RETROUVER UNE PROF

J'ai voulu retrouver une professeure d'anglais qui a marqué ma scolarité.

Et si tu devenais végétarien ?

Découvrez l'infographie sur le vegétarisme en France et une vidéo sur le végétarisme à Paris

Avis - d'âne à zèbre de François Bégaudeau

Pourquoi Vincent Delerm ne chante pas plus fort ? Pourquoi la jalousie c'est du vol ?

dimanche 26 juillet 2015

Avis Canon G7X (TEST VIDEO)

Yo.



L'histoire de cet achat est presque improbable. C'est un effet papillon qui commence en 2011 quand je me suis inscrit sur Twitter. Si je ne m'étais pas enregistré, je n'aurais jamais vu ce tweet du New York Times.


Je n'aurais donc jamais découvert Snapchat. Je n'aurais jamais cherché des comptes Snapchat à suivre et je n'aurais jamais découvert Casey Neistat. Ce n'est que le début.

Une partie de mon travail consiste à surveiller l'actualité des réseaux sociaux. Il y a quelques jours, j'ai vu un article sur Beme. J'ai fait un article dessus.

La coïncidence veut que ces derniers temps j'étais (et je suis encore à fond sur YouTube). D'ailleurs, j'ai lancé ma chaîne : PosiEric. Et pour présenté son bébé, le créateur de Beme, Casey Neistat a fait une vidéo d'explications.

Un soir de semaine. J'avais du temps devant moi. J'en ai donc profité pour regarder les autres vidéos de Casey Neistat. Et j'ai découvert ses vlogs.

Avant, pour moi, et sûrement pour tous ceux qui s'arrêtent à leurs idées reçues, un vlog c'était une YouTubeuse beauté qui racontait ses peines de coeur, dans sa chambre, face à sa caméra. Il ne s'agit que d'une partie de cet exercice.

En quelques jours, j'ai dû regarder une trentaine des vlogs de Casey Neistat. Dans ses vlogs, il sort. Il rencontre des gens. Il donne conseils. Il voyage. C'est vraiment intéressant.



DONC. Casey m'a fait réaliser qu'un vlog pouvait être cool. Après avoir, comme dit plus haut, cramé ses vidéos, ça m'a donné envie d'en faire, aussi.

J'ai donc regardé avec quoi il filmait et il a dit qu'il utilisait un Canon g7x. Bon, la vérité c'est qu'il utilise surtout une autre caméra, mais passons.

J'ai donc cherché des test de cet appareil photo et une vidéo m'a convaincu de sauter le pas. Ah oui, parce que j'hésitais avec le Canon S120.




Voilà, quelques heures plus tard, j'étais à Objectif Bastille pour acheter le Canon G7X.

Et je vous propose de découvrir mon premier test.



Ce que j'en pense ? Il correspond vraiment à ses promesses. Certes, il coûte un peu cher mais il en vaut la peine ! 

jeudi 23 juillet 2015

Rien à voir #3 | SPIDER-MAN

Moin moin !

Nouvelle vidéo sur ma chaîne YouTube.



Pour rappel, je vais poster une vidéo tous les mercredis.

Et plus.

Le et plus cela signifie que dans l'idéal je vais en poster deux par semaine. Mais je ne m'engage pas trop t'as vu.

mardi 21 juillet 2015

Avis spectacle : Julien Courbet fait son comic out

J'ai regardé le spectacle de Julien Courbet.




mercredi 15 juillet 2015

YouTube : j'ai assisté à un meet-up avec des abonnés

En anglais, on appelle ça un meet-up. En français, on peut dire une rencontre. Dans le langage YouTube, un meet-up c'est une rencontre entre un (ou plusieurs) YouTubeur et ses abonnés. Ce samedi 11 juillet 2015, je me suis donc rendu au meet-up d'Emma et de PL Cloutier* deux YouTubeurs canadiens.

Je pénètre dans le jardin du Luxembourg aux alentours de 13h. L'heure fixée par Emma sur l'événement Facebook créé pour l'occasion. Je marche jusqu'au point de rendez-vous situé près de la fontaine principale. Le parc est rempli de touristes, de badauds, de jeunes en vacances, de vieux à la retraite. Le soleil est au sommet de sa course et tape comme un forcené sur les têtes des courageux qui osent le défier sans protection. Un groupe d'une soixantaine de personnes s'est formé autour d'Emma, déjà arrivée. Elle est au centre. Facilement identifiable avec son grand chapeau noir et ses cheveux rouges. Tous les regards sont tournés vers elle, aussi. Je me place à distance raisonnable pour observer la scène comme un passant lambda. J'admets volontiers que, dans un premier temps, je n'ai pas osé me mélanger à ces adolescents.



