lundi 6 mars 2017

Compte-rendu : Rad Race Last Man Standing – Last Woman Standing – Berlin 2017

Je n’avais pas prévu de me rendre à cette course. Avec Gaëlle, on avait pris nos vacances à cette période parce qu’elle a pris ses jours à ce moment. À la base, on avait seulement prévu de rester à Hamburg et puis en regardant le calendrier de la Rad Race, je me suis rendu compte que la première épreuve de la saison (je ne sais pas trop s’il faut compter l’épreuve sur piste qui s’est déroulée au début de l’année) avait lieu pendant notre séjour en Allemagne. On s’est donc organisés pour y aller.

Les coureurs prêts à s'élancer sur la ligne de départ


La particularité de cette épreuve de la Rad Race est qu’elle se déroule sur une piste de karting. Je n’ai pas fait beaucoup de karting dans ma vie, mais à chaque fois que j’en ai fait, les pistes se trouvaient dans des zones industrielles. Aux abords de la ville. Il suffit de taper ‘piste karting Paris’ sur Google pour vous en rendre compte. Là, on était dans un espace urbain, avec des appartements, des aires de jeux et paf, tout d’un coup on se retrouve devant l’entrée d’une grande piste de karting. C’est l’avantage d’une ville spacieuse comme Berlin.

À l’entrée, quelques personnes discutent et boivent des bières entourées par des camions de nourriture. Il est 18h, la nuit commence déjà à tomber. On s’approche de l’entrée, on s’acquitte des 4 euros, on reçoit un bracelet et on entre dans le cœur du sujet. On comprend tout de suite qu’il s’agit d’un événement de pignon fixe. Les gens portent des casquettes de cyclisme, des vêtements siglés des marques du milieu et surtout l’ambiance est détendue. Aucune tension inhérente à n’importe quelle compétition.



En s’asseyant dans la seule tribune située face à la ligne de départ, je note qu’il y a beaucoup de femmes. Elles ne devaient pas être loin de représenter les moitié des spectateurs ou le tiers, au moins. C'est bien qu'il y ait une mixité de genres dans ce genre d'événement. Ouais, car le vélo en général est un milieu assez masculin. C'est bien si le pignon fixe peut apporter ce changement.

Il est 18h, donc, les premiers tours de qualification des hommes ont déjà commencé. L’équipe parisienne du magasin Fixie Warehouse n’est pas encore passée. Qualifications obligent, pour l’instant le niveau est disparate. Il y a les très forts qui mettent 15 mètres ou plus aux poursuivants et puis ceux qui sont bien bien à la traîne à la fin.



Pour moi, qui fait du pignon fixe, c’est impressionnant. J’essaie de me mettre à leur place. Sur certains virages je n’arrive même pas à m’imaginer comment ils font pour prendre des tournants aussi serrés à cette vitesse, sans tomber. C’est étrangement beau à voir, notamment les enchaînements de courbes. C’est fluide, ça va vite et les 4 tours par groupe sont amplement suffisants pour permettre aux coureurs de se tirer la bourre. Certains sont prudents, d'autres tentent des dépassements en coupant les lignes.

Plus les tours passent, plus le niveau augmente. Les courses sont plus serrées. Moins de personnes sont larguées. De plus en plus de gens commencent à arriver aux abords de la piste. La tribune principale est pleine. Les gens se mettent autour de la piste, là où ils peuvent. L'ambiance monte. Les encouragements sont nourris et les coureuses et les coureurs donnent tout, portés par les hourras de la foule.


Comme je l'ai déjà indiqué sur mon carnet de bord, je vais bientôt participer à une course similaire, à Rouen le 22 avril. En observant, j'ai appris quelques trucs. Déjà, et ça ne m'étonne pas, l'apparence ça vaut que dalle. C'est vrai que quelqu'un de très bien équipé, ça 'peut' effrayer. On peut se dire que c'est quelqu'un de très fort. FAUX. Le gagnant chez les hommes était en t-shirt et portait un espèce de jogging. Un autre participant impressionnant (mais éliminé suite à plusieurs chutes) était aussi en t-shirt et en short. D'autres hyper bien équipés avec des jerseys une pièce n'ont rien fait. Ce sont des détails mais je pense que c'est important de le noter.

C'était la première fois que j'assistais à une course de la sorte. C'était vraiment chouette. L'ambiance était propre. Ce que j'aime dans le pignon fixe, même pendant les compétitions, c'est que ça reste sympathique. Ouais, il y a sûrement des gens qui sont plus là pour gagner que pour s'amuser. J'ai notamment vu un type s'énerver fort parce qu'il était éliminé. Mais la majorité était clairement là pour passer du bon temps dans la bonne humeur. C'est ça que j'aime bien dans cette scène.

Si vous voulez voir à quoi ça ressemble une retransmission de la course se trouve en suivant CE LIEN.

Si vous avez l'occasion, allez-y l'année prochaine à Berlin. Sinon, venez m'encourager à la Do More Race à Rouen le 22 avril !

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