Je viens d'écouter le podcast Une jeunesse rock imaginé par Zazie Tavitian, la première batteuse des Plasticines, et c'était super chouette bien qu'un peu bouleversant.
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| Une jeunesse rock (épisodes 1 et 2) |
Une jeunesse rock c'était le podcast que j'attendais sans le savoir. 1h qui permet de se replonger dans la fin de ma jeunesse. 1h douce-amère pendant laquelle je comprends définitivement que tout ça est bel et bien fini et que personne n'a repris le flambeau. Cela dit, comme c'est dit dans le podcast, cette époque vit dans la mémoire de toutes les personnes qui l'ont vécue et c'est déjà pas si mal.
Ce qui m'a fait du bien à l'écoute de ce podcast c'est que je comprenais tout. Depuis la fin de cette période, il m'arrivait de dire que l'album Antichambre de Naast était l'un de mes préférés. Une fois par an, j'écoute aussi l'album de Second Sex mais j'ai jamais trouvé d'écho à mes propos. Au fur et à mesure j'ai fini par comprendre que cette époque a marqué pas mal de gens mais peut-être pas tant que ça. Sur Spotify, Naast a 10 000 auditeurs mensuels. C'est énorme pour un groupe qui n'a plus rien sorti depuis 2007 mais c'est peu dans l'absolu. Ça corrobore donc mon impression.
J'ai tout aimé dans ce podcast. J'ai aimé le parti pris de reparler de cette époque avec bienveillance. Le podcast rappelle à quel point ces adolescentes et ces adolescents qui voulaient seulement s'amuser se sont faits dézinguer par des relous du monde de la musique et des médias. À un moment donné on entend un extrait des Plasticines sur le plateau de Laurent Ruquier et c'est à vomir. Pareil, l'une d'elles raconte comment Nagui s'est mal comporté.
Mais c'est pas le plus important. À l'époque, je ne m'en rendais pas vraiment compte car j'étais jeune mais je ressentais ce qu'ils faisaient. Et plusieurs protagonistes l'expriment parfaitement dans le podcast. Ils voulaient simplement s'amuser portés par l'innocence et la fougue de l'adolescence. Ils voulaient seulement s'exprimer à travers la musique rock.
Un propos qui revient à plusieurs reprises c'est la façon dont cet élan porté par des ados s'est vite fait rattraper par l'industrie de la musique et ses personnes mal intentionnées. À partir du moment où ça devient un business, la flamme s'éteint.
Un autre passage qui m'a marqué c'est Gustave Naast qui explique qu'il n'a pas aimé partir en tournée. Il dit qu'il trouvait que ça manquait de sincérité de rejouer toujours les mêmes morceaux tous les soirs. Et c'est drôle car j'ai moi-même eu un groupe (de punk rock) et j'essaie de temps en temps de m'imaginer à quoi aurait pu ressembler une tournée et à chaque fois c'est le point qui me fait tiquer. Ça doit être bizarre de refaire toujours la même chose pendant des mois. Je pense que c'est là où ce qui est à la base une passion se transforme en travail et du coup c'est pas drôle. Les Plasticines ont tenté de poursuivre une fois la vague passée. Elles ont sorti un second album, elles ont arrêté les frais ensuite comme c'est expliqué dans le podcast.
Ce n'était pas un mouvement fait pour durer et je trouve que c'est très bien comme ça. À l'image du rock, c'était fait pour être rapide et efficace. Au final, à l'image d'une tornade, les groupes sont arrivés aussi vite qu'ils sont repartis mais ils ont laissé une trace indélébile à ceux qui se sont trouvés sur leur chemin dont je fais partie.
Merci à eux, c'était chouette !
Une jeunesse rock est à écouter sur toutes les plateformes de streaming.