Le groupe se déplace. Je reste à distance. 30 mètres, pas plus. Suffisant pour rester discret. Suffisant pour tenter d'observer ce qui se passe et pour entendre aussi. Des cris émanent du pack formé par le meet-up.

D'un coup, la joyeuse bande se déplace pour se mettre à l'ombre des arbres. Et pour profiter du confort des pelouses. Je m'intègre au groupe. A la queue. Je marche aux côtés des accompagnateurs. Ils sont facilement identifiables à leur âge supérieur à 16 ans. Comme moi. Toute la compagnie s'arrête dans un endroit calme. Les groupes s'organisent. Une poignée d'adolescents se presse autour d'Emma. Moi, je préfère rester à quelques mètres de PL Cloutier.

Je n'ai aucun critère de comparaison donc je vous parlerai seulement de ce que j'ai vu. Les adolescents se mettent en cercle autour du Québécois. Poliment, ils attendent un regard de leur idole de YouTube. Ce contact indique qu'ils peuvent s'approcher pour offrir ce qu'ils ont à offrir, signer ce qu'ils ont à faire signer et faire une photo avec lui. Une fois le cliché pris, ils s'empressent tous de partager ce moment magique - j'imagine - sur leurs réseaux sociaux.

Assis dans l'herbe - j'suis vieux uesh - je remarque une adolescente venue avec sa maman. Elle est à l'écart. Elle est en train d'écrire un mot doux pour celui qu'elle voit en vrai pour la première et sûrement la dernière fois. Elle lui a acheté un camembert. Elle tremble. Sa mère lui propose de terminer d'écrire. Elle refuse. Le temps passe, le meet-up est presque terminé. Timide, sa mère la motive pour s'avancer vers le YouTubeur, elle remet ses présents et obtient sa photo.

Une fois la rencontre faite, les jeunes n'ont plus rien à dire. Et inversement. Je profite de ce moment pour m'approcher de deux jeunes lycéennes (je l'apprendrais en leur parlant après). Je leur demande ce qu'elles font là. Elles me disent qu'en regardant des YouTubeurs québecois elles se sentent dépaysés. Je partage ce sentiment. Elles me confient aussi qu'elles avaient une chaîne YouTube mais qu'elles l'ont arrêtée, à cause des études. Sage décision. L'une d'elle me dit qu'elle est abonnée à plus de 1 000 chaînes YouTube. Je suis sous le choc. 1 000.

Je regarde beaucoup de vidéos sur YouTube et malgré cela je suis seulement abonné à une trentaine de chaînes. Je m'abonne avec parcimonie. C'est un acte - souvent - réfléchi. Et malgré mon peu d'abonnements, je rate encore des vidéos alors je n'imagine pas quand on en a 1 000, qu'on a les cours, qu'on a les autres réseaux, qu'on a la vraie vie, aussi.

C'est la seule information que je vais retenir de cet après-midi. J'en tire la conclusion que les milléniaux sont aptes à aimer tout et n'importe quoi/qui. A liker puis à disliker dans la même journée. Bref, ils sont volatiles. Bravo à ceux qui parviennent à capter leur attention.


Vous pouvez voir le meet-up en question en regardant ces deux vidéos :

Celle d'Emma.



Celle de PL Cloutier.



*J'ai commencé à suivre les vidéos de PL Cloutier sur YouTube après avoir vu un portrait de Lysandre Nadeau par Les Numéricains. Lysandre est Canadienne et PL Cloutier est apparu dans les suggestions. Hasard du calendrier, il venait en France quelques jours après ma découverte. Avant que son avion pose ses roues sur le sol français, j'en ai d'ailleurs profité pour l'interviewer. L'entretien est à lire sur le site de Télé-Loisirs.

Rien à voir #2 | Ant-man

Aujourd'hui, je vous parle d'Ant-man.





