vendredi 20 mars 2020

Avis cinéma - La lutte des classes (avec Leïla Bekhti et Édouard Baer)


De quoi ça parle ? 
Sofia et Paul emménagent dans une petite maison de banlieue. Elle, brillante avocate d’origine magrébine, a grandi dans une cité proche. Lui, batteur punk-rock et anar dans l’âme, cultive un manque d’ambition qui force le respect ! Comme tous les parents, ils veulent le meilleur pour leur fils Corentin, élève à Jean Jaurès, l’école primaire du quartier. Mais lorsque tous ses copains désertent l’école publique pour l’institution catholique Saint Benoît, Corentin se sent seul. Comment rester fidèle à l'école républicaine quand votre enfant ne veut plus y mettre les pieds? Pris en étau entre leurs valeurs et leurs inquiétudes parentales, Sofia et Paul vont voir leur couple mis à rude épreuve par la « lutte des classes ». (Allociné)

Avis
J'adore les films qui parlent de la société. Du monde qui nous entoure. Je m'identifie d'autant plus quand l'histoire se déroule pas loin de chez moi, en l'occurence à Bagnolet, aux portes de Paris.

Le choix des acteurs est intéressant car même si les actrices et les acteurs jouent toujours des rôles, ici, Edouard Baer et Leïla Bekhti semblent interpréter des personnages qui leur ressemble. Edouard Baer joue le rôle du bobo total. Y a quelques années, on appelait ça la gauche caviar. Ce sont les bourgeois de gauche qui aiment se dire humanistes mais il n'y a pas besoin de gratter pour voir que c'est surtout de l'apparence. Et bien dans le film, Edouard Baer est comme ça. Il cache son racisme passif derrière son blouson en cuir et sa boucle d'oreille. Dès qu'il entend dire que son enfant est chahuté dans l'école publique dans laquelle il est inscrit, il est prêt à tricher pour le mettre ailleurs. Un luxe que ne peuvent pas se permettre les parents de ceux qui sont affectés par défaut dans ces écoles publiques. De son côté, Leïla Bekhti est accrochée aux valeurs républicaines et elle croit profondément que leur enfant peut s'épanouir dans le même moule qu'est le sien.

C'est un bon film rempli de bons sentiments. Et peu importe la fin, les questions qui se posent sont des questions de gens qui ont la chance de pouvoir se les poser.

Par ailleurs, ça reste quand même un film très parisien.

En ce qui me concerne, j'ai passé un bon moment mais encore une fois, ma proximité géographique avec l'histoire joue peut-être.



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