dimanche 10 mai 2020

5 conseils pour faire du vélo à Paris

Cet article est la suite du premier article dans lequel je dispense mes conseils pour faire du vélo à Paris : 8 conseils pour faire du vélo à Paris. C'est drôle, lorsque j'ai publié la première partie en 2018, je n'avais pas vraiment anticipé ce qui allait se passer dans les mois qui ont suivi. La grève des transports de la fin d'année 2019 a littéralement forcé les gens à se mettre au vélo. Les pistes cyclables qui, à peine quelques semaines avant étaient clairsemées, se sont retrouvées bouchonnées par des vélos. Des vélos eux-mêmes utilisés par des néophytes. Ça s'est vu. C'était clairement dangereux.



J'ai croisé des gens qui tenaient à peine sur leur vélo, d'autres qui avaient vraiment du mal à se lancer, ou encore d'autres qui ont fait des tout-droit car ils n'ont pas réussi à tourner. Bref, des comportements dangereux. Dans le cadre d'un partage de la route, prendre un véhicule que vous ne maitrisez pas ce n'est pas sympa, à défaut d'être illégal.

C'est pourquoi, j'ai décidé d'écrire cette suite à mon premier article car en voyant tous ces cyclistes, il m'est venu en tête d'autres conseils.



1. Roulez à votre rythme

Au début, quand vous prenez votre vélo pour aller au travail, c'est possible que vous trouviez ça difficile physiquement. Ce sentiment disparaîtra progressivement au fil des semaines. Donc, au début, il est fondamental que vous appreniez à vous écouter. Surtout, ne vous calquez pas sur le rythme des autres. Ce conseil m'est venu un matin. À la sortie d'une montée courte mais raide, j'entends un bruit de vélo qui tombe. Je ne comprends pas car il n'y a pas d'obstacle. Je me retourne et là je vois une jeune femme par terre, son vélo sur elle. Ce que je remarque en premier c'est qu'elle est toute rouge et à bout de souffle. Elle a tout donné dans la montée et elle n'avait littéralement plus rien. Ce n'était pas la première fois que je croisais des gens tous rouges et totalement essoufflés. C'est pour ça que c'est primordial de s'écouter. Une petite astuce pour savoir si vous êtes à un rythme confortable pour vous, c'est d'essayer de parler ou de chantonner. Si vous n'y arrivez pas, cela signifie que vous avez trop forcé.



C'est très important, notamment à Paris, de toujours être dans une zone de confort. Respirer avec aise, vous permet de rester lucide. Si vous êtes à bout de souffle, vous n'aurez pas la même sagacité. Or, rouler à vélo à Paris est exigeant. Le danger peut surgir à n'importe quel moment, il faut donc toujours rester sur ses gardes. Et pour être attentif, il faut être en plein possession de ses moyens.


Enfin, si à un moment donné vous ne sentez pas un passage pour une raison ou pour une autre, n'oubliez pas que vous pouvez toujours mettre pied à terre.

2. Repérez votre trajet

Votre vélotaf sera toujours le même. La seule fois où j'ai dû changer le mien, c'est quand la voie Georges-Pompidou était inondée. Donc, il convient de repérer tous les endroits par où vous allez passer. Cela a plusieurs objectifs. Pour commencer, il s'agit de voir si le vélotaf est envisageable. Par exemple, il y a plusieurs années, j'allais commencer un travail. 8 jours avant, un dimanche, j'ai effectué une reconnaissance. Au final, j'en suis arrivé à la conclusion que ma sécurité ne serait pas assurée si j'y allais à vélo. Je pense notamment au passage d'une porte que j'ai trouvé très violent. Tant pis, j'ai pris le métro. Ensuite, pour les expériences qui ont suivi, j'ai refais pareil sauf que j'ai pu prendre mon vélo.

Prenez aussi en compte que votre vélotaf du matin, qui doit être le plus rapide possible, ne sera pas forcément le même que votre vélotaf du soir où vous aurez peut-être plus de temps. Sachez également qu'un détour par une piste cyclable vous fera peut-être aller plus vite qu'un grand boulevard plus direct mais souvent bouchonné.

