La Geneva Classic Crit était mon vrai premier critérium de pignon fixe. Oui, comme vous avez pu le voir sur mon carnet de bord, plus tôt dans l'année, j'ai aussi fait une course à Lyon et la Do More Race à Rouen. Mais ces courses étaient moins traditionnelles que les crits les plus répandus.
Direction Satigny, une commune située en Suisse, près de Genève pour faire cette course au milieu des vignes. J'arrive sur place 2h avant le début de la reconnaissance. Je récupère mon dossard et les 2 cadeaux offerts : un joli sac de type coursier et une casquette Geneva Classic Crit. Ce sont de beaux cadeaux je trouve. Il n'y a pas tant de monde que ça, une 60aine en tout il me semble. C'est sûrement dû à la concurrence de la Fixed 42 à Berlin le lendemain matin.
17h30, c'est l'heure de la reconnaissance, tous les athlètes sont appelés pour signer la feuille d'émargement et partir à la découverte de ce circuit inédit, car c'est la première édition. Ça commence fort avec une montée avec un fort pourcentage (5%). Elle est assez longue pour casser les jambes. Ensuite, s'en suit un léger faux-plat puis un plat pendant quelques dizaines de mètres avant de littéralement plonger (via une sorte de rampe) dans une descente. Mais attention, pas question de partir à fond car un tournant à 90 degrés attend une 50aine de mètres plus bas. L'idée est donc de ralentir très tôt pour pas terminer dans le décor. Ensuite, il y a un enchaînement de virages (droite, gauche, droite) avant d'envoyer des watts dans une dernière montée pour arrivée à la ligne d'arrivée.
Avant la course, j'ai décidé que je ferai toutes mes courses en 48/15 (3,2) mais là, après 2 tours avec ce ratio, j'ai compris que j'allais 1/ soit me tuer 2/ soit me casser les jambes. Heureusement, ma roue arrière est équipée de 2 ratios. Et l'autre est un 48/17 (2,8). Je suis donc passé sur l'autre et là c'était beaucoup plus agréable à emmener. Notamment pour la longue montée. Et aussi pour freiner avec les jambes.
Cependant, une fois venue l'heure des qualifications, ça ne m'a pas aidé à faire un bon temps par rapport aux autres. Je suis arrivé dernier de mon groupe et avant-dernier de l'ensemble. Si sur un gros peloton ça a une importance, sur 20, c'est pas très grave. Je n'ai fait que 2 tours pour ne pas me cramer avant la course.
Le départ du groupe A de qualifications |
19h, je monte sur mes rouleaux Feedback Sports (j'en parlerai plus longuement une autre fois) pour m'échauffer le coeur et les jambes. J'ai pas encore étudié à quoi ça sert mais si les meilleurs le font, ça ne doit pas être pour rien.
19h30, l'animateur appelle les coureurs qui vont faire la finale B. Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir fait déjà 2 courses ou pas mais je ne suis pas stressé. Le départ est donné par une sorte de coup de feu. Les fauves sont lâchés.
Le départ de la finale b |
Ma stratégie est la suivante : ne pas se mettre dans le rouge pour essayer de suivre les meilleurs et me cramer de façon stupide trop rapidement. J'y vais donc à mon rythme, ce qui ne veut pas dire que je prends mon temps. Ça veut dire que je vise le long terme, ce n'est pas un sprint ! Et il s'avèrera que ce fut une tactique 'un peu' payante car dès le 3ème tour j'ai commencé à rattraper ceux qui ont tout donné dès le début. Cela dit, sur un circuit aussi éprouvant, difficile d'en garder sous la pédale, notamment à l'issue de la montée où c'était impossible pour moi de relancer. Je tapais les 93% de ma fréquence cardiaque maximale. Cependant j'ai maintenu des temps assez régulier. À ma grande surprise, je ne me suis pas fait attraper par la moto avant le 5ème tour (sur un total de 15) !!!
Coucou la moto |
Malheureusement, au pied de la montée et de l'entame du 8ème tour, mon mollet gauche a claqué. C'est une sensation horrible que je ne souhaite à personne. Impossible de continuer. Je me suis donc arrêté.
Le moment où j'ai dû m'arrêter |
Ce qui m'agace c'est qu'en temps normal, je bois environ 3 litres d'eau par jour et au moment où il faut le faire, je ne l'ai pas fait. Stupide. Mais ce n'est pas grave, ça fait une leçon d'apprise. Cependant, je suis content car mon entraînement a porté ses fruits. Je me suis senti bien, à mon rythme, certes, mais bien. J'aurais pu continuer jusqu'à la fin je pense si j'avais bu assez d'eau avant. Si je ne m'étais pas entraîné, je n'aurais jamais pu faire ce que j'ai fait. Aussi, le fait de faire les courses de Lyon et Rouen m'a appris à prendre des tournants. C'est une technique quasiment impossible à travailler en toute sécurité à Paris. Donc, j'étais particulièrement content de mes tournants.
À un moment, je me suis tout de même fait une frayeur. Dans la descente, j'ai déclipsé sans faire exprès. J'ai pas réussi à remettre mon pied gauche. À 35 km/h, avec la pression d'un tournant à 90 degrés qui arrive, c'est pas simple. À 10 mètres du tournant, je décide d'essayer de tourner avec un pied, j'y arrive, je me dis que je vais réussir à reclisper dans les 100 mètres qui suivent, encore raté, je refais un tournant, cette fois-ci à droite avec un pied, finalement j'arrive à remettre mon pied. Belle frayeur !
La prochaine fois je serrerai mieux mes cales |
Au final, je termine 14ème de la finale B.
Merci à toute l'équipe Sportunit pour l'organisation de cette course, le parcours était exigeant mais c'était sympa à faire !
Ce que je retiens :
- il faut que je fasse des séances plus difficiles où je roule plus longtemps dans le rouge. Jusqu'à présent je roulais dans ma zone 4 avec toujours une marge pour accélérer.
- il ne faut pas que j'oublie de boire avant une course
- s'entraîner dans du D+ c'est clairement efficace, il faut que je le fasse plus pour travailler la puissance
- je crois que ce qui m'a cramé c'est aussi de freiner avec les jambes, à l'entraînement je travaille pas ça vu que je roule avec un frein avant
Anecdote : pendant 3 jours après la course, je n'ai pas réussi à marcher normalement. Je ne sentais plus mes jambes. Je ne pouvais même plus m'asseoir correctement.
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