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Pourquoi Vincent Delerm ne chante pas plus fort ? Pourquoi la jalousie c'est du vol ?

dimanche 16 décembre 2018

Avis série - Dogs Of Berlin (Netflix)

Quelle claque !!!! Le 7 décembre, deux séries sont sorties sur Netflix : Plan Coeur et Dogs Of Berlin. La première est une production française, la seconde est une production allemande. Logiquement, chez nous, la communication a surtout été faite sur Plan Coeur et chez nos voisins elle a dû être faite sur Dogs Of Berlin.



J'ai donc regardé Plan Coeur en premier et j'en ai parlé sur mon blog. Pas une série révolutionnaire mais sympathique. Pas à jeter, pas à encenser. J'ai enchaîné avec Dogs Of Berlin et le contraste a été saisissant. Humiliant même, pour Plan Coeur. Mais avant de donner mon point de vue là-dessus, je vais parler de la série comme je le fais d'habitude sur mon blog. 


De quoi ça parle ? 
Deux flics que tout oppose (un ancien néo-nazi et un allemand d'origine turque) se retrouvent à devoir gérer le meurtre de la vedette du foot allemand. En parallèle, ils vont tenter d'endiguer le crime qui sévit à Berlin. 



Avis
Bordel, qu'est-ce que c'était bien ! Il y a pas mal de sujets que j'aime bien dans cette série. C'est pour ça que j'ai très vite accroché. Et le fait que ça soit une série allemande m'a encore plus fait plonger. D'ailleurs, j'ai regardé Dogs Of Berlin en VOST pour vraiment avoir l'impression d'être immergé dans l'histoire (et pour mesurer mon degré de compréhension).

La distribution est vraiment bonne. C'est un phénomène qu'on retrouve dans toutes les bonnes séries. S'il est évident que les personnages principaux sont joués par des acteurs solides, on peut rapidement déceler rapidement la qualité d'une série en observant la façon de jouer troisièmes ou quatrièmes rôles. Par exemple, dans les premiers épisodes, l'actrice Alina Stiegler montre rapidement ses qualités. D'ailleurs, elle jouait tellement bien que je pensais qu'elle allait prendre beaucoup plus de place dans l'intrigue alors que pas du tout.

Tenor

C'est d'ailleurs l'une des forces de Dogs Of Berlin. L'histoire ne se concentre pas seulement sur les deux personnages principaux. Il y a tout un tas de ramifications qui fait que beaucoup d'acteurs ont l'occasion de briller. Ça donne plus d'épaisseur à la série et c'est pas plus mal. 

Aussi, j'ai bien aimé le mélange football - mafia - police. Ce sont trois mondes fascinants et plutôt opaques dont on ne sait pas grand chose. Des mondes qui sont la source de pas mal de fantasmes. D'ailleurs, Dogs Of Berlin m'a fait repenser au carton rouge stupide pris par Zidane en finale de la Coupe du monde en 2006. Le gars a réussi à plus ou moins se contrôler pendant toute sa carrière et là il fait un truc inutile sorti de nulle part. Je ne donne pas plus de détails si jamais vous lisez cet article avant de regarder la série mais ça interroge.

À part ça, l'histoire en elle-même est vraiment bien foutue. À aucun moment il n'y a eu de saut de requin. Tout s'emboîte de façon logique. La tension monte au fil des épisodes et le final n'est pas du tout décevant. Clairement, je vous recommande fortement de profiter de ces prochaines semaines pour regarder Dogs Of Berlin sur Netflix.

>>> Que vaut un avis culturel ? 

Plan coeur humiliée 
J'ai donc enchaîné Plan Coeur et Dogs Of Berlin. Quelle claque pour Plan Coeur. C'est une véritable humiliation. Et là il n'est pas question de genre. Les deux séries ne sont pas sur le même thème. C'est plus une question de globalité. Dogs Of Berlin c'est le Paris Saint-Germain (meilleure équipe de foot français) et Plan Coeur c'est une équipe de troisième division. Sur le papier, ce sont bien deux séries. Elles sont toutes les deux sur Netflix. Elles ont eu des campagnes de promotion similaires. Elles ont un scénario, des acteurs, bref, sur le papier deux séries se ressemblent.

Pourtant, Plan Coeur ne joue PAS DU TOUT dans la même division que Dogs Of Berlin. Si je n'ai pas défoncé Plan Coeur dans ma critique c'est parce que j'ai jugé la série à l'aune de la situation des séries en France. Je me suis dit que c'était pas mal par rapport à Marseille. J'ai vu ça comme un produit sympathique. En mode, c'est bien continuez comme ça, peut-être que dans 5 ans ça sera parfait !!! Sauf que Dogs Of Berlin est déjà 5 ans plus tard.

J'ai été stupéfait par la différence de maturité entre les deux marchés. Je parle seulement de Netflix.


La différence flagrante entre les deux pays est flagrantes et au désavantage de la France. Déjà, en termes de budget c'est saisissant. Et puis sur le contenu aussi. Ce n'est pas un hasard. Qui décide des séries sélectionnées pour être produites ? Netflix ? Si oui, est-ce que c'est Netflix qui impose des budgets plus petits à  la France ? Des séries moins ambitieuses ? Ou alors c'est lié au système financier en place en France ? Je n'ai aucun réponse à ces questions mais c'est dommage.

Et puis après tout, on n'est pas non plus obligés d'en prendre plein les yeux à chaque fois. Il en faut pour tout le monde.

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Avis série : Plan Coeur (Netflix)

dimanche 9 décembre 2018

Avis série - Plan coeur (Netflix)

J'avais vu des affiches pour Plan coeur dans le métro sans que la sortie de cette série me marque plus que ça. Ensuite, vendredi matin, j'ai vu passer un tweet qui annonçait la disponibilité de la série sur Netflix. Plan coeur est arrivée à un moment où je n'avais littéralement plus rien à regarder. Je me suis donc dit pourquoi pas. Avant de lancer le premier épisode, je n'avais aucune connaissance sur le synopsis et je n'avais vu aucune bande-annonce. 



De quoi ça parle ? 
Elsa, trentenaire et paumée, n'arrive pas à oublier son ex. La voyant sombrer, ses amies décident de lui payer un homme de compagnie sans la prévenir. Ça ne tournera pas comme prévu.



Avis
J'ai très rapidement compris que j'allais aimer Plan coeur. J'ai tout de suite apprécié le bon jeu des actrices et des acteurs et la qualité de la réalisation pour une série comme celle-ci. Ensuite, je suis très vite rentré dans l'histoire. Peut-être parce que j'ai presque l'âge des personnages et que je fréquente aussi les endroits où ils vont. Tenez, pas plus tard qu'il y a quelques semaines, je me suis retrouvé au même spectacle que l'actrice qui joue Émilie. Dans une salle de 20 places. C'est peut-être un détail mais quand je vois que les acteurs de The Office ressemblent pour la plupart à qui ils sont dans la vraie vie, je me dis que ça peut être une raison de la réussite d'une série.


