RETROUVER UNE PROF

J'ai voulu retrouver une professeure d'anglais qui a marqué ma scolarité.

Et si tu devenais végétarien ?

Découvrez l'infographie sur le vegétarisme en France et une vidéo sur le végétarisme à Paris

Avis - d'âne à zèbre de François Bégaudeau

Pourquoi Vincent Delerm ne chante pas plus fort ? Pourquoi la jalousie c'est du vol ?

dimanche 30 mars 2014

Saucony : sneakers 100 % vegan



Trouver des chaussures 100 % vegan c'est la tannée. Au départ, on se tourne vers les Vans Authentic en tissu mais elles sont loin d'être confortables bien que stylées, en plus ces dernières années, elles sont sorties du simple cercle des anciens skateurs qui veulent se rappeler leurs jeunes années. Par ailleurs, il y a des soupçons sur la colle utilisée.





Ensuite, on se tourne vers Nike, mais ils ne font pas de modèles directement adressés à ceux qui refusent de porter des animaux morts aux pieds. Toutefois, en mars 2013, j'ai eu la chance de tomber par hasard sur des Nike Roshe Run 100 % canvas dans un Nike store situé à Bastille. Aujourd'hui, elles sont défoncées donc j'en ai cherché d'autres et @GaelleLry m'a offert des Nike ID.




Problème, il n'y a pas vraiment de travail fait au niveau de la colle. J'ai donc réfléchi et je me suis rappelé qu'un temps je voulais me procurer des Saucony parce que EUX ils ont des modèles vegan clairement identifiés comme tels. Cependant, c'est très compliqué de les faire importer des Etats-Unis. Par chance, j'ai trouvé un site américain (1) qui, lui, peut le faire. Etrange. J'ai donc pris les Saucony Jazz Low Pro Vegan.




Sinon, j'ai découvert pendant mes recherches un modèle plutôt intéressant. Une collaboration entre Saucony et Bait : les Saucony x Bait Shadow Cruel World. Au premier coup d'oeil, on dirait qu'il y a du cuir mais en fait il s'agit de cuir vegan réalisé à partir de bouteilles recyclées. Le problème c'est qu'elles sont tellement rares que les collectionneurs, pas forcément vegans, se les sont arrachées. Je suis tout de même parvenu à mettre la main sur une paire de 9,5.




Sur la languette, il est bien précisé qu'elles ont été conçues sans aucune cruauté animale.




 Et pour appuyer la démarche positive, il y a des smileys à l'arrière des chaussures.




Suite au succès rencontré par ce premier modèle, un second vient de sortir le 22 mars dernier. Elles devraient bientôt être rapidement sold-out.





Les alternatives 

Vegetarian Shoes : j'ai acheté leurs Mariner Shoes. Elles sont encore en très bon état quatre ans après. C'est de la bonne qualité.

MacBeth : jamais essayé car je ne trouve pas les modèles satisfaisants.

Sur Instagram, je suis tombé sur le compte Vegan Sneaker Connection. Un ensemble de personnes qui partagent leurs chaussures vegan.

(1) J'ai consulté plusieurs sites et celui de Nordstrom est le seul qui avait la capacité d'envoyer des produits en France. Je ne connaissais pas et après une rapide recherche j'ai découvert qu'il s'agit d'une chaîne de magasins comme Foot Locker, donc legit. Pour envoyer des biens en France, ils passent par Boardfree.

A lire aussi
Nike Roshe Run : quelle est là matière du swoosh ?

lundi 24 mars 2014

Avis mini-série | John Adams (produit par Tom Hanks)




Préambule
Vive les mini-séries car elles ont une fin et ça c'est cool. Après Top of the lake et Leaving je me suis donc attaqué à John Adams.

De quoi ça parle ?
John Adams parle de... John Adams, le deuxième président des Etats-Unis. A travers le parcours de cet avocat devenu homme politique, on découvre, ou redécouvre pour ceux qui comme moi on fait une faculté d'anglais, l'histoire de la création des Etats-Unis.


