De quoi ça parle ?
Avis
Dans ce livre de 306 pages il n'y a pas
d'action à proprement parler, à part vers la fin.
Pendant près de 300 pages, Anne B. Ragde décrit la vie des
habitants d'un immeuble. Ni plus, ni moins. Elle emmène le lecteur
d'appartement en appartement et dissèque le physique, les manies,
les repas, les meubles de Barbara, de Peggy-Anita et des autres. A un
étage il y a un veuf avec sa fille qui fait pipi partout, à un
autre il y a ce couple dont le mari est passionné par la guerre, au
rez-de-chaussée, on retrouve Mme Asen, l'obsédée du ménage. Vous
vous en doutez, pour tenir sur plus de 300 pages, l'auteure va
véritablement en profondeur dans les histoires de ces familles. Je
dirais que c'est un roman ultra-descriptif. Et ces descriptions
permettent de se plonger dans la Norvège des années 60 où la
majorité fume sans connaître les effets néfastes, les appareils
électroménagers ne sont pas encore démocratisés, une femme qui
travaille c'est mal vu, les Beatles sont juste considérés comme des
types qui font du bruit par les parents, et cetera.
Ce livre parle également des relations
entre les hommes et les femmes qui, obligées, de rester à la maison
commencent à devenir folles à force de passer leur temps à faire
le ménage. L'une d'elle, lassée par son quotidien répétitif va
d'ailleurs faire une bêtise, un peu comme dans la mini-série
Leaving. La morale si on peut appeler cela ainsi, c'est qu'il faut
toujours parler dans un couple, il ne faut pas attendre d'avoir atteint un point de
non-retour. C'est comme la vaisselle, si elle est faite tous les
soirs, il n'y a pas un tas d'assiettes à laver à la fin de la
semaine.
En ce qui concerne le style, il est
indentique à celui de Jonathan Coe, c'est fluide. Les 306 pages se
lisent vraiment bien.
Conseil de lecture
En Norvège, juste parce que ça doit
être sympa comme pays.
Infos
306 pages
8,10 euros (disponible ici)
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