L'histoire n'a rien de révolutionnaire et c'est très bien comme ça. Netflix est en train de vouloir séduire les Français avec cette seconde série produite pour la France. Ça aurait été stupide de tenter un truc trop pointu et inaccessible. Ici, les histoires d'Elsa et ses potes sont communes. On les a déjà vues dans d'autres séries. D'ailleurs, Elsa m'a rapidement fait penser au personnage de Lena Dunham dans Girls. Elle est insupportable et elle fait tous les mauvais choix.

À la fin de la saison 1 j'ai eu deux sentiments :
• elle fait de la peine la pauvre
• bien fait, t'avais qu'à faire les bons choix

Parlons du côté carte postale. Rapidement, on comprend les intentions en voyant le Sacré-Coeur en gros dans le fond, les troquets assez parisiens où ils vont et les endroits cossus dans lesquels ils vivent. Tout ça vient seulement servir le cliché des jeunes des autres pays comme a pu le faire une série comme Girls à New York par exemple. Si on voyait des gens dans des 20 mètres carrés en dehors de Paris, ça aurait tout de suite moins de charme.

À qui s'adresse Plan coeur
À mon avis, la principale cible de Plan coeur ce sont toutes les Elsa. Encore plus celles qui vivent à Paris ou dans des métropoles similaires à l'étranger. Elle a la trentaine, un travail où elle s'ennuie, elle est célibataire, elle n'a plus confiance en elle et elle cherche un sens à sa vie. C'est intéressant car après avoir fini la série (d'une traite), j'ai pensé à la cible donc. J'ai ouvert Twitter. Et une meuf qui se rapproche beaucoup de ce profil venait tout juste de dire qu'elle avait adoré Plan coeur. Ce n'était pas vraiment surprenant.

Conclusion
Merci Netflix. Merci parce qu'à aucun moment on aurait pu voir ce genre de série sur une chaîne française. C'est trop segmentant, pas assez grand public, parisianiste, bref, tout ce que veulent éviter des TF1 ou M6. Ce que veulent ces chaines c'est toucher les "femmes responsables des achats". La femme de 45-55 ans qui vit à Dijon, Reims ou Limoges. C'est pour ça que des feuilletons comme Demain nous appartient, Un si grand soleil ou Plus belle la vie cartonnent. À la télévision, il y a très peu de place pour le risque. Les enjeux financiers sont trop grands. Donc merci Netflix pour cette série qui est super chouette et dont j'ai hâte de voir la saison 2 !

Bonus, j'ai fait quelques gifs tirés de la série :

Tenor
Tenor
Tenor
Tenor

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J'ai terminé mon mois gratuit sur Netflix




samedi 8 décembre 2018

Avis rap | Lomepal - Jeannine

Le vendredi 7 décembre, Lomepal a sorti son nouvel album intitulé Jeannine, du nom de sa grande-mère.


Il se trouve que Lomepal est le troisième artiste que j'ai le plus écouté en 2018. J'ai expliqué ce que j'aimais chez lui dans cet article déjà paru sur mon blog.


J'attendais donc le 7 décembre avec impatience. Et j'ai attendu le midi pour faire une première écoute de son nouvel album.

Première écoute
Je me suis dit qu'il avait été pas mal influencé par Orelsan. Outre son duo avec lui sur La vérité, il fait un titre où il chante en parlant de sa petite-amie (ou son ex). Dans la chanson Le vrai moi il fait une déclaration d'amour qui fait penser à Paradis du rappeur de Caen autant sur la forme que sur le fond. Ensuite, dans Beau la folie, il parle de sa famille et de sa grand-mère. Deux sujets qu'on retrouve également chez Orelsan. Enfin, la dernière impression sur la première écoute c'était de me dire que c'est bien du Lomepal dans la continuité de ce qu'il a fait avant. Même si je suis un peu déçu qu'il n'y a pas plus de titres comme Pommade, par exemple.

Deuxième écoute
Lomepal est tout à fait conscient de la majorité des personnes qui aiment sa musique. Pour le savoir, il lui suffisait de regarder son public en concert. Sinon, un autre moyen facile d'identifier son principal public c'est de taper #Lomepal sur Tik Tok.


En gros, c'est le même public que Nekfeu à l'époque. Des jeunes issus de la classe moyenne. Cette année, ils ont demandé à leurs parents un chandail Levi's et des chaussures Fila. À mon sens, c'est le meilleur public pour un artiste qui veut vivre de son art. En effet, ils ont de l'argent pour acheter son album et aller le voir en concert. Avoir ce public est une chance. Le seul effet qui pourrait être négatif c'est que c'est aussi une audience versatile. C'est possible qu'une bonne partie soit passée à autre chose dans 3 ans.

Dave Grohl, c'est typiquement le genre de titre qui plaît aux personnes ci-dessus. Il y a de fortes chances qu'elle se retrouve dans pas mal de Tik Tok ou de stories Snapchat. Regardez les paroles pour comprendre. C'est le genre de truc qui parlent aux adolescentes et aux adolescents.





D'ailleurs, le site Genius permet de voir le nombre de personnes qui ont consulté les paroles. C'est une bonne indication pour connaître les chansons les plus populaires.

Voici, le lendemain de la sortie, le classement des titres dont les paroles ont été les plus consultées.




Les autres écoutes
Ça se sentait dans son premier album, Lomepal semble être quelqu'un d'assez triste et marqué par la vie. Ça ressort beaucoup dans cet album. Il a vraiment mis ses tripes sur la table et exposé ses failles à tout le monde. À titre perso, je regrette l'absence de titres aux rythmes plus enlevés mais le plus important c'est qu'il ait fait un album qui lui corresponde !

Vous pouvez écouter Jeannine sur Spotify.


samedi 24 novembre 2018

3 raisons d'écouter Rex Orange County

À l'heure où l'apparence est devenue primordiale dans la musique, la dégaine de Rex Orange County détonne. Vu de l'extérieur, il semble s'en foutre et il a bien raison car sa musique est tellement bien qu'il aurait tort de perdre du temps à soigner son style.


J'ai lu le nom de Rex Orange County beaucoup de fois cette année. Il est sur plusieurs titres de l'album Flower Boy sorti par Tyler The Creator au premier semestre de l'année 2018. J'ai cramé cet album. Cependant, je n'ai jamais eu la curiosité d'aller écouter ce qu'il faisait.



Sans trop de raison, j'ai sauté le pas en novembre de la même année. Première surprise : il est blanc !!!! En entendant sa voix, j'étais persuadé qu'il ressemblait à Frank Ocean. Genre vraiment. Mais ce point n'est guère intéressant. Ça arrive très rarement que je sois très rapidement emballé par un artiste et ça a été le cas avec lui. Je vous propose donc 5 raisons d'écouter Rex Orange County.


1 • Il est arrivé là où il est en travaillant dur. Il vient d'un endroit paumé d'Angleterre (Haslemere). Pour entrer à la Brit School (une école prestigieuse), il a atteint le niveau 8 en batterie. Le niveau le plus élevé dans l'apprentissage de cet instrument. Niveau de base requis pour rejoindre cet établissement.