Avis
J'aime m'instruire à travers la culture et dans John Adams c'est le cas. Dans le cadre des cours d'histoire US en faculté d'anglais on apprend – par cœur – l'histoire de la création des Etats-Unis et là, il s'agit d'une formidable illustration via la vie d'un personnage peu connu. Avant lui, il y a eu Washington et après lui, Jefferson, dont on a encore parlé lorsque François Hollande et Barack Obama se sont rendus dans sa résidence de Monticello. C'est intéressant de connaître la raison pour laquelle ce lieu a été choisi. Dans la série on découvre le rôle primordial de Jefferson en tant que lien entre la France et les Etats-Unis. Et ses positions l'ont, un temps, mis en difficulté mais au final, il est parvenu à sauver sa nation naissante en évitant une guerre inutile.

Dans John Adams, on voit également l'accouchement douloureux de la constitution, les divergences entre les différents Etats, les bisbilles avec les Anglais, bref, on y est. Si les passages sur la vie privée du personnage principal ne sont pas forcément nécessaires ils viennent ajouter une touche d'humanité à un homme dur dans l'exercice de ses fonctions.

En un mot, je vous conseille de regarder John Adams si 1/ vous pensez que les USA n'ont pas d'histoire 2/ pour vous les USA c'est juste Miami et Las Vegas 3/ si vous aimez apprendre.

Précision : le rythme est lent, ne vous attendez pas à une succession d'actions qui en mettent plein les yeux.  



A lire aussi

dimanche 23 mars 2014

Avis lecture - Je ferai de toi un homme heureux de Anne B. Ragde




De quoi ça parle ?



Avis
Dans ce livre de 306 pages il n'y a pas d'action à proprement parler, à part vers la fin. Pendant près de 300 pages, Anne B. Ragde décrit la vie des habitants d'un immeuble. Ni plus, ni moins. Elle emmène le lecteur d'appartement en appartement et dissèque le physique, les manies, les repas, les meubles de Barbara, de Peggy-Anita et des autres. A un étage il y a un veuf avec sa fille qui fait pipi partout, à un autre il y a ce couple dont le mari est passionné par la guerre, au rez-de-chaussée, on retrouve Mme Asen, l'obsédée du ménage. Vous vous en doutez, pour tenir sur plus de 300 pages, l'auteure va véritablement en profondeur dans les histoires de ces familles. Je dirais que c'est un roman ultra-descriptif. Et ces descriptions permettent de se plonger dans la Norvège des années 60 où la majorité fume sans connaître les effets néfastes, les appareils électroménagers ne sont pas encore démocratisés, une femme qui travaille c'est mal vu, les Beatles sont juste considérés comme des types qui font du bruit par les parents, et cetera.

Ce livre parle également des relations entre les hommes et les femmes qui, obligées, de rester à la maison commencent à devenir folles à force de passer leur temps à faire le ménage. L'une d'elle, lassée par son quotidien répétitif va d'ailleurs faire une bêtise, un peu comme dans la mini-série Leaving. La morale si on peut appeler cela ainsi, c'est qu'il faut toujours parler dans un couple, il ne faut pas attendre d'avoir atteint un point de non-retour. C'est comme la vaisselle, si elle est faite tous les soirs, il n'y a pas un tas d'assiettes à laver à la fin de la semaine.

En ce qui concerne le style, il est indentique à celui de Jonathan Coe, c'est fluide. Les 306 pages se lisent vraiment bien.


Conseil de lecture
En Norvège, juste parce que ça doit être sympa comme pays.

Infos
306 pages
8,10 euros (disponible ici)

A lire aussi

samedi 22 mars 2014

Avis série - Leaving




Préambule
Comme je l'ai annoncé dans TVNR sur Radio Kawa, j'avais l'intention de regarder les trois épisodes de la série Leaving diffusée sur Arte le jeudi 20 mars en première partie de soirée. Cela pour une raison simple. La Sept ne m'a jamais déçu pour l'instant. En 2013, ils ont proposé Real Humans, c'était propre, à la fin de l'année, il y a eu Top of the lake et Borgen, série que je n'ai pas regardée. Ces trois séries ont un point commun. Une femme forte en guise de personnage principal. Dans Real Humans c'est Inger Engman, dans TOTL c'est Robin Griffin et dans Borgen c'est Brigitte Nyborg. Trois femmes fortes avec un caractère bien trempé et un courage certain. Dans Leaving, cette tendance est à peu près respectée.


