RETROUVER UNE PROF

J'ai voulu retrouver une professeure d'anglais qui a marqué ma scolarité.

Et si tu devenais végétarien ?

Découvrez l'infographie sur le vegétarisme en France et une vidéo sur le végétarisme à Paris

Avis - d'âne à zèbre de François Bégaudeau

Pourquoi Vincent Delerm ne chante pas plus fort ? Pourquoi la jalousie c'est du vol ?

lundi 22 avril 2024

Ma découverte de l'Allemagne il y a 10 ans

Tout a commencé il y a 10 ans.  Avec le recul, 2014 a probablement été la plus belle année de ma vie. En vrac, c’est l’année où j’ai définitivement terminé mes études, obtenu mon premier travail directement après mes études, voyagé à l’étranger pour la première fois en tant qu’adulte (j’avais fait le tour d’Europe avec ma famille mais c’est différent) mais surtout, surtout, le 21 avril, c’est la première fois où j’ai mis les pieds en Allemagne. Et c’est le sujet de cet article : comment je me suis retrouvé à passer un week-end à Dortmund, un endroit seulement connu pour le football.

À l'époque où j'avais encore mon grand-angle

Saves The Day, un groupe américain de punk-rock, était mon groupe préféré de l’époque. Ils annoncent une tournée européenne. Pas de date à Paris. Les dates en Angleterre me font pas envie. Et là, pour rire, je me dis que ça serait marrant d’aller dans une ville paumée de l’Allemagne pour les voir : Dortmund.


Il faut bien comprendre qu’à ce moment-là, je m’en fous de l’Allemagne. Je me suis juste dit que ça serait marrant. 

Après 6h de train et un changement par Köln, voici le hall de l’Hotel Unique à Dortmund.



Plutôt original. L’hôtel est situé au centre-ville. Pourtant, je viens de vérifier, la nuit coûte moins de 50 €. À titre de comparaison, un hôtel miteux de zone industrielle à Angers coûte au moins 50 €. Et le hall est pas pareil. 

Le concert était pas ouf malheureusement. Mais la ville était une belle surprise ! 

Avant tout, j’ai découvert lors de ce séjour à quel point le véganisme et du coup le végétarisme étaient développés en Allemagne. Je n’oublierai jamais ce moment où, pour le premier repas sur place, j’ai regardé la carte de ce restaurant et que le PREMIER « plat » était un burger végétarien. Pas une ligne en bas, tout en haut !



C’est aussi à Dortmund qu’il y avait le premier supermarché vegan d’Europe. C’était assez improbable. Un endroit avec que des produits vegan. Je vous épargne l’état du marché du végéta*sme en 2014 en France. Mais en un mot : c’était pas loin du néant. Ça aussi c’était un chouette moment. 



Et puis il faut aussi que je parle de la fac de Dortmund. Quand j’étais en seconde, avec mes potes, on aimait s’infiltrer dans les autres lycées de la ville. Et là, au même moment où je finissais les cours, je voulais un baroud d’honneur en visitant ce campus. 

Les bâtiments n’avaient rien de spécial en revanche, l’espace restauration feraient envie à n’importe quel étudiant français. Il y avait tout simplement plusieurs restaurants. Pas de R.U. infâme mais différents selfs. Et personne ne sera surpris du plat que j’ai pris. 

La baaase


Mais le clou de la visite c’est le moyen de transport pour rallier les différents endroits de la fac. Une sorte de tramway suspendu. On aurait dit une attraction. C’était fou car pour les autres personnes dans la rame, tout semblait normal. 



Pour comprendre mon émerveillement face à cette fac il vous aurait fallu voir la fac de Belle-Beille à Angers en 2007. Si vous ne l’avez pas connue vous avez bien de la chance.

Enfin bref, je vous passe le Signal Iduna Park, l’excellent Westfalenpark et l’oubli dans l’ICE de mon parapluie jaune Dortmund. 

