3 avril 2018. Je vois passer un tweet de Netflix qui annonce la disponibilité d'un spectacle de l'humoriste Fary sur leur plateforme.
Je le regarde le soir-même parce que je trouve l'extrait amusant et parce que y'a quelques mois j'ai vu passer, sur Facebook, un extrait d'un autre spectacle que j'avais trouvé chouette.
À l'issue de la représentation, je n'ai pas besoin de réfléchir longtemps pour savoir ce que j'en ai pensé. Je suis content de ne pas avoir payé pour voir ce spectacle en vrai.
Déjà sur la forme. Malgré le fait qu'il travaille avec Kader Aoun, un producteur / auteur qui a déjà fait ses preuves, le spectacle est confus. Ça part dans tous les sens et après un peu plus de la moitié du spectacle j'ai commencé à décrocher. J'ai senti qu'il voulait faire passer des messages, notamment sur l'esclavage. Mais quand il le fait, il devient super sérieux d'un coup et ça détonne avec le reste du spectacle. Sur ce point-là, je ne lui en veux pas. Il est jeune. Il a le temps de s'améliorer sur ce point. On peut pas reprocher à un jeune de ne pas proposer un truc parfait dès le début.
Nan par contre, ce qui m'a poussé à écrire cet article c'est tout son passage où il parle des filles qui vont en boîte et leur façon de s'habiller. On va faire simple : il les humilie publiquement sur leur façon de s'habiller.
Ce qu'il fait c'est qu'il critique les femmes qui dévoilent leur corps pour aller en boîte. Il en parle de façon négative et méprisante. Il ne s'arrête pas là.
C'est plus clair là ? En gros, ce que je pense, c'est que personne n'a à juger autrui sur sa façon de s'habiller. Et attention, ici c'est un mec, mais j'ai appris récemment que certaines filles sont encore plus dures entre elles. Je l'ai entendu dans cette vidéo.
On va pas se mentir. Je pense que le jugement est une réaction naturelle chez l'humain. Cette phrase est le résultat d'observations menées depuis que je suis né. Mais je fais une GRANDE différence entre quelqu'un qui regarde la télé avec sa meuf et qui critique une participante des Reines du shopping et un type qui fait un spectacle dans une salle pleine qui est ensuite diffusé à une large audience sur Netflix.
Ça m'emmène à ma conclusion. La scène est, et doit rester, un espace de liberté ou les humoristes doivent pouvoir dire ce qu'ils veulent (dans le cadre de la loi du pays dans lequel ils/elles se produisent). Que Fary humilie publiquement des meufs, il peut le faire. En fait, c'est même pas à lui que j'en veux mais à Netflix.
Netflix est une plateforme née aux États-Unis. Et vous n'y avez peut-être pas fait attention mais je vais vous le dire : les programmes produits par Netflix ont tous un point commun : ils sont inclusifs et s'adressent à toutes et à tous. Ou en tout cas, au plus de monde possible. Or, j'ai trouvé que le spectacle de Fary ne correspond pas à cette ligne et j'ai trouvé ça dommage.
Cela dit, si vous moquer de la façon dont s'habillent les meufs pour aller en boîte et les traiter de putes c'est un truc qui vous branche, foncez regarder Fary Is The New Black sur Netflix.
Précision : ce passage n'est qu'une partie du spectacle. J'ai rigolé franchement 3 fois sur la totalité de la représentation.
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