2 • Je considère Tyler, The Creator comme un génie. L'artiste américain a repéré Rex Orange County sur soundcloud alors qu'il était encore inconnu. Il l'a invité à Los Angeles pour collaborer à son album Flower Boy. Ce qu'il faut savoir c'est que Tyler à accès à tout le monde aux États-Unis. Il peut faire des collaborations avec Kanye West s'il veut. Mais non, il va chercher un gamin de 18 ans qui vit de l'autre côté de l'Atlantique dont il a su déceler le potentiel.

3 • La qualité de son album Apricot Princess est dingue. Dingue pour son âge en fait surtout. Si un type sort un projet de cette qualité à 26 ans ou plus en guise de troisième album, on se dit : logique. Là, c'est son premier vrai album. Et il a déjà tapé très très fort.



Il vient de terminer sa tournée et il est très probable qu'il fasse reparler de lui en 2019. J'ai hâte !

Si ça vous dit, il y a un chouette portrait de lui sur Noisey (en anglais) : https://noisey.vice.com/en_us/article/kzz47e/rex-orange-county-interview-2017

mercredi 31 octobre 2018

Avis lecture : Judy, Lola, Sofia et moi de Robin d'Angelo



Quand je vois passer un livre qui m'intéresse sur mes réseaux sociaux (Twitter surtout en fait), je l'achète tout de suite. Systématiquement dans une librairie du réseau Paris Librairies. Cette fois-ci, j'ai vu passer une vidéo de StreetPress.


Je l'ai regardée et j'ai acheté le livre peu de temps après au Monte-en-l'Air. Je l'ai terminé en 4 trajets de métro. Je l'ai dévoré en fait. Ça m'a passionné. En plus, ça se lit très facilement.

De quoi ça parle ? 
« En couple, Robin D'Angelo, 31 ans, regarde du porno quand il est seul. «Je ne pense pas être misogyne. Pourtant, je jouis devant des vidéos où des hommes surjouent leur domination sur des femmes.» Alors Robin est passé de l'autre côté de l'écran, en plongeant en immersion dans le porno «amateur», celui de Jacquie et Michel, qui coûte peu et rapporte gros. Le journaliste a dû rédiger des articles complaisants dans Playboy, jouer dans un film, enfiler une cagoule... Et surtout, Robin d'Angelo a plongé dans l'intimité de trois actrices, Molly, Emma et Natacha, trois femmes aux trajectoires puissantes et chaotiques. Robin a dû franchir la ligne rouge de tous les codes journalistiques pour nous ramener un récit époustouflant et bouleversant. »


Avis
Vers la fin du livre je me suis dit que je n'avais rien appris. Mais en fait si. Il y a une grande différence entre être au courant vite fait d'un truc et lire toute une enquête détaillée sur le sujet. C'est ce que propose ce livre sur le porno pro-amateur.

Comme ça, sans réfléchir, ce qui m'a le plus marqué ce sont ses rencontres avec les actrices. La façon dont il les décrit est triste. Ça fait de la vraie peine. Aucune ne semble faire ça par passion (ce qui est possible par ailleurs). Elles sont seulement là pour l'argent. Aucun jugement de ma part, seulement une observation de ce que j'ai lu. Et ouais, ça c'est triste. Le plus chiant c'est quand la personne en face sait pourquoi t'es là. Elle en profite. Et c'est ce que font les producteurs en leur en demandant toujours plus.

J'ai aussi été surpris par la durée de vie des actrices. Une fois qu'elles ont fait le tour des différentes productions elles sont finies. Du coup, elles ont peu de chance de faire une vraie carrière. C'est assez horrible. Et d'après les témoignages, ce n'est pas prêt de changer.

Et puis il y aussi ce passage.

Un producteur (page 242) :

Faut pas oublier que la plupart des filles dans ce milieu, elles ne le font pas pour l'argent. Elles le font pour l'ego et par détresse affective. Elles n'ont tellement pas été habituées qu'on leur dise qu'elles sont belles qu'elles sont prêtes à montrer leur trou du cul pour ça. Elles sont complètement englouties dans une détresse affective. Et c'est des victimes.

Ça rejoint ce que j'ai compris dans ce livre. La plupart des filles ont des histoires compliquées souvent liées à des viols ou des agressions sexuelles arrivées pendant leur enfance.

À qui s'adresse ce livre ? 
Aux gens qui consomment du porno pro-amateur. C'est le porno qui n'est pas Dorcel et pas du homemade. C'est intéressant de découvrir les coulisses d'un monde aussi opaque. Même si bon, pour le coup la lecture du livre donne surtout la nausée. Après, comme tout, à chacun de faire ses choix en connaissance de cause.



À lire aussi :






Google Home Mini : quelle utilisation, un an après ?

Fin 2017, j'ai acheté la Google Home Mini par curiosité. Clairement, je n'en avais pas besoin. Mais ce petit objet m'a intrigué. Un an plus tard, voici quelques observations.


Avant toute chose, il faut savoir que c'est une expérimentation. Je compare ça aux débuts d'Internet. Il n'y pas si longtemps, on utilisait encore des CDs pour se connecter et on ne pouvait pas téléphoner en même temps. Il faut bien garder en tête que la Google Home Mini est une expérimentation. D'où son prix faible. D'ailleurs, je ne suis pas convaincu qu'acheter les versions plus chères soit une bonne idée.

Les - :

• Inutile pour les itinéraires. Je m'en fous de savoir qu'il me faudra 55 minutes pour aller à Porte de Saint-Cloud. Ce que je veux savoir c'est quels métros je dois prendre ou par quelles rues je dois passer à vélo. Ça, la Google Home ne peut pas vous le dire. Ça restera toujours plus pratique de prendre son téléphone.

• Beaucoup, beaucoup, beaucoup d'incompréhensions. C'est vrai, je n'articule pas. Mais c'est vraiment relou quand elle répond qu'elle ne comprend pas ce que je dis.

• L'utilisation avec Spotify est intéressante mais à plusieurs reprises elle a compris m'a requête mais n'a pas pu y accéder pour des raisons que j'ignore encore. Et puis il y a aussi les fois où elle se trompe complètement d'artiste.

• Les problèmes d'accès à Internet sont récurrents. Et sans Internet la Google Home Mini ne sert à rien.



Les + :

• Associée à une chromecast, on se croit dans le futur. En effet, je prends pas mal de plaisir à m'asseoir sur mon canapé et à dire : « Ok Google, mets Murder sur Netflix ». Et là, l'épisode se lance. Ça peut sembler dérisoire mais on s'y habitue vite. Un peu comme le passage du téléchargement illégal à Netflix.

• Le minuteur est probablement la fonction que j'utilise le plus. Ouais, j'en ai un sur mon téléphone. Mais quand tu fais la cuisine et que t'as les mains sales / occupées, c'est hyper pratique de balancer un "Ok Google, mets un minuteur de 13 minutes".

• Demander la météo. Le matin quand je m'habille et que je suis loin de mon portable, il m'arrive de demander la météo et en un instant j'ai des indications qui peuvent m'aider à m'adapter au temps.