Ce voyage aura permis plusieurs choses. 

Déjà, c’est grâce à une discussion avec la vendeuse du supermarché vegan qui m’a dit qu’Hamburg était une super ville pour le végétarisme que j’ai entendu parler de cette ville pour la première fois et eu envie d'y aller.

Ensuite, pendant ce voyage, j’ai absolument rien compris à la langue et ça m’a énervé. Après ce voyage, j’ai pris des cours d’allemand au Goethe Institut tous les lundis soir après le travail pendant 2 ans. 

Et enfin plus globalement, c’est à partir de ce séjour que mon amour pour l’Allemagne a commencé.

vendredi 22 décembre 2023

Tik Tok pour les nuls : mon expérience réussie sur le réseau social

J'ai fait un compte Tik Tok sur la Star Academy, un télé-crochet diffusé sur TF1. Dans cet article, je vais vous expliquer comment ça s'est passé. 


Commençons par le commencement. L'année dernière, à la même période, j'avais déjà fait des Tik Tok sur la Star Academy. J'en publiais peu à vrai dire. Un ou deux par semaine, pas plus. Souvent sur le sujet le plus saillant de la semaine. J'ai eu des très beaux scores. J'ai touché le million de vues plusieurs fois. Cependant, j'ai eu plusieurs vidéos supprimées pour infraction des droits d'auteur. J'avais la rage. Surtout que je savais que c'était risqué. Mais, je savais aussi que mettre un extrait au coeur d'une vidéo éditorialisée, ça pouvait passer. Mais en fait non. Cela dit, certaines vidéos n'ont jamais été supprimées. J'ai terminé l'exercice précédent avec 3000 abonnés. J'étais content par rapport à l'énergie fournie. 

Cette année, ça a été une toute autre histoire. Depuis le 4 novembre, j'y suis allé à fond. Vraiment à fond. Et ça a porté ses fruits. Le point le plus important qui m'a permis de croître c'est mon apprentissage sur les extraits qui pouvaient être supprimés. Cette année, la règle principale était donc de ne jamais mettre d'extraits. À la place, j'enregistrais les séquences avec Quicktime (sans le son, pas besoin) et je faisais des capécrans des moments. Puis, je publiais le tout sous forme de carrousel. 



On reparlera plus tard des facecams. 

On continue sur le fond des publications. Je retranscrivais chaque évaluation de chaque élève. Chaque prestation sur le prime, de chaque élève. Chaque retour d'évaluation des profs sur les élèves. En gros, en suivant mon compte, on était au courant de tout en temps réel. Oui, car je me suis abonné au live pour tout voir avant les gens qui regardent seulement la quotidienne qui, par ailleurs, tronque grandement les séquences. 

En plus de l'aspect scolaire de la Star Academy, je traitais aussi le côté davantage télé-réalité. Et ça, bien entendu, ça passionne les gens. Mais proportionnellement, ça ne correspond qu'à 15% de tout le contenu publié. 

On termine avec le point le plus important de ma ligne éditoriale. Je ne parlais que de ce qui se passait. Je n'inventais rien. Juste ce que je voyais dans le live, dans la quotidienne et au prime. 

Ajoutez à tout ça quelques mèmes et vous avez la recette d'un compte Tik Tok qui a rapidement atteint le million de vues par jour en guise de rythme de croisière. 


La monétisation 

Le 9 décembre, j'ai reçu la notification qui m'annonçait que mon compte était désormais éligible à la monétisation. Comme tous mes projets, c'était pas mon but mais j'étais curieux de voir comment ça fonctionnait. Après trois jours de traitement de mes infos, j'ai découvert l'espace dédié aux recettes. 



Je n'attendais rien de la monétisation. Sur internet, ça parle de vues éligibles payées entre 0,2 et 0,4€. Je m'attendais vraiment à toucher des centimes. Autant vous dire que j'ai été TRÈS surpris en découvrant les chiffres. 