Le premier Rien à voir parlait de Taken.

mardi 14 juillet 2015

FIFA 15 : j'ai gagné la Ligue des champions avec Fekir et Ferreira-Carrasco

Comme depuis mes débuts avec Fifa (sur console), je fais toujours le mode carrière avec le SCO d'Angers. C'est marrant, quand je regarde des vidéos ou des commentaires, je remarque qu'avant de supporter des équipes, les gens supportent des joueurs. Ce n'est pas systématique mais ça arrive souvent. En ce qui me concerne, même si je connais quelques noms, je supporte avant tout ma ville. Ensuite, je supporte l'équipe qui représente ma ville et enfin je supporte les joueurs (souvent de passage) qui supportent les deux entités précédentes.



Donc, sur FIFA, je joue toujours avec le SCO. Bon, j'allais répéter tout ce que j'ai déjà dit ICI, alors allez lire si vous le souhaitez, sinon, regardez simplement ce qui suit.

Je sens que j'arrive à la fin de la durée de vie intéressante du mode carrière de FIFA 15 (qui est quand même assez conséquente) et voici donc l'équipe avec laquelle je viens de remporter la Ligue des champions. Précision : ne soyez pas surpris par les joueurs, j'en ai déjà gagné plusieurs avant et j'ai donc le budget qui va en conséquence.



Formation : 4-4-1-1

Gardien : Alexandre Letellier*
Défense : Jannik Bandowski (DG), Lindsay Rose (DC), Samuel Umtiti (DC), Serge Aurier (DD)
Milieu : Yannick Ferreira-Carrasco (MG), Nabil Fekir (MCG), Paul Pogba (MCG), Sofiane Boufal (MD)
Attaque : Farès Bahlouli (AT), Mohamed Yattara (BU)

*c'est mon portier de coupe, Alphonse Areola est titulaire

Pour les Fifa précédents, Yassine Benzia était toujours le premier joueur que j'achetais dès que j'en avais les moyens. Je l'ai encore fait cette fois-ci et je me suis aussi rendu compte que tous les joueurs de l'OL étaient particulièrement intéressants car ils ne coûtent pas cher et progressent vite !

lundi 13 juillet 2015

YouTube : vivre à Paris


Coucou, j'ai fait une vidéo pour vous donner des conseils sur le fait de vivre à Paris.


vendredi 10 juillet 2015

Avis cinéma - Victoria de Sebastian Schipper

Avant de lire ce qui suit, allez faire un tour pour la critique de Jeanne : Victoria, expérience cinématographique hallucinante.


Berlin. Un plan séquence de plus de 2h. Arte et Télérama dans les partenaires en France. Tout ça m'a pas mal hypé.

AVIS

J'ai bien aimé :
- le fait d'entendre parler allemand
- le jeu de l'actrice principal
- revoir le mec de l'excellent film Die Welle
- la performance du plan séquence de 2h20 (!!!)
- l'ambiance générale du film

Je n'ai pas aimé :
- certaines parties du plan séquence. Si Sebastian Schipper avait pu chiper une steadycam, je n'aurais pas eu la nausée (pour de vrai hein) au début du film
- les grosses ficelles pour réussir à faire son plan séquence (à un moment, ils peuvent s'échapper à l'autre bout de la ville pour fuir la police et ils s'arrêtent juste à côté)
- l'absence de message (le fait d'avoir vu Mustang il n'y a pas longtemps n'a pas aidé)

Allez checker les critiques des différents médias sur Allociné, elles résument parfaitement mon sentiment.

mercredi 8 juillet 2015

Rien à voir #1 - Taken

J'ai eu cette idée de vidéos pour YouTube vers la rentrée 2014/2015. Je devais réfléchir à des sujets sur des films et j'ai pensé à Rien à voir. Comme son nom l'indique, Rien à voir est une pastille YouTube où je raconte un pitch farfelu d'un long-métrage qui part, si possible, dans tous les sens et flirte avec l'absurdité.



Ce premier numéro de Rien à voir est sur Taken. Sûrement parce que j'ai commencé à écrire les pastilles un soir où ce film passait à la télévision.

N'hésitez pas à me faire des retours. Et si ça vous plaît, je vous invite à partager la vidéo sur vos réseaux respectifs, à vous abonner à ma chaîne YouTube et à mettre un pouce en l'air.

Bon visionnage.


lundi 6 juillet 2015

Avis exposition - Chercher le garçon au MAC/VAL



C'est à vélo que nous nous sommes rendus dans le Val de Marne pour aller voir l'exposition Chercher le garçon au MAC/VAL aka le Musée d'Art Contemporain du Val de Marne. C'est à grand renfort de publicités dans le métro et dans les magazines comme Télérama que j'ai découvert cette exposition.