Conclusion
Objectivement, si vous hésitez à l'acheter, ne le faites pas. C'est pas révolutionnaire. Loin de là. Surtout qu'un portable fait déjà très bien l'affaire.

jeudi 25 octobre 2018

FIFA 19 (mode carrière x Angers SCO) - AVIS

Je jouais à FIFA sur Xbox 360 depuis longtemps. Très longtemps. Je jouais sur une télé pas du tout moderne. En gros, je devais plisser les yeux pour lire ce qui était marqué à l'écran. Ça peut sembler absurde mais je ne me suis jamais vraiment formalisé sur ce point. Par contre, en m'achetant FIFA 19 sur Nintendo Switch, ma copine a appris un truc auprès du vendeur. Sur 360, FIFA n'a pas évolué depuis le 2017. En gros, le jeu n'avait pas changé et je jouais à une ancienne version sans le savoir. Autant vous dire qu'en voyant l'écran-titre et en étant capable de toute lire facilement, ça m'a fait un choc ! Clairement, passer sur Nintendo Switch m'a fait découvrir un nouveau jeu.



Avant tout, j'ai découvert le fait de jouer avec la manette de la Nintendo Switch. En mode portable, avec les joycons accrochés à la tablette, c'est injouable. Pour les autres jeux, je n'avais rencontré aucun problème mais là c'est clairement pas fait pour ça. Ce n'est pas dramatique. Je joue en mode nomade, en posant la tablette et en mettant les joycons sur la manette portable, bien plus ergonomique.

En ce qui concerne la jouabilité, j'ai aussi été surpris. Vu que j'étais habitué à une vieille version, je suis toujours en train de découvrir des trucs. Par exemple, je n'arrive plus à faire des centres forts à ras-de-terre. Je n'arrive plus trop à dribbler non plus, même si ce n'est pas la base de mon jeu. Par contre, j'ai enfin retrouvé la frappe enroulée que je ne pouvais plus faire depuis 2 ans. La touche sur laquelle il faut appuyer pour la faire était cassée sur ma manette de 360. C'est mon tir préféré alors ça fait plaisir de pouvoir le refaire !

Mon équipe type


Enfin, l'autre point très agréable c'est l'équipe avec laquelle je joue toujours : Angers SCO. Il n'y a pas si longtemps que ça, je démarrais toujours en Ligue 2. Ensuite, je démarrais en Ligue 1 mais en galérant sur la première saison. Là, pour la première fois, j'ai récupéré une équipe très compétitive mais pas seulement.

Cette année un pote m'a fait découvrir le mode entraînement. Pour une raison que j'ignore je ne le voyais pas. Je sais, c'est bizarre, surtout qu'il est hyper visible ! L'idée c'est d'entraîner les joueurs à forts potentiels. Ils sont identifiables avec la flèche qui part vers le haut. De fait, ils progressent beaucoup plus vite que les autres. Ce qui est intéressant avec le recrutement d'Angers dans la vraie vie, c'est qu'ils misent énormément sur les jeunes prometteurs. Si dans la vraie vie la greffe ne prend pas toujours, dans le jeu c'est une autre histoire. Par exemple, dans FIFA 18, j'ai gardé Crivelli jusqu'au bout parce qu'il est super fort.

Et donc, dans FIFA 19, il y a plusieurs joueurs à fort potentiel. Parmi eux, il y a une recrue très intéressante : Jeff Reine Adélaïde. Il est très jeune (20 ans) et progresse extrêmement vite. Pendant la première partie de la saison je l'ai entraîné à fond. Je le faisais entrer 10 minutes. Et puis au fur et à mesure il a joué de plus en plus pour devenir titulaire.



Champion de justesse
Jusqu'à la 36e journée de championnat, je ne savais pas si j'allais gagner. Mon objectif de base était de me qualifier au moins pour la Ligue Europa. Mais les résultats aidants, je me suis retrouvé à lutter contre le Paris Saint-Germain pour le titre. Leur régularité est impressionnante et met la pression. Heureusement, lors de la rencontre contre le PSG, j'ai respecté ma philosophie de jeu. Tout le monde défend et on attaque à fond quand on le peut. Ça a fonctionné, j'ai réussi à éteindre les velléités de l'adversaire. Et devinez qui a marqué ? Jeff Reine Adelaïde.


Conclusion
La vérité, c'est que les changements entre les différents FIFA sont minimes. Vraiment minimes. Mais j'aime toujours autant ce jeu. L'acheter sur Switch est la meilleure décision que j'aurais pu prendre. Avant, je devais forcément y jouer sur ma télé. Aujourd'hui, je peux y jouer partout, même en voyage.

vendredi 29 juin 2018

J'ai vu Lomepal en concert à We Love Green

J'ai vu Lomepal en concert. Mais avant de vous dire ce que j'en ai pensé laissez-moi vous expliquer comment j'ai découvert ce rappeur français.

(source)


J'écoute Spotify tous les jours. Avant de passer en premium, j'utilisais la version gratuite de l'application d'écoute musicale en ligne. Sans payer, on se tape des publicités. Parmi les réclames que j'entendais entre les chansons, il y avait un titre de Lomepal. Je pense que l'algorithme de la plateforme avait capté que ça pourrait me plaire. Mais pour une raison que j'ignore, je n'ai jamais voulu creuser.

Puis un jour, mon pote Baptiste est venu me parler en privé pour me dire d'écouter Lomepal. Il ne m'a pas fait cette recommandation par hasard. Il a vu que j'aimais bien le skate et que j'en faisais aussi. Il m'a envoyé ce titre :



C'est une chanson où il parle de skate. Comme il l'a expliqué dans un concert publié sur Youtube, il a essayé de faire le meilleur titre possible pour rendre hommage à cette activité qu'il adore. J'ai écouté et j'ai tout de suite compris un truc : je suis dans la même tranche d'âge que lui. Par tranche d'âge, je ne parle pas d'un écart de 5 ans mais de moins de 2 ans. La référence qui m'a le plus marqué c'est celle où il dit : « Dégaine de clochard à la Chris Cole ».

Ça m'a tout de suite rappelé que sur mon skyblog, j'avais publié une photo de moi où je suis assis sur les marches du multiplexe d'Angers. En légende j'avais inscrit un truc du style : « En mode Chris Cole ». Ce gars était en vogue dans le milieu du skate au début des années 2000. J'ai aussi les frissons quand il dit : « Quand j'étais p'tit, le skate y'avait qu'aux States que c'était cool ». C'est bien vrai. Quand j'étais au collège, même s'il y a eu une mode de s'habiller en mode skate, il y avait très peu de personnes qui montaient concrètement sur une planche. Par exemple, dans mon collège, on n'était que 6 gars à en faire. Et à Angers, on était tellement peu que tout le monde se connaissait de près ou de loin. C'est un peu comme le pignon fixe à Paris en ce moment.

Bref, tout ça pour dire que c'est chouette que Lomepal balance des vérités comme ça. Ça ne pouvait que me faire apprécier le personnage.

