jeudi 10 novembre 2022

J'ai vu Wet Leg en concert à Paris


J'ai découvert Wet Leg le 1er avril je ne sais plus comment. Peut-être une reco sur YouTube. 



J'ai tout de suite aimé. Beaucoup aimé. Les clips sont stylés, les meufs sont stylées, la musique est stylée. Elles ont débarqué avec un univers précis et efficace. Quand ce genre de chose arrive, mon premier réflexe est de voir si le groupe passe en concert à Paris. 

Une date était prévue en mai au point éphémère mais c'était complet. Heureusement, une autre date avait été annoncée le 9 novembre à Paris. J'ai donc pris ma place et je me suis rendu à l'Élysée Montmartre pour assister à cette représentation complète des mois avant le jour J. 


J'arrive à 18h30, beaucoup trop tôt. Mais cette arrivée anticipée va me permettre de voir la salle se remplir. En observant les gens arriver, j'ai capté un truc dont je vous reparlerai en fin d'article. 

Avant tout, parlons du concert. Dès le départ, je capte, sans surprise, que Wet Leg est un groupe qui remplit des salles grâce à une chanson. Un tube. Un méga tube même. 

Si le set est très chouette, on sent que tout le monde attend Chaise Longue. 

Le titre tant attendu arrive... en dernier. Et en effet, la salle s'est enflammée ! Les deux principales protagonistes aussi. 

Et après, c'était fini et les lumières se sont rallumées.

J'ai passé un bon moment mais globalement c'était mouais. 

Je capte et je respecte la timidité scénique mais là c'était peut-être trop pour moi. Juste venir pour jouer ses chansons et repartir c'est pas ouf. 

Ce n'est pas un concert qui va rester gravé dans ma mémoire. 

En revanche, en tant que personne qui aime observer la société et surtout les sujets qui m'intéressent, cette soirée a été bénéfique. 

Comme je l'ai dit plus haut dans l'article, je suis arrivé tôt et j'ai observé les gens qui sont venus garnir la salle. 

Pour être clair : il n'y avait que des vieux. Quand je dis vieux, je parle de gens qui ont minimum 30 ans et surtout de gens de plus de 40 ans. 

Avant le concert, l'ambiance ressentie était celle d'un afterwork entre journalistes et gens de maisons de disques. Je me fourvoie peut-être mais je m'attendais à voir des jeunes. Des jeunes stylés. 

Mon analyse là-dessus c'est que dans le monde du rock (au sens large), il n'y a eu aucune transmission de relais entre l'effervescence du milieu des années 2000 et aujourd'hui. 

Et ça se voit dans les concerts. Il y a quelques semaines, j'étais à un concert de punk à Londres. Et pareil, il n'y avait que des trentenaires. Là où à l'époque, les bars (car les concerts étaient dans des bars) étaient plein de jeunes avec des looks extravagants. 

Il y a plusieurs facteurs responsables de ce déclin qui dure déjà depuis plusieurs années mais l'un des principaux selon moi ce sont les médias. Quand j'étais ado on avait la radio Le Mouv' (remplacée depuis par Mouv' qui est plus dans le rap). Dès qu'il y avait un groupe émergent, il passait en boucle. La radio donnait aussi sa chance aux groupes indés. 

En 2022, où est-ce que tu peux entendre parler de FUR (un groupe anglais) ?


Comment tu peux savoir que Dear Nora a sorti un nouvel album ? 



Comment tu peux entendre parler de Soccer Mommy ? 


Si j'ai accès à toutes ces recos c'est parce que j'écoute déjà des groupes similaires et que Spotify et YouTube me les recommandent. Mais c'est pas comme ça qu'on va chercher de nouveaux auditeurs malheureusement. 

C'est un brin fataliste parce que je trouve ça dommage qu'un genre de musique que j'adore soit actuellement en train de survivre à l'ombre d'autres qui prennent toute la place médiatique. 


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