De quoi ça parle ?
Une femme mariée (Julie) avec deux enfants tombe amoureuse d'un jeune homme (Aaron).


Avis
L'idée de base n'est pas folle. Une femme âgée d'une quarantaine d'années qui tombe sous le charme d'un minet, ce n'est pas original. Et, il semblerait que derrière cette accroche, le scénariste ait simplement souhaité aborder le thème de la routine dans les couples. Peu importe leur âge, les deux amoureux contrastent avec les parents d'Aaron et avec le couple formé par Julie et son mari. Leur fougue et leur absence de réflexion dans leurs choix sont à l'opposées des vies moroses des autres. Cette série montre une femme hésitante à l'idée de quitter sa routine déprimante. Et quand elle le fait... bon, en fait il faut regarder la série pour connaître la suite des événements. En bref, le thème global de Leaving c'est la lâcheté face au courage. Combien de personnes restent en couple par confort et par peur de se retrouver seul ? Voilà, cela parle de ça. Je regrette qu'il n'y ait que trois épisodes, deux de plus pour développer plus d'histoires n'auraient pas été de refus. 

Regarder

mardi 18 mars 2014

Avis cinéma - HER de Spike Jonze avec Scarlett Johansson


Préambule
Jamais je n'avais eu l'occasion d'assister à une avant-première. Souvent, à Angers, là d'où je viens, ces séances sont organisées pour les films comme ceux de Dany Boon. Autrement dit, des œuvres vers lesquelles je ne me précipite pas. J'ignore si c'est le cas à chaque fois mais là, il n'y a pas eu les vingt-cinq minutes de bandes-annonces.




De quoi ça parle ?
L'histoire se déroule dans un futur proche. Theodore est en plein divorce et s'isole du reste de la société. Il n’interagit plus qu'avec sa meilleure amie et l'agent d’accueil de son lieu de travail qui n'est autre que Chris Pratt de Parks and Recreation. Un jour, il décide d'acquérir une intelligence artificielle, capable de s'adapter à son propriétaire. Ils vont tomber amoureux.


Avis
Je n'étais pas prêt. Je déteste les gens qui annoncent LE meilleur truc de l'année alors qu'elle vient de débuter mais là j'ai juste envie de dire que c'est LE film de l'année 2014. Her m'a fait passer par plusieurs émotions. Tout d'abord, le rire. On rigole beaucoup pendant les 126 minutes. Ces rires ne sont pas provoqués par des gags potaches – coucou Dany, ça va ? - mais par des discussions finement écrites par le scénariste qui font mouche à chaque fois.

Autre émotion ressentie : le fromage. Lorsqu'un couple se forme c'est toujours un peu cheesy mais j'ai tendance à aimer cela. Je trouve cela mignon et touchant. D'autant qu'ici, il y a un seul protagoniste à l'écran et l'illusion est parfaite grâce à un jeu d'acteur époustouflant proposé par Joaquin Phoenix.

Ensuite, et c'est celle qui reste longtemps après le générique de fin : le malaise. Il y a plusieurs sortes de malaises, ici il ne s'agit pas de celui ressenti en regardant la chronique de Stéphane Bak dans feu l'Emission Pour Tous mais d'un malaise profond. Spike Jonze propose un film inquiétant dans le sens où même s'il est classé dans la catégorie science-fiction car les technologies utilisées n'existent pas – encore -, le jeune de 18/30 ans peut facilement se projeter. Il dépeint un futur triste où la technologie a complètement pris le pas sur les relations directes entre les humains. Un monde où pour éviter les déceptions et les difficultés des relations réelles, la majorité se lie d'amitié avec des voix qui vont toujours dans leur sens sans jamais les contrarier.