La déconstruction des genres. C'est le but de cette exposition. A travers des oeuvres de toutes sortes, les artistes remettent en question un schéma établi pour chaque sexe. Dans l'imaginaire collectif les hommes sont virils, forts, protecteurs et les femmes sont l'inverse. C'est une belle ineptie qui s'est propagée dans la société depuis des siècles. Comme vous pouvez le voir, ci-dessus, dans ma story Snapchat uploadée sur YouTube les œuvres sont accessibles. Et quand elles le sont moins, des explications écrites se trouvent à proximité.

Ça m'a particulièrement plu parce que c'est une exposition progressiste qui tente de faire tomber les idées reçues. Et ça, j'aime beaucoup.

Infos
Le site de l'exposition
Vous avez jusqu'au 30 août 2015 pour la voir. Et... c'est gratuit.

Et si vous voulez voir mes stories Snapchat avant tout le monde. Suivez-moi !



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Avis série - Transparent de Jill Soloway

dimanche 5 juillet 2015

Portlandia - voici pourquoi le S03e06 m'a fait sourire

J'aurais pu vous expliquer comment j'ai découvert Portlandia mais j'ai oublié. Ça a peut-être un rapport le reportage Portland : bobo, bio, vélo que j'ai vu sur Arte il y a longtemps déjà. Je me souviens qu'après l'avoir regardé deux fois, j'ai eu sacrément envie de partir faire un tour là-bas.



Chaque épisode est un enchaînement de sketchs sur les clichés qu'ont les Américains sur les habitants de Portland. En gros, ce sont des bobos, des hippies et des hipsters. Cette série portée par Carrie Brownstein et Fred Armisen n'est pas faite pour s'exporter. Elle est bourrée de clins d'oeil pour ceux qui savent. Pour comprendre la série, il faut connaître les personnes citées plus haut. Quelqu'un qui ne sait pas ce qu'est un hipster ou un bobo ne va rien entraver à Portlandia.

Ça me fait penser à ce que fait Masculin Singulier. Il parodie les YouTubeuses. Et si tu ne connais pas le monde des YouTubeuses. Tu ne comprends pas les références. Portlandia, c'est pareil.

Outre cela, ils font venir beaucoup de guests surtout connus par les Américains. Je me souviens notamment de cet épisode où on suit une jeune musicienne qui cherche un endroit où se produire. Je pensais que c'était juste une actrice. Et puis quelques temps plus tard je regarde un épisode de Parks & Recreation où il y a un concert et je retrouve la jeune femme sur scène. Je fais une recherche Google et là j'apprends qu'elle fait vraiment partie d'un groupe.

J'aime bien Portlandia pour son côté indépendant. Ils ne vont pas chercher à parler de sujets compréhensibles par la majorité. Ils font leur bail dans leur coin et c'est cool.

D'ailleurs, j'ai l'impression que la pastille humoristique Filles d'aujourd'hui, est pas mal inspirée de Portlandia.

S03E06
Je suis en train de regarder la saison 3 et un passage de l'épisode 6 m'a particulièrement amusé. Je vous propose de le découvrir via les captures ci-dessous.

Tout se passe dans un journal local. Le rédacteur en chef est sur une affaire qui concerne le maire de la ville qui aurait une consommation d'électricité trop importante.

Problème, au même moment, le journal se fait racheter par un blog influent de la ville.

Le rédacteur en chef annonce à son équipe que ce rachat ne changera rien.


Mais cette promesse ne tient pas. Les dirigeants lui disent ceci.


Et pour donner clairement le ton de la nouvelle ligne éditoriale, on lui fait une proposition d'article.


Il dit qu'il n'est pas fait pour ça. Ils en remettent une couche.


La mort dans l'âme, il s'exécute. Résultat...

Voici l'article écrit.


 Jugé du regard par l'un de ses collègues, il lui répond ceci.


ON. POINT.

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Avis série - Man seeking woman avec Jay Baruchel

Avis lecture - Vernon Subutex (tome 1) de Virginie Despentes



C'était la seconde fois que j'allais en Seine-Saint-Denis. La première fois, c'était pour assister à un match de l'équipe de France de football au Stade de France. La seconde, en février 2015, c'était pour assister à un échange/dédicaces de Virginie Despentes avec des lectrices et des lecteurs dans le cadre des Journées Dionysiennes. Une cinquantaine de personnes se sont entassées dans la librairie Folies d'Encre pour questionner l'auteure sur son dernier livre, Vernon Subutex, et sur l'actualité. Outre le discours déjà étayé dans ses précédents livres, j'ai surtout retenu sa fascination vis-à-vis du phénomène des YouTubeurs. A la fin de la rencontre, j'en ai profité pour faire des dédicacer Vernon Subutex (acheté le jour-même), King Kong Theorie, Baise-moi et glisser un timide : "Continuez ce que vous faites". C'est la première fois que je fais la queue pour avoir la signature de quelqu'un. Virginie Despentes est la seule auteure pour laquelle je ferais ça. Chez les hommes, je pourrais aussi le faire pour François Bégaudeau.