Pause : j'ai arrêté mon compte Tik Tok 4 jours après avoir été monétisé pour des raisons que j'explique sur mon compte Tik Tok. 

Donc, en 4 jours, je me suis fait 500 euros avec une journée à 200 € ! 500 € en 4 jours. Si on compte 1 mois à ce rythme, ça ferait terminer à 3 750 €. Pourquoi compter 30 jours ? Car la Star Academy ne s'arrête jamais. Rater un jour est impensable. 

Et rien ne me dit que si j'avais continué, il n'y aura pas eu de plus grosses journées que celle à 200 €. 

Dans le détail, mon revenu par vue éligible était de 0,60€. On est loin de ce qu'on peut lire sur Internet. Mais attention, ce chiffre est propre à chaque créateur et au contenu qu'il traite. 

La concurrence 

Bien entendu, je n'étais pas le seul à parler de la Star Academy cette année. Mais objectivement, j'étais le seul à la traiter de façon aussi complète. Ajoutez à ça que je ne me contentais pas de rapporter ce qui se passait mais j'analysais aussi les situations ce qui est plus propice aux discussions. J'ai très vite cramé que mes concurrents se contentaient surtout de suivre via Twitter et de faire une sélection de tweets sans vraiment regarder l'émission. C'est pour ça que j'ai eu une croissance aussi rapide. Même les gens qui n'étaient pas d'accord avec ce que je disais restais car j'étais le seul endroit sur Tik Tok avec autre chose qu'un compte-rendu fade de l'émission. Par ailleurs, je m'efforçais aussi d'être le plus objectif possible. Si untel fait de la merde le lundi et cartonne le samedi, je le disais. 


C'est quoi une vue éligible ?

Ce point est primordial pour comprendre la monétisation Tik Tok. Déjà, les carrousels cartonnent. Ils fonctionnent mieux que les vidéos face cam. Problème, ils ne rapportent rien. Une vue éligible c'est une vidéo de plus d'une minute. Et sur cette minute, il faut que la personne regarde plus de 5 secondes. Et il faut que le contenu de la vidéo ne soit soumis à aucun droit d'auteur. 

Faire du face cam n'est pas un problème pour moi donc ça a été assez simple. Car ce qu'il faut dire aussi, c'est que les face cams avec Tik Tok sont très simples et rapides à faire. Tout ce que je faisais c'était un petit montage sur Photoshop avec une image d'illustration, j'utilisais l'effet fond vert et je parlais dessus. Au début, j'essayais des vidéos filmées avec une caméra, mais ça me prenait beaucoup plus de temps. 


Pourquoi j'ai réussi ?

Avant tout, comme je l'ai déjà dit, j'ai eu traitement de l'émission plus qualitatif (et plus sincère) que mes concurrents. Les gens le sentent et ça fait la différence. Ensuite, j'ai pas eu de phase d'apprentissage. Je suis sur les réseaux sociaux depuis 2008, c'est même mon métier depuis 2015. Je suis un expert dans ce domaine. Je sais bien utiliser Photoshop rapidement, je sais parler face à une caméra, je sais choisir un angle et je sais suivre ce qui se passe à la télé tout en faisant des capécrans. 


Conclusion 

C'était une super expérience sur Tik Tok. Comme tous les réseaux sociaux, ce qui a payé c'est le travail et la ténacité. Faire plus et mieux que les autres. Si vous faites un projet où vous vous contentez de copier ce que font déjà d'autres personnes c'est sans intérêt. 

Ah oui et un dernier mot sur l'argent que j'aurais pu gagner si j'avais été jusqu'au bout de l'émission qui dure 3 mois. Cette année, la Star Academy est très suivie. Mais avec la même dose de travail, si j'avais traité un sujet moins porteur, je n'aurais pas eu les mêmes résultats, c'est pour ça qu'il faut prendre mes résultats avec des pincettes. 


dimanche 15 octobre 2023

John Hill arrête le skate et je comprends pourquoi

Je le sentais arriver et il vient de l'annoncer. John Hill vient de publier une vidéo YouTube dans laquelle il explique pourquoi il arrête le skate pour une durée indéterminée. 