Interrogée à la sortie de la salles, une spectatrice le regard perdu et tremblotante, a semble-t-il bien résumé la sensation que j'ai eu à la fin de la séance : « Je suis un peu retournée car c'est un film qui m'a beaucoup touchée. Le mot visionnaire est vraiment juste pour déterminer ce film. Je suis troublée car ça m'a vachement touchée. Je trouve que c'était très beau, très bien filmé aussi. J'ai trouvé ça excellent ».

Autre point également important à mes yeux. C'est très beau. Les couleurs ont été choisies avec soin comme l'affiche le montre bien. C'est un régal pour les yeux et, c'est peut-être anecdotique, le personnage joué par Joaquin Phoenix est très bien habillé.


Mon passage préféré est probablement celui où la voix de Scarlett Johansson chante par-dessus une mélodie jouée à la guitare par Joaquin Phoenix. Vous pouvez en entendre un extrait ci-dessous. D'ailleurs, Scarlett a une voix magnifique, un peu cassée et envoutante. Aucune autre actrice n'aurait pu remplir son rôle à part peut-être Soko qui joue également le rôle d'une voix, mais secondaire.



En un mot, je vous conseille de le voir. 

PS : l'ost est à l'image du film, parfaite. 

A lire aussi

dimanche 16 mars 2014

Avis - La lenteur de Milan Kundera




Préambule
A bridge to many. L'entrée K d'âne à zèbre, l'abécédaire de François Bégaudeau est intitulée Kundera. Ce chapitre ne parle absolument pas de l'écrivain français d'origine tchécoslovaque mais de punk-rock et de TEM. Même si je ne l'ai pas évoqué dans ma critique, c'était l'un des passages qui m'a le plus intéressé. Il aborde la notion de Taux d'Exposition à la Matière. Il raconte la soirée de deux jeunes issus de deux milieux sociaux opposés. D'un côté le jeune de banlieue et de l'autre le fils de bonne famille. Il démontre à travers notamment les transports en commun, que le quotidien du jeune de banlieue est plus compliqué que celui du jeune bien né. Donc, à aucun moment il ne parle de Kundera qu'il affirme ne pas avoir lu. Mais, j'ignore pourquoi, ce nom m'a intrigué et en déambulant dans les rayons d'une librairie angevine je suis tombé sur les livres de Milan Kundera. J'ai pris La lenteur pour la quatrième de couverture ci-dessous.


De quoi ça parle ?

Mon avis
La quatrième de couv' ne parle absolument pas du contenu du bouquin de Kundera sorti en 1995. C'est juste un extrait. Je le dis sans ambages, je vénère ce livre. Malgré sa parution au milieu des années 90, il est d'une actualité frappante. Dans cet essai/nouvelle/roman, le style est difficile à définir. Tout ce dont je suis certain, c'est l'humour désopilant proposé par l'auteur dans cette œuvre. C'est absurde comme en atteste l'extrait ci-dessous, un passage où il fait parler un pénis et un autre où l'un des personnages fait une fixette sur « le trou du cul » d'une jeune femme.



Le sel de La lenteur n'est pas dans ces parties amusantes même si elles sont divertissantes. Kundera tente d'expliquer les raisons pour lesquelles l'Homme veut toujours aller plus vite. Il explique que « le degré de la vitesse est directement proportionnel à l'intensité de l'oubli ». Il conclut donc que « notre époque est obsédée par le désir de l'oubli et c'est afin de combler ce désir qu'elle s'adonne au démon de la vitesse ; elle accélère le pas parce qu'elle veut nous faire comprendre qu'elle ne veut plus qu'on se souvienne d'elle ». Au début du livre, il déclare également que les engins motorisés sont une forme d'échappatoire pour l'Homme : « La vitesse est la forme d'extase dont la révolution technique a fait cadeau à l'homme. Contrairement au motocycliste, le coureur à pied est toujours présent dans son corps, obligé sans cesse de penser à ses ampoules, à son essoufflement ; quand il court il sent son poids, son âge, conscient plus que jamais de lui-même et du temps de sa vie ».

