Préambule
Jamais je n'avais eu l'occasion
d'assister à une avant-première. Souvent, à Angers, là d'où je
viens, ces séances sont organisées pour les films comme ceux de
Dany Boon. Autrement dit, des œuvres vers lesquelles je ne me
précipite pas. J'ignore si c'est le cas à chaque fois mais là, il
n'y a pas eu les vingt-cinq minutes de bandes-annonces.
(source)
De quoi ça parle ?
L'histoire se déroule dans un futur
proche. Theodore est en plein divorce et s'isole du reste de la
société. Il n’interagit plus qu'avec sa meilleure amie et l'agent
d’accueil de son lieu de travail qui n'est autre que Chris Pratt de
Parks and Recreation. Un jour, il décide d'acquérir une
intelligence artificielle, capable de s'adapter à son propriétaire.
Ils vont tomber amoureux.
Avis
Je n'étais pas prêt. Je déteste les
gens qui annoncent LE meilleur truc de l'année alors qu'elle vient
de débuter mais là j'ai juste envie de dire que c'est LE film de
l'année 2014. Her m'a fait passer par plusieurs émotions. Tout
d'abord, le rire. On rigole beaucoup pendant les 126 minutes. Ces
rires ne sont pas provoqués par des gags potaches – coucou Dany,
ça va ? - mais par des discussions finement écrites par le
scénariste qui font mouche à chaque fois.
Autre émotion ressentie : le
fromage. Lorsqu'un couple se forme c'est toujours un peu cheesy mais
j'ai tendance à aimer cela. Je trouve cela mignon et touchant.
D'autant qu'ici, il y a un seul protagoniste à l'écran et
l'illusion est parfaite grâce à un jeu d'acteur époustouflant
proposé par Joaquin Phoenix.
Ensuite, et c'est celle qui reste
longtemps après le générique de fin : le malaise. Il y a
plusieurs sortes de malaises, ici il ne s'agit pas de celui ressenti
en regardant la chronique de Stéphane Bak dans feu l'Emission Pour Tous mais d'un malaise profond. Spike Jonze propose un film
inquiétant dans le sens où même s'il est classé dans la catégorie
science-fiction car les technologies utilisées n'existent pas –
encore -, le jeune de 18/30 ans peut facilement se projeter. Il
dépeint un futur triste où la technologie a complètement pris le
pas sur les relations directes entre les humains. Un monde où pour
éviter les déceptions et les difficultés des relations réelles,
la majorité se lie d'amitié avec des voix qui vont toujours dans
leur sens sans jamais les contrarier.
Interrogée à la sortie de la salles,
une spectatrice le regard perdu et tremblotante, a semble-t-il bien
résumé la sensation que j'ai eu à la fin de la séance : « Je
suis un peu retournée car c'est un film qui m'a beaucoup touchée.
Le mot visionnaire est vraiment juste pour déterminer ce film. Je
suis troublée car ça m'a vachement touchée. Je trouve que c'était
très beau, très bien filmé aussi. J'ai trouvé ça excellent ».
Autre point également important à mes
yeux. C'est très beau. Les couleurs ont été choisies avec soin
comme l'affiche le montre bien. C'est un régal pour les yeux et,
c'est peut-être anecdotique, le personnage joué par Joaquin Phoenix
est très bien habillé.
Mon passage préféré est probablement
celui où la voix de Scarlett Johansson chante par-dessus une mélodie
jouée à la guitare par Joaquin Phoenix. Vous pouvez en entendre un
extrait ci-dessous. D'ailleurs, Scarlett a une voix magnifique, un
peu cassée et envoutante. Aucune autre actrice n'aurait pu remplir
son rôle à part peut-être Soko qui joue également le rôle d'une
voix, mais secondaire.
En un mot, je vous conseille de le voir.
PS : l'ost est à l'image du film, parfaite.
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