Repérer votre trajet va aussi vous permettre d'adapter votre rythme. Si vous savez qu'il y a une montée à la fin, il peut être judicieux de s'économiser au début. Si votre trajet se termine par une descente, vous pouvez peut-être vous permettre d'en mettre un peu plus avant. Au fil du temps, vous allez finir par cloisonner votre vélotaf.



3. Gonflez correctement vos pneus !!!

Gonfler correctement ses pneus est primordial. Je vois beaucoup trop de pneus mal gonflés sur mon trajet. Que vous ayez la flemme, je l'entends, mais c'est comme repousser un rendez-vous chez le dentiste, ça va vous pénaliser au bout d'un moment. Déjà, le rendement d'un pneu est moins bon s'il n'est pas correctement gonflé. Avec un pneu mal gonflé, vous allez devoir appuyer plus fort sur vos pédales là où avec un pneu gonflé correctement, le pneu va mieux vous rendre vos efforts. Bien gonfler ses pneus permet aussi d'éviter les crevaisons. En gros, l'idée est de vérifier l'état de vos pneus tous les 50 km. Si, à Paris, il existe des pompes en libre-service, le mieux est d'avoir une pompe chez soi, c'est bien plus pratique.


4. Prévoyez des habits de rechange

Au début, je n'en prenais pas. Par pudeur, mes collègues n'ont jamais rien dit. Pourtant, j'arrivais en nage au bureau. C'était franchement ridicule. J'avais la flemme de prendre de quoi me changer. Finalement, j'ai tenté une fois de prendre un haut et puis j'ai vu la différence. En un instant, je ne portais plus un haut plein de sueur mais un haut sec et qui ne laisse pas de trace sur ma chaise de bureau. Très concrètement, cela demande de l'organisation, d'autant plus que j'ai aussi des chaussures de cyclisme. Pour l'instant, je suis en flux tendu. Je prends un haut de rechange le matin que je ramène le soir. Mais rien ne m'empêche d'en prendre plusieurs un jour donné afin d'avoir une réserve. Ça me permettrait, par exemple, de rouler sans sac à dos de temps en temps. Après, bien entendu, tout cela dépend de ce dont vous disposez à votre bureau. Si vous ne pouvez rien laisser sur place, c'est plus compliqué de faire tout ça.


5. Prenez votre temps
C'est aussi valable si vous prenez le métro : prévoyez large. Ne comptez pas seulement votre temps de trajet. Évaluez votre préparation à faire du vélo. Par exemple, pour moi, ça consiste à ajuster mon casque, serrer mes chaussures, mettre mes lunettes de vélo, allumer mes lumières l'hiver et lancer l'application qui va me permettre de garder une trace de ma sortie. Ça, c'est pour quand le temps est sec. Quand il pleut, il faut ajouter environ 1 minute pour enfiler un pantalon de pluie. Arrivé à destination, je dois ouvrir la porte du parking à vélo, trouver une place, attacher mon vélo et enlever les lumières l'hiver. En gros, tout ça ajoute une dizaine de minutes par trajet.

Cependant, comme je vous l'ai dit dans un point précédent, la bonne nouvelle c'est que votre trajet ne devrait pas changer. Par conséquent le temps de trajet non plus. Ça m'amuse toujours de voir que dans 98 % des cas la durée de mes vélotafs est toujours la même. Les seuls moments où ça diffère c'est quand il y a un événement non prévu, comme une déviation. Ça peut aussi être un axe sans piste cyclable qui est souvent bouchonné. D'ailleurs, j'ai récemment changé une partie de mon itinéraire à cause de ça. Ce passage était trop imprévisible et j'ai préféré aller chercher une piste cyclable.

>>> 8 conseils pour faire du vélo à Paris

Voilà, je pense qu'avec ces deux articles, j'ai réussi à dispenser tous les conseils qui me sont venus en tête. Bon courage à toutes les personnes qui se mettent au vélo, c'est mon moyen de transport préféré et j'espère que ce sera aussi bientôt le vôtre !


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