''Le degré de la vitesse est directement proportionnel à l'intensité de l'oubli.''

L'autre axiome est celui sur ceux qu'il appelle « les danseurs ». Ces personnes « nées » avec la télévision. Ils ne peuvent s'empêcher de faire les intéressants pour toujours faire parler d'eux. C'est leur seul but. Ils font des déclarations pour épater la galerie sans se soucier de les appliquer ultérieurement. L'idée est de systématiquement faire mieux que les autres. Si un « danseur » serre un myopathe dans ses bras, l'autre « danseur » jaloux va se faire filmer en visitant tout un étage d'hôpital de myopathes. Et ainsi de suite. Et au fond, peu importe qu'ils s'intéressent à ces personnes car ils savent que dans la société actuelle ce qui va rester c'est l'image. C'est toujours ce qu'il reste avec le temps. Bernard Kouchner est un danseur chevronné. Il a marqué les esprits avec son sac de riz sur l'épaule en Somalie en 1992. Le suivi de la vie des jeunes somaliens, personne ne s'en est soucié, le seul gagnant de cette histoire c'est lui et l'étiquette de super-héros anti-famine qu'il s'est collé sur le front. Pour voir des danseurs, il suffit d'allumer votre télévision. Aujourd'hui, Bernard-Henry Lévy est probablement le pire exemple de ces êtres répugnants.


Conseil de lecture
Sur la ligne 4, la plus lente de Paris.

Infos
197 pages
6,20 euros (lien pour l'acheter)

A lire aussi :

samedi 15 mars 2014

Avis cinéma - La cour de Babel de Julie Bertuccelli



Préambule
En voyant les adolescents et leur professeure sur le plateau de l'Emission Pour Tous sur France 2 cette semaine, ils m'ont fait penser aux acteurs d'Entre les murs de Laurent Cantet. Après un bref coup d'oeil à la bande-annonce, j'ai été séduit par le côté posi du documentaire et avec @GaelleLry, nous sommes donc allés le voir ce matin.


De quoi ça parle ?
Plusieurs jeunes étrangers se retrouvent dans une classe d'accueil pour apprendre à parler le français. Ensuite, le but est de les intégrer dans les classes traditionnelles afin qu'ils poursuivent leur scolarité.


Mon avis
Je suis déçu par la forme. C'est mal filmé, il y a beaucoup de plans flous non-justifiés. Je regrette également le fait que le documentaire soit filmé de façon chronologique avec les saisons comme signe d'avancement dans l'année scolaire. Je trouve cela trop facile comme méthode. Un film bien réussi au niveau des chronologies mêlées est (500) days of Summer. J'ai l'impression que la réalisatrice a laissé tomber la forme pour se consacrer au fond. Elle n'a pas tort mais la négliger à ce point, c'est regrettable.

En ce qui concerne le fond, il est intéressant. On a la pub Benetton sous les yeux, à un moment, j'ai même cru que Michael Schumacher allait apparaître à l'écran – pour ceux qui savent -. Cette mixité est intéressante à observer. C'est touchant, surtout les histoires de certains qui ont fui leur pays pour des raisons politiques. Cette jolie petite bande parvient à former un ensemble homogène malgré toutes les nationalités et les sensiblités mélangées dans la classe. Et cela est seulement possible car ils ont un objectif en commun : parler français. Cette classe ressemble à un idéal voulu par certains, dont moi. Un idéal où on pourrait parler paisiblement des religions et où on s'ouvrirait aux cultures des autres sans se renfermer sur la sienne en la plaçant sur un piédestal. 

A part ça, la caméra s'attarde certes sur quelques élèves mais à part une seule, on ne parvient pas vraiment à s'attacher à eux. Toutefois, l'intention est louable mais le résultat n'est pas complètement réussi. Je vous conseille quand même de le voir.  


vendredi 14 mars 2014

Avis - Une touche d'amour de Jonathan Coe




De quoi ça parle ?