Cette entrée dans l'univers de Lomepal m'a donné envie d'écouter son album FLIP. Dans un premier temps, j'étais déçu car j'étais persuadé qu'il parlait super souvent de skate. En fait pas du tout. J'ai découvert un gars qui semble blessé par la vie et les relations amoureuses. Ça le rend super touchant. D'ailleurs, je crois que c'est une des raisons de son succès. C'est du rap émo en fait.

Ce que j'aime bien chez Lomepal aussi c'est le fait qu'il articule bien et du coup on comprend ce qu'il dit. C'est peut-être un détail mais c'est un truc important pour moi. Car outre ce que l'artiste et la musique dégage les paroles sont importantes dans mon jugement d'un artiste.

Vous l'avez compris, je me suis mis à beaucoup écouter Lomepal sur Spotify. À peu près au même moment, j'ai découvert la programmation de We Love Green 2018. Et là, vlatipa qui est à l'affiche : Lomepal (et d'autres artistes que j'aime bien).



J'ai raté Orelsan, j'ai déjà parlé du concert de Tyler The Creator sur mon compte Instagram et je vais donc vous raconter le passage de Lomepal à We Love Green.

Je n'étais pas particulièrement excité à l'idée de le voir car je savais que je pouvais le revoir n'importe quand. Donc, je n'ai pas fait le pied de grue pour avoir la meilleure place. En fin de compte, 30 minutes avant le début de sa prestation, je me suis retrouvé à environ 10 mètres de la scène. Ce qui est une bonne place au final. Mais je l'ai eu parce que pas trop de monde ne s'est pressé pour être tout devant. Donc, pendant cette demi-heure, j'ai eu le temps d'observer les jeunes qui sont venus spécialement pour le voir. Autant vous dire d'emblée que je me suis senti vieux. Par exemple, les gars à côté de moi se demandaient s'ils allaient avoir un contrôle la semaine prochaine. Qui dit contrôle, dit lycée. Du côté du reste de l'audience ce n'était guère plus vieux. Ça passait rarement la vingtaine.



L'heure du concert arrive. Là, je suis tout de suite dans l'ambiance et je saute partout. Je me rends compte que j'ai vraiment beaucoup écouté les sons car je connais tout ! Je me retrouve rapidement à l'endroit où ça bouge dans tous les sens. D'ailleurs, c'était ardu de ne pas tomber, poussé par les vagues de gens qui ne font même pas l'effort de se retenir. Autant vous dire que j'ai bien transpiré comme il faut.

En ce qui concerne la prestation de Lomepal elle était très bonne ! Bon, j'ai malheureusement pu la comparer à celle de Tyler qui est plusieurs divisions au-dessus. Mais à ce moment de sa carrière, Antoine a fait du très bon travail et je vous recommande chaudement d'aller le voir s'il passe par chez vous !

Vous pouvez revoir le concert sur le site d'Arte.

jeudi 17 mai 2018

Je suis parti à la recherche de ma prof d'anglais de sixième

Le système scolaire est une sorte de machine à laver. Ou alors c’est l’enfance et l’adolescence. Les trois vont ensemble. On entre en primaire et là ça va vite. On apprend des tonnes de choses. L’histoire de France, les maths, l’éducation physique ou encore les SVT. Mais c’est aussi pendant ces années qu’on appréhende la vie en société. À mon avis, ce sont les années les plus importantes. Ensuite, une fois le baccalauréat en poche, certains partent directement sur le marché de l’emploi. D’autres font des études supérieures. Si en entrant en première année on est plus vieux, on reste dans le giron du système scolaire et donc de la machine à laver. Rapidement les premières expériences professionnelles arrivent. Les stages s’enchainent puis le premier CDD et enfin le premier CDI. Une paire d’années passent et ça y est, la vie d’adulte est là. Des trucs chiants sur lesquels je ne vais pas m’attarder.



Pour moi, ce moment est arrivé vers l’âge de 28 ans. Je me suis posé et j’ai réfléchi à ce que j’étais devenu ou ce que j’avais fait. C’est notamment à ce moment-là que j’ai repensé à mes années à l’école. Je l’avais déjà ressenti pendant tout ce temps mais ma conclusion est sans appel. Ce qui m’a toujours le plus importé ce ne sont pas les cours mais les gens. Car pour moi, c’est ce qui est primordial.

Une fois les bons souvenirs avec les camarades de classe remémorés, j’ai pensé aux profs. Les profs n’étaient pas mes amis et c’était réciproque. J’étais chiant à gérer. Extrêmement insolent. Mais pas vraiment méchant. Cela dit, ça m’a tout de même valu des tas d’heures de colle et des avertissements. 



En 2018, à l’occasion du retour en France d’un ami, je me suis retrouvé dans une soirée où il y avait ma professeure principale de seconde. L’année où j’ai été le plus turbulent. On a parlé de cette période et elle m’a dit la façon dont elle me voyait. À ce moment-là, j’ai compris que les profs n’étaient pas que des machines à noter mais aussi des humains dont le travail est, en partie, d’analyser les gamins qu’ils ont en face d’eux. Son analyse de moi était horriblement vraie.



À un autre moment en 2018, je me suis retrouvé à prendre un verre avec une ancienne camarade de fac d’anglais. Aujourd’hui, elle est en train de faire des études pour devenir elle-même prof. On parle, on parle et on en vient à évoquer une prof qui a retenu notre attention pendant nos années en commun. Une prof sympa et passionnée, difficile à oublier. Même si c’est avec elle que j’ai eu les pires notes de toute ma carrière scolaire. À ce moment, je dis à ma pote que j’aimerais la retrouver pour lui dire que même si j’étais infâme pendant ses cours, je m’en suis bien sorti. Elle me dit que c’est une bonne idée car ce genre d’initiative est trop rare.

L’idée est plantée. Je fais quelques recherches mais c’est compliqué. Ou alors peut-être que je n’ai pas trop envie de retrouver cette prof en particulier. Du coup, je laisse tomber. Mais je n’ai pas besoin de réfléchir longtemps pour qu’une autre prof me vienne en tête.

Je l’ai eu en 6e et en 5e au collège David d’Angers. Elle enseignait l’anglais. Je ne l’ai jamais oubliée pour deux raisons. La première c’est qu’elle était vraiment super sympa. La seconde, c’est la seule à m’avoir donné un 20 /20 de tout mon parcours scolaire. Mais ce qui m’a marqué c’est qu’elle était profondément sympa. À l’époque, je n’y avais pas trop fait gaffe. Mais l’âge faisant, j’ai compris qu’il n’y a rien de mieux que des gens passionnés par leur métier, encore plus quand ce sont des profs et qu’ils façonnent les adultes de demain.



Profitant d’un séjour dans la ville où j’ai grandi, je me suis donc mis en tête de la trouver pour lui dire merci d’avoir été la meilleure prof que je n’ai jamais eu. Bon, vous vous doutez que ce n’a pas été si simple.