I'm Taking A Long Break From Skateboarding

Je regarde toutes les vidéos de John Hill depuis 2016/2017. Entre cette période et octobre 2023, il a subi 3 ou 4 surmenages. D'un coup, il arrêtait de publier 2 vidéos (ou plus) par semaine pendant un certain temps. Et puis, à chaque fois, il revenait de nulle part et reprenait son rythme régulier. 

Cette fois-ci, c'est la bonne. Cet arrêt était attendu pour toutes les personnes qui regardent ses vidéos de façon assidue. Ces derniers mois, il semblait ne plus trop être dedans. Que ce soit dans sa façon de skater ou dans ce qu'il disait. Et puis les signes avant-coureurs ont commencé à apparaître. Depuis qu'il avait déménagé à Los Angeles (un paradis pour les skateurs), il rencontrait plein de monde, faisait plein de vidéos et puis il a commencé à arrêter de publier 3 fois par semaine. Puis il est passé à 1 vidéo par semaine pour enfin publier cette vidéo

Il explique tout simplement qu'il n'a plus trop envie de faire du skate et souhaite se lancer dans d'autres activités. En ce moment, il fait de l'illustration et du parkour. Sa position peut être difficile à comprendre pour quelqu'un qui n'est pas à sa place. Vu de l'extérieur, il a tout ce qu'un skateur pourrait rêver d'avoir. Je fais une digression ici pour expliquer que le rêve de beaucoup de jeunes skateurs, qui voient qu'ils sont plus forts que leurs potes, est de gagner leur vie grâce à leur don. John a tout eu. Il a été sponsorisé plusieurs fois et il a surtout eu la bonne idée de lancer une chaîne YouTube. Ce qui, à mes yeux, est une forme de luxe. Car la vie de skateur pro me semble bien compliquée. En gros, ils doivent skater pour représenter leurs marques. Et ils ne peuvent pas se contenter de s'amuser. Ils doivent repousser leurs limites pour donner envie aux adolescents d'acheter les produits dont ils font la promotion. Quand on est YouTubeur (skate ou pas d'ailleurs), on a une forme de liberté. Bien entendu, il faut de la régularité mais sur le fond, on n'est plus libre. Bien qu'étant particulièrement doué, parfois John publiait des vidéos où il faisait simplement des tricks amusants. Et ça marchait tout autant. 

En mai 2022, il a atteint la barre symbolique du million d'abonnés. Pour du skate, c'est tout sauf anecdotique. John Hill est d'ailleurs la figure de proue du YouTube skate. Il avait fait ses premiers surmenages avant d'y arriver d'ailleurs. Et je pense que le fait d'être si proche du million a dû le pousser à s'accrocher encore un peu.

Dans cette vidéo donc, il explique qu'il a tout eu dans le skateboard et il n'a plus trop de motivation pour en faire. C'est quelque chose que je comprends. C'est en ça que je comprends d'autant plus son choix et sa position. Quand j'étais plus jeune, j'avais des objectifs professionnels, je les ai atteints très tôt dans ma carrière. Et après être arrivé à « mon sommet », le reste m'a paru fade. Ça me fait penser aux champions Olympiques qui font une dépression après avoir gagné. 

Au-delà de ça, il dit aussi que c'est important de suivre ses envies et de s'écouter. C'est un conseil que je donne à tous ceux qui sont prêts à l'entendre. C'est ce que j'ai toujours fait. Bien entendu, des fois ça marche, des fois ça marche pas mai pour moi le plus important c'est d'essayer encore et toujours. 

Ma pire hantise ? Me retrouver à un âge avancé et avoir des regrets. Pour l'instant ce n'est pas le cas et je compte bien continuer comme ça. 

Pareil pour John Hill.  