Mon avis
La quatrième de couverture parle de Robin Grant mais l'accusation de pédophilie est un prétexte. Dans ce livre, l'auteur livre surtout ses pensées sur plusieurs sujets. Il expose les problèmes d'une avocate en surmenage. Elle ne peut plus voir son mari, est dégoûtée par une affaire qui quelques jours plus tôt la passionnait, bref en anglais on appelle ça un burnout, c'est un phénomène répandu à Paris où les employés veulent toujours en faire plus pour prouver à leur patron qu'il a bien fait de les engager. A travers Robin Grant, Jonathan Coe relate la vie d'un universitaire qui prétend écrire sa thèse depuis quatre ans alors qu'il n'a pas rédigé une ligne. Neurasthénique, il refuse l'aide de ses proches et se complait dans sa vie misérable. L'Anglais évoque aussi la notion de hasard et la façon dont il détermine notre existence. L'homme derrière La femme de hasard, propose aussi sa vision de deux personnes qui tentent d'éviter tous les écueils des couples traditionnels. Ce passage m'a fait penser à Jouer juste de François Bégaudeau. In fine, la plume derrière Expo 58 dénonce aussi le racisme subit par une Anglaise d'origine indienne en Angleterre.

Comme toujours avec Jonathan Coe, c'est bien écrit et fluide à lire. On pourrait tourner 1 000 pages sans même s'en rendre compte. Toutefois, une vraie histoire n'aurait pas été de refus.


Conseil de lecture
Dans un parc pour enfants.

Infos
7,90 euros
282 pages

A lire aussi :

jeudi 13 mars 2014

Avis - Snuff de Chuck Palahniuk




Préambule
« Don't judge a book by its cover ». En français, cette expression anglaise se traduit par « l'habit ne fait pas le moine ». Pour un livre acheté en librairie c'est plutôt compliqué car le client n'a pas d'autres éléments pour faire son choix. Enfin si, il y a aussi l'incipit. Mais dans Snuff, il n'est pas réussi. En fait ce qui m'a poussé à me procurer ce livre c'est le quatrième de couverture : « Six cens mecs. Une reine du porno. Un record mondial à vie ». En plus de cela, il est dit que l'auteur a également pondu Fight Club. Gage de qualité.

De quoi ça parle ?




Mon avis
J'ai compris dès les premières pages la difficulté qui allait se présenter à moi pour terminer ce bouquin. C'est fichtrement mal écrit. On dirait un premier jet et pourtant le manuscrit a forcément été relu par les différents éditeurs qui l'ont publié. On dirait que Chuck Palahniuk a eu la flemme de trouver des synonymes alors il répète les mêmes mots à outrance à quelques lignes d'intervalles. Le pire exemple se trouve à la page 67.



C'est ça pendant tout le livre. C'est imbuvable et ça gâche considérablement la lecture.

Mais, il n'y a pas que du mauvais. Au fil du livre, il distille des anecdotes plus ou moins vraies sur la face sombre de plusieurs personnalités. Ainsi, j'ai découvert Messaline, née vingt ans après la naissance du Christ. « A l'époque, la plus célèbre prostituée de Rome s'appelait Scylla, et Messaline la défia pour savoir qui pouvait s'accoupler avec le plus grand nombre d'hommes en une seule nuit. »

Il y a aussi une anecdote sur Adolf Hitler qui aurait inventé les poupées gonflables blondes avec des gros seins pour les soldats nazis sur le front.

En lisant – en me battant pour finir – ce livre j'ai l'impression que Chuck Palahniuk a tenté de reproduire une œuvre de la même qualité que Fight Club sans y parvenir.


Conseil de lecture
Sur un banc à Pigalle.

Infos
6,70 euros
213 pages

Note
Comme tous les livres dont je parle sur mon blog je peux vous le prêter si vous habitez à Paris.  

