dimanche 13 mai 2012

[One woman show] Constance : un ange à l'humour noir


L'affiche devant la Comédie de Paris


Constance Pittard n'a pas gardé son nom de famille pour se produire sur scène. C'est une humoriste d'un peu plus de 25 ans au visage d'ange et aux textes écrits au vitriol. Armée de son humour noir et de son interprétation hors-pair, elle a réussi à faire son trou dans l'émission ''On n'demande qu'à en rire'' animée par Laurent Ruquier sur France 2. Plébiscitée à la fois par le public et par le jury (controversé) composé d'avantage de proches du natif du Havre que de professionnels de l'humour, elle a décidé de quitter ONDAR après 51 passages suite à un sketch qui n'a pas fonctionné. Elle a déclaré sur l'antenne du Mouv' qu'au-delà de cet échec, elle n'était plus en phase avec l'ambiance générale de l'émission où elle ne pouvait pas tout se permettre.

La premier point c'est que l'émission l'a créditée d'une certaine notoriété lui permettant de remplir à chacune de ses représentations la charmante et accueillante salle de la Comédie de Paris située dans le IX ème arrondissement de Paris, à deux pas du Moulin Rouge.

Le deuxième point, c'est que je suis allé voir son deuxième spectacle co-écrit avec Jérémy Ferrari et intitulé ''Les mères de famille se cachent pour mourir''.

''Une fille c'est comme une couette, si elle reste froide et plate, c'est qu'elle est mal fourrée''

Dans la salle on retrouve tous types de personnes, des jeunes étudiants aux retraités en passant par les mères de famille et les trentenaires, un public hétéroclite en somme, qui s'est pressé dans la petite salle pour assister à 1h10 de spectacle désopilant. Oui, désopilant, décapant, hilarant, tous les adjectifs en -ant que vous voulez même. Le one-man show de Constance est juste très réussi du début à la fin. La jolie blonde incarne divers personnages féminins allant de la mère BCBG à la prof de musique à robe longue en passant par la beauf qui boit dans son mug Johnny Hallyday sans oublier l'infirmière blonde qui prodigue des conseils peu recommandables sur la sexualité à des adolescentes : ''Les filles, pour votre première fois, vous avez une question à vous poser : êtes vous prêtes ? Êtes-vous bien épilée ? Êtes vous certaine que personne ne passe à cette heure-là sur le parking ?''. On a également le droit à des réflexions de haute voltige sur les filles : ''Une fille c'est comme une couette, si elle reste froide et plate, c'est qu'elle est mal fourrée'' ou encore cette réplique crue à souhait d'un de ses personnages : ''Je rêve d'une vie où on pourrait faire l'amour jusqu'à boiter''.

Vous l'aurez compris, les oreilles chastes ne sont pas les bienvenues à ce spectacle au langage parfois grivois mais toujours drôle. La jeune humoriste interprète avec brio neufs personnages différents (soit neuf sketchs) entrecoupés d'interludes musicaux de qualité.

Pour l'anecdote, son texte semble avoir été récemment mis à jour suite à son départ de l'émission de Laurent Ruquier. En effet, elle distille deux pics, l'un envers Jean Benguigui et surtout le deuxième envers Catherine Barma qu'elle imite en train de dire ''J'ai pas compris, j'aime pas'', phrase souvent prononcée par la productrice. Une façon rigolote de régler ses comptes et de tourner définitivement la page.

Le troisième point c'est que je suis précis. Dans le spectacle de Constance on rigole précisément 220 fois en 70 minutes. Ce qui correspond à près de 3 rires par minute. Plutôt pas mal comme ratio n'est-ce-pas ? Alors autant vous le dire, cette représentation vous fera travailler les abdos et les muscles du visage.

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