Je commence par faire des recherches en ligne. Problème, j’ai beaucoup de mal à la trouver. Elle a un nom qui semble répandu dans la région. Par ailleurs, elle ne semble pas avoir une présence en ligne très importante. Tout ce que je vais trouver c’est un document qui dit qu’elle a bien enseigné à David d’Angers lors de l’année 2016/2017. C’est encourageant. Je ne vais pas tarder à avoir la confirmation de sa présence dans l’établissement.

Mardi, je dois retrouver un pote en ville. Je suis en voiture. Je tourne autour de la rue Bressigny pour trouver une place. À un moment donné, je passe dans la rue du collège. Et là, qui je reconnais tout de suite ? Cette prof d’anglais. Elle a un peu changé mais pas de doute, c’est elle. Elle est en train de blaguer avec un assistant d’éducation, un grand sourire sur le visage. C’est fou, c’est exactement le souvenir d’elle que j’avais gardé. Quel hasard ! J’aurais pu passer là n’importe quand et je tombe sur elle, c’est un signe.



J’ai envie de lui faire un signe ou d’essayer de lui parler mais je suis dans ma voiture sur une voie unique sans endroit pour se garer, même 30 secondes. Je dois repartir. Motivé comme jamais, je décide d’y retourner le lendemain.



Mercredi. Je me gare près du collège. Mon plan initial était de m’introduire dans le collège mais après je ne saurais pas où aller donc j’abandonne vite cette idée. Ensuite, je me dis que je vais attendre devant le collège. C’est un plan qui tient la route car tous les profs du collège traversent la rue pour aller en salle des profs qui se trouve au lycée qui est juste en face. Rapidement, je me rends compte qu’il s’agit d’un plan pourri car si elle n’est pas là je vais attendre pour rien. J’identifie des assistants d’éducation qui sont là pour aider les élèves à traverser. Je vais en voir une et je lui explique ma démarche. Là, son visage s’illumine et elle me dit qu’elle a aussi eu cette prof dans le même collège. C’est un détail mais sa réaction me confirme ce que je pensais. C’est vraiment une personne qui marque ses élèves. Ensuite, elle m’invite à aller à la vie scolaire pour voir avec son collègue si elle a cours aujourd’hui. Malheureusement, le gars me dit qu’elle avait cours que le matin. Il me dit à partir de quelle heure elle sera là le lendemain.

J’ai été particulièrement surpris par l’accueil chaleureux de ma démarche. Je ne vais pas vous mentir, je ne savais pas comment j’allais être accueilli. Mais les personnes que j’ai croisées sur mon chemin ont été géniales. C’était presque trop facile mais c’était sans compter sur le lendemain.

Jeudi. Cette fois, c’est la bonne. Je sais qu’elle a cours à 13h. Le gars d’hier m’a dit que ça servait à rien de venir avant 12h45 car elle serait en salle des profs. Je repars donc sur mon plan initial qui est d’attendre dans la rue pour l’attraper avant qu’elle aille en classe. Mais en y réfléchissant bien je me dis que c’est trop passif et risqué.

Je prends donc l’initiative d’aller la chercher directement en salles des profs. Mais alors que j’adorais m’introduire dans les lycées qui n’étaient pas les miens, plus jeune, et que je m’apprêtais à faire de même, je vois un panneau où il est écrit en gros qu’il faut s’adresser à l’accueil si on est un visiteur. J’hésite mais je me dis que ça ira plus vite si je demande. Je m’adresse donc à un type qui est bien plus hostile que les assistants d’éducation de la veille. Il faut dire qu’il est plus âgé. Du coup, je lui demande où se trouve la salle des profs mais il me dit de me rendre à la vie scolaire. J’y vais, j'explique mon projet et une meuf assez jeune m’indique comment me rendre en salle des profs. 



Ça y est, je touche à mon objectif. L’entrée dans la zone des profs est indiquée. Je m’avance d’un pas décidé et à un moment donné je tombe sur une salle où sont assis une quinzaine de profs. J’avais prévu de faire un appel à la cantonade mais au dernier moment j’ai renoncé à le faire, par peur. Stupide. Du coup, j’ai rebroussé chemin et je me suis placé à l’endroit où elle était obligée de passer pour se rendre en cours, au bout du couloir. J’attends la 5 minutes. Je vais et je viens, je regarde l’art accroché au mur. J’observe les élèves qui sont en pause. Et là, je tombe sur un plan du bâtiment. Je découvre une donnée que j’ignorais. De l’autre côté du couloir, il y a une autre sortie. Putain de merde. Ça serait stupide qu’elle sorte par là-bas et que j’échoue. Je réfléchis vite, il est 12h52 et son cours commence à 13h. Par sécurité, je décide de sortir du bâtiment et de me mettre dans l’entrée du lycée, un endroit par où elle est obligée de passer pour se rendre au collège. Ce repli stratégique me semble être le bon. Enfin, à condition qu’elle ne soit pas déjà passée de l’autre côté. 



J’attends. Je tourne en rond. Je vois des élèves se hâter de rejoindre le collège. Des profs passent aussi. Mais pas ma prof d’anglais. Je regarde mon portable, 13h approche. Je suis attentif à chaque personne qui ouvre la porte. Mais rien. Je me rends bien compte que je suis chelou. Dans un établissement scolaire, les seules personnes qui ont, au moins, mon âge, sont soit prof soit pion. Moi, je suis là à attendre et à regarder partout. Bien louche comme il faut.

Mais alors que je perds espoir je la vois sortir par l’autre porte qui donne sur l’entrée du lycée. J’ai bien fait d’opérer mon repli stratégique. Elle me voit tout de suite (cf : le paragraphe précédent) et je lui fais signe. En un clin d’œil elle me reconnaît, même si j’ai pas mal changé. Ouais, c’est ça les bons profs, ils se souviennent de leurs élèves. Là, sans tarder, car je sais qu’elle a un cours à donner, je lui dis ce que je voulais lui dire : « Vous avez été la meilleure prof que j’ai jamais eu, merci ». Bon, je vous relate ici une version courte. Mais j’ai dû le répéter plusieurs fois, l’émotion. Content d’avoir réussi ma mission, le cœur léger, je suis prêt à partir. Mais c’était sans compter sur sa gentillesse totale.

Du coup, elle me dit de l’accompagner jusqu'au collège et elle me demande ce que je deviens. C’est marrant car jamais je ne lui avais parlé comme ça à l’époque. Pourtant, je m’attendais exactement à ce qu’elle soit aussi sympa et avenante. Elle me dit aussi qu’elle est très touchée par ma démarche. Je la sens super sincère. Une fois dans le collège, elle se fait alpaguer par une élève. Maintenant que je suis adulte et que j’ai tâté les comportements des gens, je vois que ce n’est pas une élève « normale ». Elle parle très bas, elle s’excuse d’être là. Une fois leur échange terminé, la prof d’anglais m’explique (sans que je lui demande) que c’est une enfant déscolarisée à cause d’un contexte familial compliqué et que c’est seulement la troisième fois de l’année qu’elle vient en cours. Et elle dit ça avec une empathie totale. D’ailleurs, pendant qu’elle lui parlait, elle lui a dit qu’elle serait toujours là pour l’aider à passer son brevet et qu’elle pouvait compter sur elle.