A lire aussi : 

mercredi 12 mars 2014

Avis série - Top of the lake de Jane Campion




Préambule
Less How I met your mother more Top of the lake. Je n'en peux plus des séries commerciales dont le seul but est de vendre quatre espaces de publicités en vingt minutes. La série citée était devenue nulle au bout de trois saisons mais ils ont poussé jusqu'à une neuvième saison, sans vraiment de bonnes raisons de continuer. Et pourtant, les spectateurs, appâtés par l'apparition de la mère, sont restés. The Office et Entourage, deux de mes séries préférées ont également pêché sur les deux dernières saisons.





Le mieux, ce sont les mini-séries car il y a une fin. Ce n'est pas un succession de cliffhangers pendant moult saisons. Quelques exemples : Band of Brothers, Freaks and Geeks et Top of the lake.


De quoi ça parle ?
Dans un village reculé de Nouvelle-Zélande une jeune fille de douze ans enceinte de quelques mois disparaît sans prévenir personne. Robin, une inspectrice au passé trouble, part à sa recherche non sans bâtons dans les roues.


Avis
C'est du Jane Campion. Le rythme est lent, les paysages sont magnifiques et il y a une femme forte en personnage principal. Les amateurs de Fast and Furious, des films de Bruce Willis ou de Dany Boon, pasez votre chemin. Ici, l'histoire se déroule lentement, comme dans la vraie vie. La réalisatrice de Bright Star présente des personnages plus torturés les uns que les autres avec tendresse. Elle parvient à nous faire aimer un dealer de drogues rustre et misogyne. C'est beau, ça joue bien et ça donne envie de partir en Nouvelle-Zélande pour découvrir les paysages magnifiques de l'île.

Arte a diffusé la série fin 2013 et a fait un chouette site pour l'occasion : http://top-of-the-lake.arte.tv/fr/


lundi 10 mars 2014

Wattpad : le réseau social littéraire



Non, les réseaux sociaux ne servent pas seulement à cracher la haine que l'on a pour autrui, critiquer les bandeaux d'i-télé, se moquer des fans de One Direction ou mettre des photos de son petit-déjeuner comme certains semblent le penser.


What is Wattpad? from Wattpad on Vimeo.

Il y a Wattpad, un réseau social littéraire entièrement gratuit, imaginé par des Canadiens, où chacun peut poster ses écrits, nouvelles, romans, essais. Les auteurs peuvent recevoir des retours des lecteurs grâce à un système de likes et de commentaires comme sur Facebook. On peut aussi se suivre comme sur Twitter.

Un système de forum permet de trouver des personnes pour relire ses écrits. Il y a aussi des clubs répartis en plusieurs catégories : les classiques, la science-fiction, et cetera.

Le réseau social est disponible en plusieurs langues mais les clubs et les forums sont en anglais.

Dès ma première visite, j'ai trouvé un bémol de taille. L'absence de modération. La promesse du site est de laisser n'importe qui poster ses histoires, du coup, c'est ce qui se passe. Sur ma première lecture, je suis tombé sur l'histoire d'une fille qui se prend pour la meilleure amie de Justin Bieber. Sur le fond, ça ne me dérange pas, le problème de l'ouverture totale est une banalisation des fautes d'orthographe en les plaçant au même niveau que les histoires rédigées dans un français correct.


A lire également :
Avis - Expo 58 de Jonathan Coe
Avis - d'âne à zèbre de François Bégaudeau

dimanche 2 mars 2014

Paris : entrer dans La petite ceinture (DIAPORAMA)



Pour entrer dans La petite ceinture, c'est simple, il y pas mal d'accès. Avec @GaelleLry, nous sommes passés par Les Buttes-Chaumont. Comme c'est indiqué un peu partout sur la toile, il faut bien se préparer avant de descendre sur les rails. Prenez des habits confortables - les bottes sont conseillées - une lampe de poche et étirez-vous. Ne vous froissez pas un muscle en escaladant un grillage de deux mètres cinquante de haut.



Soyez prudents en passant les ponts, il y a des trous. Cela serait dommage de faire une chute de six mètres de haut.