À lire aussi

Comment Arman de Terrace House m'a permis de faire un drop-in en skate


mardi 22 août 2023

Skyblog : au revoir et merci

Voilà, Skyblog a fermé ses portes ce 21 août 2023, 21 ans après les avoir ouvertes en 2002. 

2002, c'est l'année de ma troisième. Caramail touche à sa fin. Ou en tout cas, de moins en moins de personnes utilisent la messagerie. L'année scolaire qui suit, j'entame ma première seconde. Skyblog existe déjà mais n'est pas encore populaire. À l'époque, Voilà (un moteur de recherche) propose de faire des sites très facilement. J'en aurais deux. Mais l'ergonomie n'est pas top. C'est lors de l'année scolaire suivante que je vais à 100% me lancer sur Skyblog. 

La webcam portable

Je vais me servir de Skyblog pour raconter ma vie et partager mes passions. Oui, exactement comme je le fais encore aujourd'hui sur les réseaux sociaux sur lesquels je suis présent. Je parle de ma passion pour les tribunes, de mes films préférés, de punk-rock et aussi de trucs très intimes. 

Mais Skyblog m'a surtout permis de faire naître une vocation. Je me suis rendu compte pendant cette année de seconde à Mongazon à Angers que je prenais beaucoup de plaisir à documenter et à raconter des histoires. Je ne suis pas allé très loin pour chercher des sujets. Je racontais la vie de ma bande de potes. Nos parties de foot, nos absurdités d'ados, nos virées au centre-ville d'Angers. J'accompagnais tous les récits par des photos prises avec une webcam portable. 

Bien que ce skyblog était ouvert au monde entier, la principale audience était ma classe et par extension les gens du lycée. Mais moi, je publiais surtout pour mes potes et moi. 

J'ai appris 2 ans plus tard l'effet que des posts publics pouvaient avoir. Pendant l'année scolaire 2006/2007, je suis envoyé en internat à la campagne. Ayant fait toute ma scolarité en centre-ville, je suis dégoûté. Mon skyblog va me servir à m'épancher. Je fais une publication où je dis que je suis arrivé dans un lycée de paysans. Toutes les personnes de ma classe (de 6 personnes) va voir le post. C'était que des filles. Elles l'ont mal pris. Ma prof principale aussi l'a vu. Elle l'a mal pris. Je me suis excusé. En plus, ces filles étaient très sympas. C'est ce jour-là que j'ai compris l'effet qu'internet pouvait avoir dans la vraie vie. Ça me sera très utile dans ma carrière sur les réseaux sociaux par la suite. 

On arrive à la fin des années 2000. Facebook pointe son nez. Je m'y inscris. J'ajoute tous les camarades de la fac. Petit à petit je suis moins actif sur Skyblog et je publie ma dernière entrée le 9 octobre 2008. Désormais je publie des statuts sur Facebook et je parle de musique Myspace. 

Ce blog sera le relai de mon skyblog à bien y penser. Ma première publication date de décembre 2011. Je l'ai alimenté régulièrement depuis. Ensuite, les autres réseaux sont arrivés. 

C'est avec émotion que j'ai accueilli la fin de Skyblog. Sur mes 3 skyblogs c'est le début de mon adolescence qui y était gravé. Je suis quelqu'un qui aime les souvenirs. Grâce à son énorme longévité, j'ai pu retourner environ 1 fois par an voir à quoi ressemblait ma vie à l'époque où l'euro connaissait ses premières années. À une époque où je ne savais pas trop ce que j'allais faire de ma vie. Et surtout à mon époque préférée de la vie : le parcours initiatique. Ce moment où on se cherche, où on expérimente des choses et où on cherche ses limites. 

En 2008, j'ai 19 ans. C'est à cet âge-là que j'ai fixé les bases de celui que j'allais être plus tard. Et 15 ans plus tard, je suis extrêmement fier de voir que je m'y suis tenu. C'est aussi pour ça que contrairement à tant de personnes qui disent avoir honte de leur skyblog, moi je n'ai pas honte. Je suis fier. Ces skyblogs sont les prémices du Éric adulte. 