De quoi ça parle ?



Avis
Vernon Subutex est une histoire répartie en 3 tomes. L'auteure a donc tout le temps pour installer son histoire et entrer en profondeur dans l'histoire du personnage. Comparé à ses précédents livres, le rythme est, de facto, plus lent. J'admets que j'ai été un peu ennuyé par la première partie. Je n'ai pas trop reconnu le style Despentes. J'ai arrêté la lecture. Et j'ai repris ces derniers jours pour en venir à bout. La seconde partie du livre est beaucoup mieux que la première. On retrouve les combats de VD et j'ai pris beaucoup plus de plaisir. Mon passage préféré est celui où Vernon admet être tombé amoureux d'un trans. Il n'en a pas honte.

Extrait des pages 296 et 297
" - C'était pas un travelo, au moins ?
- Non, une trans. Super belle. Super classe. 
- Tu plaisantes ? 
- Non. Tu me demandes, je te réponds. [...] Sa queue était plus grosse que la mienne. Moi aussi ça m'a surpris au début, que ça ne me gêna pas. Tu vas pas me croire, mais la conclusion à laquelle j'en suis arrivé, et j'étais le premier étonné mais j'ai dû me rendre à l'évidence : on s'en fout de la chatte. C'est pas la chatte qui fait la meuf."

Oui, qu'il assume un plaisir marginal, je trouve ça cool. Mais au-delà de ça, ce qui est intéressant c'est la globalité. En 26 ans, j'ai observé les gens. J'ai remarqué qu'ils suivaient beaucoup. Ils suivent les exemples. Ils observent, voient ce que tout le monde fait et font pareil. Le meilleur exemple en date sont les Stan Smith et les Superstar. Rares sont les gens qui assument leur(s) différence. Et c'est normal, ça demande du courage de se positionner à contre-courant.

Attention, qu'on se comprenne bien. La manif pour tous est à contre-courant de la société, aussi. Mais je parle de prises de positions positives, pas stupides et archaïques.

Aussi, pendant tout un chapitre, qui commence page 304, Virginie Despentes raconte la descente aux enfers d'un toxicomane. Ça prend vraiment aux tripes et ça fait surtout peur.

Dans un registre plus léger, il y a ce personnage qui est payé pour laisser des avis négatifs sur Internet. Je n'avais jamais entendu parler de cela. Je savais que des propriétaires d'établissements laissaient des commentaires négatifs chez des concurrents mais là il est question d'une personne qui fait ça de façon professionnelle.

"Elle pourrit à la demande, tel artiste, tel projet de loi, tel film ou tel groupe électro. [...] Ensuite, ça roule tout seul - les journalistes regardent Twitter et les commentaires, et se sentent obligés de tenir compte des conneries qu'ils y trouvent."

Plus loin, l'auteure ironise sur les titres qui pullulent sur l'internet des années 2010.
"Elle voudrait retrouver l'imbécile qui a décidé que tous les titres d'article de la page d'accueil Yahoo! seraient des devinettes : "Incroyable découverte à l'aéroport de Chicago" - un psychopathe qui a trouvé la formule la plus agaçante qu'on puisse imaginer pour arracher les clics d'internautes en ne leur disant jamais ce qui est contenu dans l'article".

Bon, avec tout ça, je ne vous ai même pas parlé du principal sujet du livre. La trame de fond du bouquin c'est la descente aux enfers d'un disquaire qui se retrouve à la rue. Ce qui est captivant c'est de voir comment, en quelques années, son prisme sur la société a changé.

Conseil de lecture
Assis(e) sur un banc.

C'est pour qui ?
Pour ceux qui aiment Virginie Despentes. Ceux qui n'ont jamais lu un de ses livres devraient commencer par King Kong Theorie.

Infos
397 pages, 19,90 euros.
Lien pour l'acheter

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Avis lecture - Au début de François Bégaudeau