Bref, vous l’avez compris, le temps passe et sa classe est la seule qui encore dans la cour à l’attendre. Elle me demande si elle peut me faire la bise, me redit à quel point elle est touchée par ma démarche et alors que je m’apprête à repasser ces grilles que j’ai connues pendant 4 ans, elle me lance un : « À dans 20 ans ! » avec un grand sourire. Ouais, car ça faisait 20 ans qu’on ne s’était pas vus. 

Je suis ému. Je m’en vais le cœur léger et content que le destin ait mis quelqu’un comme ça sur ma route.

Merci Madame.

mercredi 16 mai 2018

J'ai fait 100 km à vélo et j'ai eu mal aux jambes

Un an après avoir fait 90 km et en avoir chié, j'ai retenté une sortie longue distance. Mais cette fois-ci, je voulais absolument passer la barre symbolique des 100 km.

Des semaines avant, j'ai donc regardé par où je pouvais partir pour faire un aller-retour de 100 km en partant d'Angers. Au final, mon dévolu s'est porté sur Saumur qui est à 50 km d'Angers. Mais ce n'est pas si simple. J'ai passé de longues heures a essayé de définir l'itinéraire.

Le plus évident ? La levée de la Loire. Problème, en regardant la route avec Google Maps, je découvre que la chaussée est super étroite et je vois mal comment des voitures peuvent me dépasser.

Ce genre de route ? Non merci !

Le but du jeu n'est pas de se tuer donc autant limiter les risques. Donc, je regarde s'il n'y a pas une route parallèle. Une petite route qui longerait la grande, les routes préférées des cyclotouristes. Et en cherchant le trajet sur Google je découvre qu'elle existe.

Voyez plutôt, la ligne bleu est parallèle à la levée de la Loire.


Mais je ne peux pas faire une confiance aveugle à Google. Donc, encore une fois, j'utilise la fonctionnalité Google Streets et je déchante rapidement. Si la plupart des routes sont goudronnées et sont a priori peu fréquentées il y a un problème. Il y a des putains de chemins. Sauf que je roule avec des pneus de course de 23 mm. En un mot : ils sont faits pour rouler sur du bon goudron. Je laisse donc tomber cette option. 

Il m'en reste une autre, passer de l'autre côté de la Loire. C'est ce que je vais faire. Là, je vais découvrir la D132 et la D751. Et en fait, ces départementales sont assez calmes et peu empruntées. Elles concernent surtout les habitants du coin, donc pas grand monde, surtout un mardi matin. Un coup d'oeil à Google Streets finira de me convaincre que c'est le bon itinéraire pour moi. 

Exactement le genre de route que je cherche

Ma principale erreur commise lors de ma première tentative était l'hydratation et la nutrition. J'avais seulement pris 75 cl d'eau et deux bananes. Avec le recul, je me demande comment j'ai pu être aussi stupide. Cette fois-ci, je me suis bien mieux préparé. J'ai fait en sorte de faire une pause toutes les heures ( ~ 25 km) pour boire 60 cl et manger. J'avais pris avec moi une Cliff Bar et 2 mélanges vegan. 

8h, c'est parti, je lance le parcours que j'ai préalablement entré dans mon Garmin. Dès le départ ça merde et je ne sais pas pourquoi. Je laisse tomber. Heureusement, j'avais bien étudié le parcours et je connais très bien la ville donc j'arrive à rejoindre la D132 facilement. À partir de là, je vais seulement rouler sur des routes très tranquilles comme la photo ci-dessus. Je croise très très peu de voitures, pas plus de 10. Je suis tout seul au milieu de la nature, les champs à ma droite, la Loire à ma gauche et les oiseaux qui chantent pour compléter le tableau. J'avoue avoir imaginé cette sortie comme ça donc je suis ravi. 

Sur le chemin, j'ai le plaisir de tomber sur le village de Thoureil, une petite cité de caractère comme c'est indiqué sur le panneau d'entrée. C'est vrai que ça a du charme. Je fais ma pause là avec une belle vue sur la Loire. 

La Loire

Bon, autant vous dire que c'est la seule étape de charme du parcours entre Angers et Saumur. Donc après, je repars sans m'arrêter jusqu'à mi-chemin. J'arrive à Saumur en bon état de forme. Je décide de me poser en face du château pour faire une belle photo. Je m'hydrate, je mange et c'est reparti !


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À ce moment-là, je suis rendu à 56 km pour 2h de sortie. Je ne suis pas plus fatigué que ça. Il faut dire que c'est une distance que je maîtrise. Lors des trois dernières semaines précédant cette sortie, j'ai fait deux sorties de cette distance. Je vais rapidement déchanter. À peine sorti de Saumur, je me retrouve avec du vent de face.



Concrètement, rouler avec du vent de face sur une sortie comme ça, c'est relou. Ça fait dépenser beaucoup plus d'énergie. Mais je continue bah parce qu'il faut rentrer. Mais je vais vite ressentir un problème vers 70 km. J'ai du mal à avancer. Mes jambes ne veulent plus trop appuyer. C'est intéressant car j'ai vite compris que ça n'avait rien à voir avec le reste du corps. Vu que je me suis parfaitement hydraté et nourri, ça ne venait pas de là. C'était seulement que mes jambes ne connaissent pas cette distance et qu'elles ont simplement lâché. À partir de là c'est devenu super difficile. J'ai commencé à me demander pourquoi j'ai voulu faire une sortie comme ça.

J'ai eu plusieurs moments où je n'arrivais plus à avancer du tout, donc je me suis arrêté pour laisser mes jambes se reposer pendant 5 minutes. La fin m'a semblé très très longue. C'était bizarre d'ailleurs car des fois, pendant 30 secondes, elles avaient un peu d'énergie et puis paf, plus rien.

Une fois de retour dans la civilisation, aux Ponts-de-Cé, je galère vraiment. Je tourne la tête, je vois une terrasse. Je m'y arrête car même s'il ne me reste que 10 km à faire, je n'y arrive plus. Je prends un coca pour me donner un dernier coup de pouce. C'était une plutôt bonne idée. Une fois arrivé dans le centre-ville d'Angers je retrouve du poil de la bête.

Mais il me reste encore une difficulté. La montée du Doyenné à 4 %. Deux jours plus tôt, j'y ai d'ailleurs battu mon record personnel. Mais là, je me demande comment je vais faire pour la monter. Finalement, je l'ai faite au ralenti. Dans l'image ci-dessous, vous pouvez voir la différence avec les autres fois où je l'ai montée.


C'était une sensation bizarre et désagréable. Ce que j'aime quand je fais du vélo c'est de savoir que je peux relancer à peu près n'importe quand. Là, à partir du kilomètre 80, je ne pouvais plus. C'était terrible.

Avec le recul et en voyant les statistiques, je me dis que je suis allé trop vite à l'aller. J'ai laissé trop de forces. Au retour, mes jambes ont donc logiquement lâché. Regardez sur ce graphique la différence de vitesse entre l'aller et le retour.



