Préambule
Le film La vie rêvée de Walter Mitty
est sorti le 1er janvier 2014 en France. Quelques jours avant son
entrée en salles les affiches tapissaient les couloirs du métro
parisien. Le long-métrage m'a beaucoup attiré, moins pour le nom
que pour le fait qu'il y ait Ben Stiller et surtout Kristen Wiig à
l'affiche. C'est l'actrice la plus drôle des Etats-Unis (à égalité
avec Tina Fey et Amy Poehler) mais elle est vraiment sous-estimée
dans l'Hexagone. Si vous voulez la découvrir je vous conseille
Adventureland et Bliss.
Un peu plus d'un mois plus tard, je
n'ai pas vu le film mais il y a quelques jours, je suis tombé sur le
livre au Comptoir des mots. Je l'ai acheté sans le feuilleter. ET,
il se trouve que c'est une nouvelle d'une dizaine de pages.
Le livre est un recueil de nouvelles
écrites pas James Thurber, l'un des piliers du New Yorker. Il est
considéré comme une icône de la culture américaine du vingtième
siècle.
De quoi ça parle ?
Avis
Thurber raconte exclusivement des
nouvelles en lien avec le quotidien. A partir d'une routine éculée,
il parvient à créer des situations divertissantes et
rocambolesques. Il est malin car le quotidien est un vivier
intarissable d'inspiration. Comme le dit Pam Beesly (Jenna Fischer)
dans le dernier épisode de The Office : « There's a lot
of beauty in ordinary things ». Il y a beaucoup de second degré
et d'ironie dans ces nouvelles, notamment dans Mr. Peble se débarasse
de sa femme où un homme veut tuer sa femme et le lui dit
directement. Pas surprise, la future victime aide même son bourreau
à parvenir à ses fins de la meilleure des manières.
Si je devais retenir une seule nouvelle
ce serait L'amiral sur la bicyclette. Pour la comprendre, il faut
savoir que James Thurber est devenu mal voyant à l'approche de la
cinquantaine. C'est l'histoire d'un homme dont les lunettes sont
cassées par la femme de ménage. Sans ses verres, il découvre un
nouveau monde qu'il n'aurait jamais découvert sans ce fâcheux
incident. « Celui dont la vue est parfaite est enfermé dans le
monde de tous les jours, il est prisonnier de la réalité, écrit-il.
Le royaume d'un homme presque aveugle est un peu le royaume des
cieux, un peu le Pays des Merveilles, le pays secret dont chacun rêve
dans son enfance. Dans ce monde, il peut se passer des choses que
vous ne pouvez pas imaginer. » Sans sa monture, il est parvenu à vivre une forme d'aventure sans avoir à partir loin. Comme quoi, ça ne
tient parfois à rien.
La lecture des vingt-trois nouvelles et des six fables est agréable et divertissante. C'est l'épithète la plus appropriée pour ce bouquin.
Conseil de lecture
La tête dans les nuages.
Infos
258 pages
8 euros
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