Qu'est-ce qu'il y a après la mort ? C'est une question que
chaque être humain a certainement dû se poser au moins une fois
dans sa vie. Pour Jean-Paul Sartre, comme il l'explique dans la pièce
de théâtre Les jeux sont faits, ont rejoint un monde parallèle. Un
monde où on se rappelle de tout, même de la raison de sa mort. Cet
endroit ne se situe pas au-dessus des nuages mais tout simplement sur
Terre, partout. En fait, pour lui, les âmes des personnes décédées
sont là, tout autour de nous et elles voient tout. Autrement dit,
une fois mort, vous pouvez voir comment les personnes que vous
laissez derrière vous réagissent.
Eve qui a été empoisonnée par son mari, retourne dans son
appartement pour vérifier ses doutes à son sujet. Et, à son grand
malheur ils vont se confirmer. Son mari, André, lorgnait depuis
longtemps sur Lucette sa petite sœur. L'esprit libre, elle décide
de se promener dans la rue et tombe sur Pierre, un ouvrier qui
fomentait une révolution contre le pouvoir en place. Elle est issue
de la grande bourgeoisie. Mais une fois morts les classes sociales ne
comptent plus vraiment étant donné que la richesse de quelqu'un se
base sur ses possessions. De l'autre côté, il n'y a plus rien. Au
fil de leurs discussions des sentiments commencent à naître et ils
réalisent que s'ils s'étaient rencontrés dans le monde des vivants
ils auraient aimé vivre ensemble. Alerté par cette prise de
conscience, le bureau responsable des décès décide de les renvoyer
sur Terre à une seule condition : qu'ils s'aiment purement et
simplement sans qu'il n'y ait aucune défiance entre eux. Ils ont 24h
pour y parvenir.
De retour sur Terre, Eve quitte son appartement bourgeois et part
vivre chez Pierre, qui loge dans une petite chambre insalubre. Hanté
par l'idée de renverser le pouvoir, il part rejoindre ses camarades
qui s'apprêtent à passer à l'action. Mais en disant au revoir à
Eve, il ne se doutait probablement pas que ça serait la dernière
fois. L'heure fatidique passée et le contrat non-rempli, ils sont
tous les deux retournés à l'endroit où ils s'étaient rencontrés
et se sont dit au revoir, une nouvelle fois.
Note : Ce qui est intéressant dans ce livre c'est de voir
l'attachement que porte Pierre Dumaine à la cause qu'il sert. Il
préfère risquer sa vie pour un combat qui l'anime profondément
plutôt que de s'assurer une vie tranquille nourrie de regrets.
Mourir pour ses idées ? Pierre Dumaine l'a fait. Deux fois.
dimanche 25 août 2013
Les jeux sont faits
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