Un an après avoir fait 90 km et en avoir chié, j'ai retenté une sortie longue distance. Mais cette fois-ci, je voulais absolument passer la barre symbolique des 100 km.
Des semaines avant, j'ai donc regardé par où je pouvais partir pour faire un aller-retour de 100 km en partant d'Angers. Au final, mon dévolu s'est porté sur Saumur qui est à 50 km d'Angers. Mais ce n'est pas si simple. J'ai passé de longues heures a essayé de définir l'itinéraire.
Le plus évident ? La levée de la Loire. Problème, en regardant la route avec Google Maps, je découvre que la chaussée est super étroite et je vois mal comment des voitures peuvent me dépasser.
Ce genre de route ? Non merci ! |
Le but du jeu n'est pas de se tuer donc autant limiter les risques. Donc, je regarde s'il n'y a pas une route parallèle. Une petite route qui longerait la grande, les routes préférées des cyclotouristes. Et en cherchant le trajet sur Google je découvre qu'elle existe.
Voyez plutôt, la ligne bleu est parallèle à la levée de la Loire.
Ma principale erreur commise lors de ma première tentative était l'hydratation et la nutrition. J'avais seulement pris 75 cl d'eau et deux bananes. Avec le recul, je me demande comment j'ai pu être aussi stupide. Cette fois-ci, je me suis bien mieux préparé. J'ai fait en sorte de faire une pause toutes les heures ( ~ 25 km) pour boire 60 cl et manger. J'avais pris avec moi une Cliff Bar et 2 mélanges vegan.
Mais je ne peux pas faire une confiance aveugle à Google. Donc, encore une fois, j'utilise la fonctionnalité Google Streets et je déchante rapidement. Si la plupart des routes sont goudronnées et sont a priori peu fréquentées il y a un problème. Il y a des putains de chemins. Sauf que je roule avec des pneus de course de 23 mm. En un mot : ils sont faits pour rouler sur du bon goudron. Je laisse donc tomber cette option.
Il m'en reste une autre, passer de l'autre côté de la Loire. C'est ce que je vais faire. Là, je vais découvrir la D132 et la D751. Et en fait, ces départementales sont assez calmes et peu empruntées. Elles concernent surtout les habitants du coin, donc pas grand monde, surtout un mardi matin. Un coup d'oeil à Google Streets finira de me convaincre que c'est le bon itinéraire pour moi.
Exactement le genre de route que je cherche |
Ma principale erreur commise lors de ma première tentative était l'hydratation et la nutrition. J'avais seulement pris 75 cl d'eau et deux bananes. Avec le recul, je me demande comment j'ai pu être aussi stupide. Cette fois-ci, je me suis bien mieux préparé. J'ai fait en sorte de faire une pause toutes les heures ( ~ 25 km) pour boire 60 cl et manger. J'avais pris avec moi une Cliff Bar et 2 mélanges vegan.
8h, c'est parti, je lance le parcours que j'ai préalablement entré dans mon Garmin. Dès le départ ça merde et je ne sais pas pourquoi. Je laisse tomber. Heureusement, j'avais bien étudié le parcours et je connais très bien la ville donc j'arrive à rejoindre la D132 facilement. À partir de là, je vais seulement rouler sur des routes très tranquilles comme la photo ci-dessus. Je croise très très peu de voitures, pas plus de 10. Je suis tout seul au milieu de la nature, les champs à ma droite, la Loire à ma gauche et les oiseaux qui chantent pour compléter le tableau. J'avoue avoir imaginé cette sortie comme ça donc je suis ravi.
Sur le chemin, j'ai le plaisir de tomber sur le village de Thoureil, une petite cité de caractère comme c'est indiqué sur le panneau d'entrée. C'est vrai que ça a du charme. Je fais ma pause là avec une belle vue sur la Loire.
La Loire |
Bon, autant vous dire que c'est la seule étape de charme du parcours entre Angers et Saumur. Donc après, je repars sans m'arrêter jusqu'à mi-chemin. J'arrive à Saumur en bon état de forme. Je décide de me poser en face du château pour faire une belle photo. Je m'hydrate, je mange et c'est reparti !
À ce moment-là, je suis rendu à 56 km pour 2h de sortie. Je ne suis pas plus fatigué que ça. Il faut dire que c'est une distance que je maîtrise. Lors des trois dernières semaines précédant cette sortie, j'ai fait deux sorties de cette distance. Je vais rapidement déchanter. À peine sorti de Saumur, je me retrouve avec du vent de face.
Concrètement, rouler avec du vent de face sur une sortie comme ça, c'est relou. Ça fait dépenser beaucoup plus d'énergie. Mais je continue bah parce qu'il faut rentrer. Mais je vais vite ressentir un problème vers 70 km. J'ai du mal à avancer. Mes jambes ne veulent plus trop appuyer. C'est intéressant car j'ai vite compris que ça n'avait rien à voir avec le reste du corps. Vu que je me suis parfaitement hydraté et nourri, ça ne venait pas de là. C'était seulement que mes jambes ne connaissent pas cette distance et qu'elles ont simplement lâché. À partir de là c'est devenu super difficile. J'ai commencé à me demander pourquoi j'ai voulu faire une sortie comme ça.
J'ai eu plusieurs moments où je n'arrivais plus à avancer du tout, donc je me suis arrêté pour laisser mes jambes se reposer pendant 5 minutes. La fin m'a semblé très très longue. C'était bizarre d'ailleurs car des fois, pendant 30 secondes, elles avaient un peu d'énergie et puis paf, plus rien.
Une fois de retour dans la civilisation, aux Ponts-de-Cé, je galère vraiment. Je tourne la tête, je vois une terrasse. Je m'y arrête car même s'il ne me reste que 10 km à faire, je n'y arrive plus. Je prends un coca pour me donner un dernier coup de pouce. C'était une plutôt bonne idée. Une fois arrivé dans le centre-ville d'Angers je retrouve du poil de la bête.
Mais il me reste encore une difficulté. La montée du Doyenné à 4 %. Deux jours plus tôt, j'y ai d'ailleurs battu mon record personnel. Mais là, je me demande comment je vais faire pour la monter. Finalement, je l'ai faite au ralenti. Dans l'image ci-dessous, vous pouvez voir la différence avec les autres fois où je l'ai montée.
C'était une sensation bizarre et désagréable. Ce que j'aime quand je fais du vélo c'est de savoir que je peux relancer à peu près n'importe quand. Là, à partir du kilomètre 80, je ne pouvais plus. C'était terrible.
Avec le recul et en voyant les statistiques, je me dis que je suis allé trop vite à l'aller. J'ai laissé trop de forces. Au retour, mes jambes ont donc logiquement lâché. Regardez sur ce graphique la différence de vitesse entre l'aller et le retour.
Bon et puis c'est vrai qu'il y a une grosse différence entre une sortie de 50 km et une sortie de 100 km. J'ai peut-être loupé des étapes. J'aurais dû essayé de faire 70, 80 et 90 km avant de me lancer ce défi. Mais bon, ça correspondait à mon calendrier de vacances.
Bon, en tout cas, si je m'étais promis de ne jamais recommencer, à la fin de cette sortie, je vais peut-être renter le coup mais en me préparant mieux physiquement cette fois-ci !
Ah d'ailleurs, fait étrange, je n'ai PAS DU TOUT de courbatures. Comme je vous l'ai dit, j'ai bien bu et j'ai bien mangé. Ce sont seulement mes jambes qui ont lâché en fait.
Retrouvez ma sortie sur Strava !
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