Aussi, comme je l'ai dit au début, publier sur Skyblog m'a permis de comprendre que j'aimais raconter des histoires. C'est donc grâce à ça que je me suis naturellement orienté vers le journalisme. Je viens de mettre un terme à ma carrière dans ce monde après 13 ans. Mais j'ai eu la chance de faire un métier que je n'ai jamais trouvé difficile. Parler de sujets qui m'intéressent, faire des vidéos, faire des photos, publier sur les réseaux sociaux, tout ça est très naturel pour moi. Et encore une fois, sans ce pied à l'étrier qu'a été Skyblog, je n'aurais peut-être jamais embrassé cette voie. 

Le skyblog des jeunes d'aujourd'hui c'est Tik Tok. Celui des jeunes d'hier c'est Instagram. Celui des jeunes d'avant-hier c'est YouTube. J'ignore ce que sera celui des jeunes de demain mais ouais, Skyblog a changé ma vie. 

Au revoir et merci. 

lundi 12 juin 2023

Le YouTube authentique

J'ai littéralement grandi avec les réseaux sociaux. J'ai publié ma première vidéo YouTube en 2007, l'année d'obtention de mon bac. Facebook est arrivé la même année. Avant ça, j'étais sur Skyblog, msn et les chat. 



À partir du mitan des années 2010, les réseaux sociaux ont commencé à se professionnaliser et des gens ont capté qu'on pouvait vivre en publiant du contenu. Ça a donné lieu à l'ouverture de pas mal de nouvelles perspectives, notamment en ce qui me concerne. Je me suis occupé pendant 8 ans des réseaux sociaux de plusieurs médias. Mais il y a surtout eu un essor des personnes qui créent du contenu sur les réseaux sociaux avec une visée professionnelle. Le but de ces gens est d'en vivre via la monétisation ou les partenariats. 

Aujourd'hui, des gens vivent de Tik Tok, YouTube, Instagram et Snapchat (je sais, vous avez oublié Snapchat alors que c'est encore bien vivant). Le résultat de la professionnalisation de ce secteur est une perte de l'authenticité que j'ai connue depuis les débuts des réseaux sociaux. Aux débuts, l'altération de la vie était moindre. Il y avait moins de création de personnage pour faire grandir une communauté. Les gens étaient plus authentiques. 

Aujourd'hui, c'est différent. Les enjeux sont différents. Entendons-nous bien. Ce n'est pas une critique. Je trouve ça chouette de voir les réseaux sociaux évoluer de la sorte. Ça ouvre des perspectives à un tas de personnes qui sans ça n'aurait pas pu vivre de leur passion. Et puis au-delà de ça, en tant que spectateur, ça permet d'avoir des rendez-vous réguliers à regarder à divers endroits en dehors de la télé. 

Cependant, je ne peux m'empêcher d'avoir de la nostalgie pour la façon dont les réseaux sociaux étaient avant. Une période où on publiait sans objectif de résultat. Une période où tout le monde était beaucoup plus vulnérable et plus authentique. C'est tout l'objet de cet article. Ce monde n'a pas disparu. 

En 2023, tout le monde ne cherche pas à monétiser ce qu'il publie. Tout le monde ne cherche pas à obtenir des subs sur Twitch. Tout le monde ne cherche pas à devenir viral. Et c'est chouette. 

C'est d'ailleurs ma façon de fonctionner. À titre personnel, ce qui m'intéresse avant tout c'est le partage. Vous le savez si vous me suivez sur mes réseaux sociaux. 

Via mes diverses passions, j'ai la chance de tomber sur ces personnes. Les gens qui publient juste parce qu'ils ont envie de publier, sans objectif monétaire en tête. Je pense à tous ces types d'Asie du sud-est qui font des tutos sur les logiciels Adobe, ces autres qui filment leurs vacances ou montrent comment fonctionnent un appareil photo argentique. Les vues sont faibles, il y a peu d'engagement mais la passion est réelle. Et je vis pour ça, comme en atteste ma chaîne YouTube de photo argentique. 

