Préambule
J'aime bien le vélo, surtout depuis que j'ai compris que c'était un objet de révolution. J'en parle dans ces articles :
- Je roule donc je suis
- Faire du vélo à Paris, c'est dangereux ?
- Pignon fixe ou roue libre ?
Aussi, quand je vais acheter un livre précis en librairie, je m'accorde le plaisir de flâner dans les rayons où je m'offre la liberté d'avoir un coup de coeur pour des titres et des couvertures ; c'est ce qui est arrivé avec ce livre.
De quoi ça parle ?
Avis
C'est court mais c'est bon. Ce livre est divisé en quatre parties : le mythe vécu, la crise, l'utopie et le retour sur terre. La plus intéressante est la troisième, car l'utopie est plaisante, elle fait rêver, elle évoque un idéal qui semble inaccessible. D'après le Larousse, "l'utopie est une construction imaginaire et rigoureuse d'une société''. Donc, et il semble important de le préciser, une utopie ne concerne pas seulement sa personne mais tout un ensemble. Ainsi, dire : ''J'aimerais être une star de télé-réalité'', n'est pas une utopie mais un rêve. Maintenant que c'est dit, on peut parler de l'utopie évoquée par Marc Augé. Je la partage à 100 % et accroché à une barre de la ligne 2, je me suis imaginé dans le monde qu'il décrit et me fait envie. Un monde où le vélo a pris le pouvoir et a des effets positifs sur le reste de la société. Je pourrais recopier tout le chapitre mais cela serait trop long alors voici simplement un extrait.
''Toute circulation automobile à l'intérieur de la ville étant interdite, l'ensemble des espaces de circulation s'est considérablement agrandi grâce à la suppression des places de stationnement. Les véhicules à statut dérogatoire, les trams, les bus et les taxis se déplacent donc aisément sur leurs voies propres ; pour le reste, la chaussée appartient aux cyclistes, comme les trottoirs aux piétons. [...] Les puissances pétrolières ont de moins en moins de clients. Tout semble se passer comme si le polythéisme cycliste avait subverti le monothéisme pétrolier.''
Dans les autres pages, l'auteur évoque un sentiment que j'ai ressenti il n'y a pas si longtemps quand j'ai fait du vélo à Paris pour la première fois.
''La bicyclette est l'occasion d'une expérience inédite : elle permet de réévaluer les distances et de faire des rapprochements que les transports publics interdisent, dans la mesure où ils suivent des itinéraires fixes. A bicyclette, plus de changements, plus de correspondances. On se glisse subrepticement dans une autre géographie, éminemment et littéralement poétique puisqu'elle est l'occasion de contacts immédiats entre lieux que d'ordinaire on ne fréquentait que séparément, et qu'elle apparaît ainsi comme la source des métaphores spatiales, des rapprochements inattendus et des courts-circuits que ne cesse de susciter à la force du mollet la curiosité réveillée des nouveaux promeneurs.''
Pour ceux qui n'ont pas encore osé sauter le pas, faire du vélo est un véritable sentiment de liberté difficile à exprimer avec des mots et ce livre donne vraiment envie de monter sur une selle et de pédaler pendant des heures.
C'est pour qui ?
Tous ceux qui ont des jambes et des bras.
Conseil de lecture
Pas sur un vélo, c'est dangereux.
Infos
91 pages
5,10 euros
Lien pour l'acheter
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