en 2014 que je me suis mis à Spotify. Et la période n'est pas anodine. Le mitan des années 2010 a aussi coïncidé avec l'avènement des smartphones avec un vrai accès à internet, ce qui facilite, de fait, l'utilisation d'une application comme Spotify. 

Pour résumer Spotify est une super idée qui est née avec son époque. Mais c'est pas si simple. 



L'essence de Spotify ce sont les artistes. Sans musique la plateforme n'a aucune raison d'être. Et c'est là où il y a un énorme problème qui n'est toujours pas réglé aujourd'hui. Spotify rémunère extrêmement mal les artistes tout en se servant d'eux. Et c'est là où la série est bien foutue. Pendant la majorité de The Playlist, on se prend d'affection pour l'équipe de Spotify qui se bat contre des géants de l'industrie mais ils deviennent vite les méchants qui exploitent des artistes. On découvre notamment comment les artistes suédois se sont organisés pour réclamer une rémunération plus juste. 

Mais en 2024, à l'heure où j'écris cet article ce n'est toujours pas le cas. Il n'y a que les énormes artistes qui peuvent tirer leur épingle du jeu. Le pire dans tout ça étant que Spotify n'est toujours pas rentable avec son modèle... 

source

Pour conclure sur la sérié, j'ai beaucoup aimé à vrai dire. C'est bien fait, ça montre bien tous les aspects de la création de l'entreprise. Ça montre les revendications des artistes. C'est bien filmé, il y a des plans vraiment bien pensés. 

Bref, je pense que ça vaut le coup d'oeil ! 


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jeudi 2 mai 2024

10 ans d'engagement, ça fatigue mentalement

Voici l’aboutissement d’une réflexion que je mène depuis 2015 et mon arrivée à BuzzFeed France. Après 9 ans de réflexion donc, je suis désormais certains que ma santé mentale était plus tranquille avant de m'intéresser beaucoup plus à tout ce qui est discrimination des minorités.  



J'avais fait une grande pause en arrivant à L'Express et puis en allant à StreetPress je m'étais réjoui car là-bas les gens n'étaient pas si engagés que ça par rapport à mes collègues de BuzzFeed France.  

Mais au bout d'une dizaine d'années, je dois admettre que ça m'use de voir des problèmes partout.  

• quand je regarde un couple homme / femme faire du vélo et que l'homme attend pas sa meuf (j'ai déjà fait ça et j'en ai honte) 

 • quand Kelyan de Secret Story rentre dans la maison alors qu'il a 2 enfants en bas âges (qui s'occupe d'eux ?)

• quand ce bouffon de Samuel Étienne est à fond sur les réseaux sociaux alors qu'un article est sorti pour dire que sa femme a une charge mentale de zinzin à s'occuper de la maison et des enfants pendant qu'il est sur internet

• quand je regarde C ce soir sur France 5 et que des vieux hommes coupent la parole à des jeunes femmes dont une racisée 

• quand je vois tout ce qui arrive aux personnes trans (ce sujet me touche depuis que j'ai vu la série Transparent en 2014) 

• quand je lis / regarde les médias et que je connais les dessous peu reluisants 

• quand je regarde une banale vidéo Youtube et que y a des propos homophobes ou racistes lâchés sans honte

• quand je vois les attaques incessantes sur les musulmans en France 

• quand je lance la série Fiasco et que je vois Djimo, accusé de viol, apparaître 

Enfin bref, tout ça m'épuise mentalement. Avant 2015, je faisais mes p'tites vidéos youtube, mes études, mes piges, mes déplacements pour encourager le SCO d'Angers, je lisais mes livres et j'étais plus en paix.

Je pense sincèrement avoir fait ma part pendant une dizaine d'années et je vais la lister comme ça c'est clair : 

- toute mon expérience à BuzzFeed France déjà (pour ceux qui avaient pas suivi, on parlait bien avant tout le monde des sujets qui enflamment les réseaux sociaux des années plus tard : féminisme, grossophobie, racisme, islamophobie, sexisme, violences policières, etc.)

- j'ai été bénévole chez La Rue Tourne, une asso qui crée du lien avec les SDF de Paris

- j'ai été prof à Droit à l'école pendant 2 ans. Droit à l'école est une association qui donne des cours de de Français à des mineurs non-accompagnés 

- toute mon expérience chez StreetPress  

- et enfin, beaucoup de publications sur les réseaux sociaux sur ces sujets 

Et puis au-delà de ces sujets, il y a d'autres thématiques qui occupent mon esprit mais je préfère ne pas en parler ici. Tout ça pour dire que quand on prend l'ensemble ça fait beaucoup. 

Est-ce que ça veut dire que je ne vais plus parler de tout ça ? Je sais pas parce que ce qui est compliqué c'est qu'une fois qu'on ouvre les yeux sur les problèmes de la société, c'est difficile de les refermer. Mais ouais c'est épuisant. 

Et puis je me retire avec l'impression donnée par les réseaux sociaux qu'une nouvelle génération s'est emparée de ces sujets. Et c'est un roulement qui est hyper important. 

J'ajoute un point primordial, c'est que n'étant pas directement concerné à part pour le racisme, j'utilise ma position privilégiée dans la société pour me retirer « facilement ». Quand on est concerné par un sujet c'est quasi impossible de s'en extraire et j'en ai bien conscience. 

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