Capécran de ma chaîne YouTube

J'ai pensé à ça en tombant sur un Tik Tok qui met en avant la chaîne YouTube d'un vieux monsieur qui raconte ses aventures pour très peu de vues. Je trouve ça très stylé. Bon, le Tik Tok du gars est devenu viral et il est passé de presque pas d'abos à plus de 300 000

Wander with mac

Et puis avant d'écrire cet article, YouTube m'a recommandé une chaîne dans le même style : A random minute. Tous les jours, ce monsieur publie des vidéos d'1 minute à New York. Et ce qui me fume c'est que YouTube a forcé les gens à faire des shorts (de vidéos de moins d'une minute pour concurrence Tik Tok). Et non, lui il fait des vidéos d'un tout petit peu plus d'une minute au format paysage. Du coup, elles ne sont pas éligibles pour ce format. Il veut juste publier ses vidéos et je trouve ça chouette. 

Longue vie à toutes ces chaînes YouTube. 

À lire aussi :

jeudi 11 mai 2023

Avis cinéma - Les 2 Alfred de Bruno Podalydès

Je regardais Arte et entre deux programmes, la chaîne a fait la réclame du film Les 2 Alfred qui allait être diffusé plus tard dans la semaine. En quelques secondes, ça m'a donné envie de le voir. 


De quoi ça parle ?

Alexandre, chômeur déclassé, a deux mois pour prouver à sa femme qu'il peut s'occuper de ses deux jeunes enfants et être autonome financièrement. Problème: The Box, la start-up très friendly qui veut l'embaucher à l'essai a pour dogme : « Pas d'enfant! », et Séverine, sa future supérieure, est une « tueuse » au caractère éruptif. Pour obtenir ce poste, Alexandre doit donc mentir... La rencontre avec Arcimboldo, « entrepreneur de lui-même » et roi des petits boulots sur applis, aidera-t-elle cet homme vaillant et déboussolé à surmonter tous ces défis ?



Mon avis

Ça c'est le cinéma français que j'aime ! Déjà avant tout chose, qu'est-ce que ça joue bien ! Le trio Denis Podalydès, Bruno Podalydès et Sandrine Kiberlain est très solide. Ensuite, ce film sorti en 2020 est bien dans son temps. Le fond de cette histoire est une critique de tout ce qu'a apporté Emmanuel Macron depuis qu'il est président. C'est à dire, l'ubérisation de la société française. Et le film s'emploie aussi à montrer comment cela affecte les gens. 

Une partie qui m'a moins intéressé mais qui touche, de fait, pas mal de gens, c'est la façon dont les parents gèrent leur travail et leurs enfants en même temps. 

C'est drôlement bien écrit et, je ne m'y attendais pas, mais j'ai rigolé aux éclats à plusieurs reprises ! 

Les 2 Alfred c'est ce que j'appelle un bon film. Ni un chef d'oeuvre, ni un navet, ni un film médiocre mais un bon film. J'ai passé un très bon moment devant et je vous invite vivement à faire pareil ! 


À voir aussi

Avis cinéma - Office space de Mike Judge

Avis cinéma - Mr Roosevelt de Noël Wells

dimanche 7 mai 2023

Avis cinéma - Office space de Mike Judge

J'ai découvert l'existence du film Office space sorti en 1999 dans la partie commentaires d'un Tik Tok. Quelqu'un recommandait de le voir en disant que c'était un classique, ça m'a suffi pour piquer ma curiosité. Je n'ai pas été déçu. 


De quoi ça parle ? 