J'ai trouvé une cartographie de quelques entrées sur la toile.


Afficher Petite Ceinture PARIS sur une carte plus grande

Avis - Expo 58 de Jonathan Coe




Préambule
Ces derniers temps j'ai lu deux livres de Jonathan Coe : La femme de hasard et Les nains de la mort. Expo 58 est le troisième. J''ai eu la chance d'assister à la présentation du livre par l'auteur anglais au Comptoir des mots il y a quelques semaines. C'est toujours compliqué de faire la promotion d'un livre sans trop en révéler le contenu. La rencontre était surtout intéressante par rapport à la genèse et aux raisons pour lesquelles Coe a écrit ce livre. De plus, l'auteur a succès nous a gratifiés de quelques pointes d'humour anglais. Delightful !

De quoi ça parle ?



Avis
Comme les deux livres cités plus haut, c'est agréable. Aucune raison d'être dithyrambique comme la journaliste de Télématin sur France 2 qui en a parlé, toutefois dénier la qualité de ce bouquin serait malhonnête. Ce livre m'a captivé mais pas pour l'histoire somme toute classique. Expo 58 est surtout un voyage spatio-temporel dans la fin des années 50. La majorité des mots servent à décrire les paysages belges ; l'exposition surréaliste entièrement composée d'éléments temporaires et factices. Pas besoin de fermer les yeux pour s'imaginer dans la peau de Thomas Foley, savoir à quoi ressemble Aneke ou Wayne et Radford, les protagonistes de l'histoire. Leur description est si poussée que le lecteur n'a aucun effort à faire. On s'imagine aussi dans les prés aux alentours de Louvain, on ressent l'atmosphère paisible de la campagne par rapport à l'agitation de l'Expo 58. Aidé par des historiens, Jonathan Coe semble être parvenu à restituer avec précision cet événement qui a donné naissance à l'Atomium. Une fois de plus, la lecture est fluide et agréable. Ou comment être physiquement dans le métro parisien et laisser son esprit se promener dans un autre pays à un autre temps. 



L'histoire résumée en quelques lignes (passez en surbrillance)
Comme dit juste au-dessus, c'est surtout de la description. C'est l'histoire de Thomas, un fonctionnaire anglais envoyé à l'Expo 58 pour superviser le bar de la délégation britannique pendant six mois. Six mois où il abandonne sa femme et son bébé en Angleterre. Dès son arrivée il tombe sous le charme d'une hôtesse : Aneke. Il flirte sans trop savoir où s'arrêter. De retour pour un week-end chez lui, il croit comprendre que sa femme a eu une aventure avec le voisin. Affligé par cette trahison, il va jusqu'au bout avec la jeune belge. A part les histoires de cœur, il s'agit d'une histoire d'espionnage entre les Etats-Unis et la Russie où Thomas intervient à sa façon en tentant d'empêcher une espionne américaine de tomber sous le charme d'un espion russe pour ne pas qu'elle divulgue des plans secrets. Mais, cette partie n'est pas très intéressante.

Conseil de lecture
Dans le Thalys.

Infos
22 euros
326 pages

Lien pour l'acheter : Jonathan Coe, Expo 58

Avis - The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson



Avis
Avant d'aller voir The Grand Budapest Hotel, j'ai vu tous les films de Wes Anderson et il est devenu mon réalisateur préféré. Chacun de ses films est conçu dans le but d'être le meilleur possible. Avec lui, l'objectif n'est pas de permettre à des acteurs d'arrondir leur fin de mois et de se payer des vacances au soleil. Salut Dany, ça va ? A chacune de ses pellicules, il propose aux acteurs de participer à une œuvre grandiose et réfléchie jusqu'au moindre figurant. The Grand Budapest Hotel ne fait pas exception à la règle. C'est beau, c'est précis, c'est absurde, on ne s'ennuie pas et c'est drôle par moment. L'alliance de l'esthétique à un scénario plaisant offre au spectateur cent minutes de pur régal à voir en version originale sous-titrée.