jeudi 8 février 2018

Avis cinéma - Les Tuche 2, le rêve américain


J'étais complètement passé à côté du premier volet des Tuche. C'est en voyant des gens sur Facebook s'appeler comme ça que ça intrigué m'a curiosité. J'ai donc regardé le premier. J'ai passé un bon moment. J'ai rigolé même. Et puis avec toute la promotion autour des Tuche 3, sorti le 31 janvier 2018, je me suis rendu compte que je n'avais pas vu le deux. J'ai donc corrigé cela.

De quoi ça parle ? 
La famille Tuche part rendre visite à Donald, le fils de la famille, parti aux États-Unis d'Amérique pour perfectionner son anglais.

Avis
Quand on regarde Les Tuche on sait exactement à quoi s'attendre. Des situations cocasses en pagaille, de l'accent ch'ti et de la beauferie totale. C'est ce mélange qui fait le succès de cette comédie. 4,7 millions de tickets ont été vendus lors de sa sortie dans les cinémas français. C'est une très belle performance ! Et à mon avis c'est mérité.

À part un passage creux vers les trois-quarts du film, je ne me suis pas ennuyé. Les blagues sont simples et efficaces. Celle que j'ai retenue, c'est le monologue de Jeff Tuche quand il perd ses quinze cartes de crédit.

« Tu peux perdre une carte mais pas quinze. »
Le côté voyage sur la route était également plaisant avec des péripéties classiques comme le véhicule qui tombe en panne.

Comme pour le premier, le socle des Tuche c'est la famille. C'est vraiment LE gros message de cette saga. La famille passe avant le reste.

J'ai particulièrement apprécié la fin du film et je vais vous la raconte. Attention, je vais révéler une partie de l'intrigue. Même si bon, les Tuche c'est pas un film à suspense.

Wilfried Tuche c'est lui. Il est stupide. C'est un benêt. C'est largement le plus idiot de toute la famille. Son rêve c'est de percer dans le rap. Mais il est flingué.


Voilà, c'est à peu prêt tout ce qu'on sait de lui. Ce n'est pas un personnage important. Cependant, dans les Tuche 2, il a eu le droit au passage le plus surprenant dans une comédie grand public comme celle-ci.

Il rencontre Juan, le jardinier de la famille. Rapidement, on comprend ce qui va se passer.


 Cependant, encore une fois, je ne m'attends pas à voir une relation homosexuelle dans un film comme ça. Le temps passe et une autre scène continue à nourrir leur rapprochement.


À partir de là, même si tous les indices classiques portent à croire qu'ils vont se mettre en couple, je ne m'y attends pas vraiment. J'imagine qu'ils vont sortir une blague à la Arthur et compagnie.

Et finalement, alors que je pensais que le film touchait à sa fin suite à un dénouement attendu entre Jeff et sa femme, il annonce à ses parents qu'il veut se marier, à Las Vegas, avec Juan.


C'est là que ça devient intéressant.

Cathy Tuche se réjouit, comme le reste de la famille. Par contre, Jeff s'évanouit.


De retour à l'hôtel, Jeff est hostile à cette union. Cathy n'insiste pas mais lui donne quand même l'adresse et s'en va en direction du mariage.


Jeff part prendre une bière pour réfléchir à tout cela. Et il divague en ayant l'impression de parler à Charles Ingalls. Le personnage de La petite maison dans la prairie lui dit, en gros, que le plus important c'est que Willfried soit heureux. Et que si Jeff veut son bonheur, il doit lui apporter son soutien.


Il arrive donc en catastrophe à la cérémonie.


Et il emmène son fils jusqu'à l'autel. 


Voilà, ça se termine comme ça.

Cette histoire m'a marqué car n'est pas un sujet qui va de soi dans les films grand public. J'ai trouvé le traitement particulièrement chouette. Ça ne m'a pas semblé cliché. Et surtout, surtout, le message distillé simplement c'est que l'homosexualité c'est rien de grave tant que ses enfants sont heureux. C'est une évidence pour les personnes sensibilisées à ça. Pour les gens qui savent ce que veut dire LGBT, qui ont vu 120 battements par minute ou encore qui savent qui est Harvey Milk. Mais de ce que je vois (et c'est une observation, pas un fait), ce sont des personnes qui n'ont rien à voir avec une audience populaire comme les plus de 4 millions de personnes qui ont payé pour les Tuche 2. C'est bien de faire des tweets, des articles mais même assemblés bout à bout, ils touchent BEAUCOUP moins de personnes que l'histoire ci-dessus. Ça peut être frustrant mais c'est comme ça. C'est pour ça que j'ai trouvé ce moment chouette. Surtout qu'il n'apporte rien à l'histoire et que les scénaristes auraient pu facilement mettre une meuf à la place de Juan. Il s'agit donc bien d'un choix.

La bande-annonce :



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