mercredi 31 octobre 2018

Avis lecture : Judy, Lola, Sofia et moi de Robin d'Angelo



Quand je vois passer un livre qui m'intéresse sur mes réseaux sociaux (Twitter surtout en fait), je l'achète tout de suite. Systématiquement dans une librairie du réseau Paris Librairies. Cette fois-ci, j'ai vu passer une vidéo de StreetPress.


Je l'ai regardée et j'ai acheté le livre peu de temps après au Monte-en-l'Air. Je l'ai terminé en 4 trajets de métro. Je l'ai dévoré en fait. Ça m'a passionné. En plus, ça se lit très facilement.

De quoi ça parle ? 
« En couple, Robin D'Angelo, 31 ans, regarde du porno quand il est seul. «Je ne pense pas être misogyne. Pourtant, je jouis devant des vidéos où des hommes surjouent leur domination sur des femmes.» Alors Robin est passé de l'autre côté de l'écran, en plongeant en immersion dans le porno «amateur», celui de Jacquie et Michel, qui coûte peu et rapporte gros. Le journaliste a dû rédiger des articles complaisants dans Playboy, jouer dans un film, enfiler une cagoule... Et surtout, Robin d'Angelo a plongé dans l'intimité de trois actrices, Molly, Emma et Natacha, trois femmes aux trajectoires puissantes et chaotiques. Robin a dû franchir la ligne rouge de tous les codes journalistiques pour nous ramener un récit époustouflant et bouleversant. »


Avis
Vers la fin du livre je me suis dit que je n'avais rien appris. Mais en fait si. Il y a une grande différence entre être au courant vite fait d'un truc et lire toute une enquête détaillée sur le sujet. C'est ce que propose ce livre sur le porno pro-amateur.

Comme ça, sans réfléchir, ce qui m'a le plus marqué ce sont ses rencontres avec les actrices. La façon dont il les décrit est triste. Ça fait de la vraie peine. Aucune ne semble faire ça par passion (ce qui est possible par ailleurs). Elles sont seulement là pour l'argent. Aucun jugement de ma part, seulement une observation de ce que j'ai lu. Et ouais, ça c'est triste. Le plus chiant c'est quand la personne en face sait pourquoi t'es là. Elle en profite. Et c'est ce que font les producteurs en leur en demandant toujours plus.

J'ai aussi été surpris par la durée de vie des actrices. Une fois qu'elles ont fait le tour des différentes productions elles sont finies. Du coup, elles ont peu de chance de faire une vraie carrière. C'est assez horrible. Et d'après les témoignages, ce n'est pas prêt de changer.

Et puis il y aussi ce passage.

Un producteur (page 242) :

Faut pas oublier que la plupart des filles dans ce milieu, elles ne le font pas pour l'argent. Elles le font pour l'ego et par détresse affective. Elles n'ont tellement pas été habituées qu'on leur dise qu'elles sont belles qu'elles sont prêtes à montrer leur trou du cul pour ça. Elles sont complètement englouties dans une détresse affective. Et c'est des victimes.

Ça rejoint ce que j'ai compris dans ce livre. La plupart des filles ont des histoires compliquées souvent liées à des viols ou des agressions sexuelles arrivées pendant leur enfance.

À qui s'adresse ce livre ? 
Aux gens qui consomment du porno pro-amateur. C'est le porno qui n'est pas Dorcel et pas du homemade. C'est intéressant de découvrir les coulisses d'un monde aussi opaque. Même si bon, pour le coup la lecture du livre donne surtout la nausée. Après, comme tout, à chacun de faire ses choix en connaissance de cause.



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