Alors que son entreprise est en train de licencier ses employés, Peter Gibbons décide de ne plus se rendre au travail. Lorsque ces licenciements affectent deux de ses amis, les trois collègues ont bien l'intention de prendre leur revanche. Pour arriver à leurs fins, ils ont alors l'idée de planter un virus dans les ordinateurs de leur ancienne compagnie afin de détourner son argent.


Mon avis 

Mon obsession pour le monde du travail a commencé avec The Office. C'est ma série préférée à égalité avec Freaks and Geeks. J'ai vu The Office 14 fois. Si je ne nie pas que la série m'a fait rire, j'ai rapidement porté mon attention sur les interactions entre les gens et sur la façon dont fonctionne Dunder Mifflin. Plus récemment, j'ai adoré la série Severance pour les mêmes raisons. Dans cette série Apple TV, des employés oublient complètement qu'ils travaillent une fois qu'ils mettent le pied dans leur entreprise. Le personnage de l'extérieur ignore tout du personnage à l'intérieur et inversement. En ça, cette série fait réfléchir car la vérité d'une grande partie des métiers en 2023 c'est que c'est répétitif. Bon, ça pose surtout des questions éthiques. Mais ce n'est pas le sujet de cet article. 

Si vous aimez The Office et Severance, vous êtes dans l'obligation de prendre 89 minutes de votre temps pour voir Office Space dont le titre français est 35 heures c'est déjà trop

Ce film s'emploie à démontrer l'inanité du monde de l'entreprise. Au début, on voit un employé se voir reprocher par plusieurs supérieurs différents de ne pas avoir utilisé le bon document pour faire son rapport. La situation est ridicule car ils en font une affaire d'état. 


Ce qui est bien dans Office Space c'est que le réalisateur ne montre pas seulement le travail de bureau, même si c'est le thème principal du film. Il montre aussi le travail d'une serveuse incarnée par Jennifer Aniston. 


Son patron requiert de porter 15 badges. Elle en porte 15 et il lui cherche des poux parce qu'elle n'en porte que 15 contrairement à son collègue qui lui en porte beaucoup plus. Une autre illustration absurde du monde du travail. 



Cependant, mon arc préféré est celui de cet employé qui est mis petit au placard. Pendant tout le film, lui et d'autres collègues se répètent qu'ils ne sont pas des victimes et qu'ils vont quitter l'entreprise. Et c'est un sujet qui m'a fait sourire car j'ai pu voir ce genre de comportement pendant toute ma carrière. Des gens qui parviennent à identifier tous les problèmes de l'entreprise mais qui n'en parlent jamais à la direction et préfèrent baisser la tête et cela pour un tas de raisons différentes. 

D'ailleurs, je tiens à insister sur ce point. Les gens que je décris dans le paragraphe ci-dessus sont la majorité. Cependant, je ne jette de pierre à personne. Chacun à une vie différente, un passé différent, des situations financières différentes. Et ça ne serait pas bien de juger des choix différents des siens alors que les gens ont des conditions différentes. Pour ne donner qu'un exemple, j'avais une collègue qui avait identifié tout ce qui n'allait pas dans une entreprise mais elle n'est jamais monté au créneau et elle a continué à baisser la tête et à encaisser les humiliations. Or, il se trouve que j'étais proche d'elle et connaissait sa vie privée. Et avec ce qu'il se passait pour elle en dehors du travail, elle n'avait littéralement pas le choix que de se comporter de la sorte. 

Par ailleurs, c'est intéressant car dans The Office, ce thème précis est aussi abordé par la voix d'Oscar. Il rêve de partir ou simplement exposer à la direction ce qui ne va pas mais admet qu'il n'en aurait jamais le courage. À un moment donné, il en a l'occasion face à tous les actionnaires mais il perd tout son courage et préfère se taire, baisser la tête et quitter la pièce. 

En conclusion, je vous recommande vivement de voir ce film, c'est un chef-d'oeuvre qui n'a pas pris une ride en 2023 ! 


À lire aussi 

Avis cinéma : Mr Roosevelt de Noel Wells (Netlifx)