jeudi 16 février 2012

J'ai tué ma mère et j'ai réussi mon film


Avant toute chose, et pour accompagner la lecture de ma critique du film ''J'ai tué ma mère'', je vous invite à lancer la bande originale que vous pouvez trouver en suivant ce lien : http://www.deezer.com/fr/music/playlist/50537935



Je suis tombé par hasard sur le film ''J'ai tué ma mère'' ,réalisé par le jeune prodige d'environ vingt ans Xavier Dolan, sur le replay d'Arte. Après une brève recherche, j'ai découvert que ce film a beaucoup fait parler de lui lors du Festival de Cannes 2009. Les dix premières minutes vont me convaincre d'aller jusqu'au bout.

''Hubert Minel n'aime pas sa mère. Du haut de ses 17 ans, il la jauge avec mépris, ne voit que ses pulls ringards, sa décoration kitsch et les miettes de pain qui se logent à la commissure de ses lèvres quand elle mange bruyamment. Au-delà de ces irritantes surfaces, il y a aussi la manipulation et la culpabilisation, mécanismes chers à sa génitrice. Confus par cette relation amour-haine qui l'obsède de plus en plus, Hubert vague dans les arcanes d'une adolescence à la fois marginale et typique -découvertes artistiques, expériences illicites, ouverture à l'amitié, sexe et ostracisme- rongé par la hargne qu'il éprouve à l'égard d'une femme qu'il aimait pourtant jadis. ''

Je pense que la plupart des films que je regarde, j'en oublie le contenu quelques semaines après, je ne pense pas que ça sera le cas pour celui-ci. À la fin, j'avais un peu le même sentiment qu'à l'issue du film ''La vie rêvée des anges''. En fait non, il s'agit plutôt de plusieurs sentiments qui se mélangent, de la déception (de voir que le film est terminé), de l'admiration face à la qualité du film. Du jeu des acteurs au scénario en passant par la bande originale, l'ensemble forme vraiment une œuvre de qualité réalisée par un mec de 20 ans !!!

Ce qui m'a plus également, c'est le fait qu'on peut se reconnaître dans cette histoire. Le conflit ado-parents est récurrent et persiste depuis des générations. Le réalisme est criant comme dans la scène où sa mère l'emmène à l'école ou une réplique comme ''Je ne suis pas ta boniche, ce n'est pas un hôtel ici !'' viennent l'appuyer. Toujours dans la case réalisme, l'aspect de l'adolescent est plutôt réussi, il a une dégaine que l'on pourrait retrouver sur n'importe quel adolescents de son âge !

J'ai un peu été déçu par la fin je dois l'avouer, mais comme on dit rien n'est jamais parfait. En tout cas, c'est vraiment un film que je conseille. Et même si je le dis souvent, j'apprécie le fait que le budget ne soit pas complètement fou pour accoucher d'un film terne, ici il n'y a pas d'acteurs connus , pas d'images de synthèse, il y a seulement (et c'est déjà pas mal) un long métrage de qualité.






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