Avant toute chose, et pour accompagner
la lecture de ma critique du film ''J'ai tué ma mère'', je vous
invite à lancer la bande originale que vous pouvez trouver en
suivant ce lien : http://www.deezer.com/fr/music/playlist/50537935
Je suis tombé par hasard sur le film
''J'ai tué ma mère'' ,réalisé par le jeune prodige d'environ
vingt ans Xavier Dolan, sur le replay d'Arte. Après une brève
recherche, j'ai découvert que ce film a beaucoup fait parler de lui
lors du Festival de Cannes 2009. Les dix premières minutes vont me
convaincre d'aller jusqu'au bout.
''Hubert
Minel n'aime pas sa mère. Du haut de ses 17 ans, il la jauge avec
mépris, ne voit que ses pulls ringards, sa décoration kitsch et les
miettes de pain qui se logent à la commissure de ses lèvres quand
elle mange bruyamment. Au-delà de ces irritantes surfaces, il y a
aussi la manipulation et la culpabilisation, mécanismes chers à sa
génitrice. Confus par cette relation amour-haine qui l'obsède de
plus en plus, Hubert vague dans les arcanes d'une adolescence à la
fois marginale et typique -découvertes artistiques, expériences
illicites, ouverture à l'amitié, sexe et ostracisme- rongé par la
hargne qu'il éprouve à l'égard d'une femme qu'il aimait pourtant
jadis. ''
Je
pense que la plupart des films que je regarde, j'en oublie le contenu
quelques semaines après, je ne pense pas que ça sera le cas pour
celui-ci. À la fin, j'avais un peu le même sentiment qu'à l'issue
du film ''La vie rêvée des anges''. En fait non, il s'agit plutôt
de plusieurs sentiments qui se mélangent, de la déception (de voir
que le film est terminé), de l'admiration face à la qualité du
film. Du jeu des acteurs au scénario en passant par la bande
originale, l'ensemble forme vraiment une œuvre de qualité réalisée
par un mec de 20 ans !!!
Ce
qui m'a plus également, c'est le fait qu'on peut se reconnaître
dans cette histoire. Le conflit ado-parents est récurrent et
persiste depuis des générations. Le réalisme est criant comme dans
la scène où sa mère l'emmène à l'école ou une réplique comme
''Je ne suis pas ta boniche, ce n'est pas un hôtel ici !'' viennent
l'appuyer. Toujours dans la case réalisme, l'aspect de l'adolescent est plutôt réussi, il a une dégaine que l'on pourrait retrouver sur n'importe quel adolescents de son âge !
J'ai
un peu été déçu par la fin je dois l'avouer, mais comme on dit
rien n'est jamais parfait. En tout cas, c'est vraiment un film que je
conseille. Et même si je le dis souvent, j'apprécie le fait que le
budget ne soit pas complètement fou pour accoucher d'un film terne,
ici il n'y a pas d'acteurs connus , pas d'images de synthèse, il y a
seulement (et c'est déjà pas mal) un long métrage de qualité.
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