Bon et puis c'est vrai qu'il y a une grosse différence entre une sortie de 50 km et une sortie de 100 km. J'ai peut-être loupé des étapes. J'aurais dû essayé de faire 70, 80 et 90 km avant de me lancer ce défi. Mais bon, ça correspondait à mon calendrier de vacances.

Bon, en tout cas, si je m'étais promis de ne jamais recommencer, à la fin de cette sortie, je vais peut-être renter le coup mais en me préparant mieux physiquement cette fois-ci !

Ah d'ailleurs, fait étrange, je n'ai PAS DU TOUT de courbatures. Comme je vous l'ai dit, j'ai bien bu et j'ai bien mangé. Ce sont seulement mes jambes qui ont lâché en fait.

Retrouvez ma sortie sur Strava !

dimanche 6 mai 2018

Avis lecture - Je suis l'arbitre masqué

Pour vendre, la communication c'est le nerf de la guerre. C'est valable dans tous les domaines. L'édition n'y échappe pas. Le livre Je suis l'arbitre masqué n'échappe pas à la règle.



Pour faire parler de ce livre, des extraits très précis sont sortis dans la presse. Des noms qui font cliquer et attirent les curieux. Ça n'a pas loupé, les sites s'en sont donnés à coeur joie à commencer par Le Figaro qui a été le premier à dégainer.


Ensuite, beaucoup de sites s'en sont donnés à coeur joie, même Public, bien connu pour parler de foot (non). 



Clairement, si tout ce qui vous intéresse ce sont les anecdotes sur les gens connus, contentez-vous de lire ces articles. D'ailleurs c'est ce que semble avoir fait la majorité des gens qui ont commenté la sortie de ce livre sur Twitter. Ils ont donné leur avis et émis des hypothèses sans même avoir ouvert l'ouvrage.

C'est un procédé qui me gêne. Donner son avis, oui. Peu importe qu'il soit positif ou négatif. Mais donner son avis dans le vent seulement sur un a priori ou des rumeurs, bof.

J'ai acheté le livre. Je l'ai lu du début à la fin. Je peux donc vous affirmer ceci :

LES EXTRAITS QUI PARLENT DE GENS CONNUS DU FOOTBALL NE CONCERNENT QUE 5 % DU LIVRE.


L'objectif de ce livre n'est pas du tout de taper sur Fékir, Aulas, Walderma Kita, Ben Arfa ou d'autres. Les gens qui suivent le football français n'ont pas attendu l'arbitre masqué pour apprendre que Hatem Ben Arfa n'est pas un bon gars, que le président du FC Nantes est une pourriture ou que Aulas est relou avec les arbitres. C'est d'ailleurs peut-être pour ça que le livre n'a pas tant de réseaunance que ça. Sur Twitter, il n'y a eu que 2 000 tweets. Autrement dit : rien du tout. Les seules personnes qui sont remontées sont liées à l'Olympique Lyonnais.

Donc, au-delà des 5 % mis en avant pour faire parler du livre, je vais vous parler du reste. C'est d'ailleurs ce qui m'a le plus intéressé et donné envie de dévorer le bouquin.



Dans Je suis l'arbitre masqué, l'auteur raconte son parcours d'arbitre de ses débuts à la fin de sa carrière.

Mon principal obstacle à la lecture c'est la personnalité du monsieur. Je n'aime pas le terme de beauf donc je ne l'utiliserai pas. Mais, les passages où ils racontent ses sorties d'après-match en ville où ils cherchent à coucher avec des meufs en profitant de son argent et son statut m'ont pas vraiment intéressé. Il évoque même des histoires de prostitution ou sa frustration quand à la fin d'un effeuillage, la danseuse refuse de coucher avec lui.

Par ailleurs, c'est un compétiteur avec tout ce que ça comporte. Il semble peu sûr de lui. À travers les pages on ressent son besoin constant de prouver qu'il ne vaut pas rien. Il a besoin de reconnaissance. Mais encore une fois, ce n'est pas non plus le sujet principal du livre.

Je vous propose de découvrir des extraits qui m'ont marqué.

À propos de l'arbitrage des vedettes.

Page 93 : « Je dois m'habituer à cette approche particulière qu'exigent les joueurs de premier plan maintenant que j'ai fait mes preuves et que le haut du tableau va devenir ma résidence principale. Penser que l'on puisse les arbitrer comme n'importe quel footeux lambda est évidemment un leurre. Ce sont eux qui amènent les droits télé et le public dans les stades. On est bien obligé de prendre cette dimension en compte. Indirectement, ils paient aussi nos salaires. La Ligue 1 ne regorgeant pas de stars internationales, il faut en prendre d'autant plus soin. »

En clair, un arbitre aura moins tendance à te protéger si t'es un attaquant d'une équipe du ventre mou que si t'es un attaquant d'une équipe qui joue l'Europe. C'est aussi simple et révoltant que ça. Tout ça pour des questions d'argent. Et oui, c'est indépendant de sa volonté. Si tu tentes de faire le fou, tu seras ensuite affecté à des rencontres de bas de tableau qui sont moins intéressantes à arbitrer.

Sur le mépris des arbitres.

Page 232 : « Ce n'est pas être paranoïaque que de constater qu'on est globalement assez mal vus... La nullité indépassable de l'arbitre français est devenue une donnée communément admise. Et ça, c'est bel et bien le fruit du matraquage à longueur d'antenne. Même les gosses ont parfaitement intégré cette notion et contestent les décisions avec véhémence du haut de leurs trois pommes. Comme des grands. »

Ce que je retiens de ce livre :

• arbitre c'est une fonction super ingrate. Sachant que ce n'est pas un travail à plein temps et que certains ont un travail à côté. Avant la lecture de ce livre, je n'avais jamais pris le temps de penser à la condition de ces gens.

• Noël le Graët est une merde. C'est pas une surprise mais après avoir fini ce livre c'est encore plus clair. En gros si t'es arbitre, t'as pas le droit de t'exprimer dans les médias. À aucun moment tu peux faire de la pédagogie et expliquer pourquoi tu as pris telle ou telle décision. Cruel.

• les arbitres se trompent. Ça arrive. Et là où leur métier est cruel c'est qu'à la télé (parce qu'au stade on voit rien) les ralentis permettent aux observateurs de décortiquer toutes les actions, ce qui n'est pas le cas à vitesse réel. Donc, ils doivent prendre des décisions très rapidement en prenant pas mal de facteurs en compte. Par exemple, un type connu pour plonger pour rien, aura moins facilement le droit à un coup de sifflet. La vidéo pourrait servir à régler ce problème mais elle n'est pas encore totalement acceptée.

Globalement, j'ai pris du plaisir à découvrir une fonction que j'ignorais. Tout ce que je leur souhaite c'est de pouvoir davantage parler dans les médias dans un futur proche.

Cliquez-ici pour vous procurer Je suis l'arbitre masqué.

PS : j'ai laissé tomber l'identification de l'arbitre masqué. À chaque fois que je pensais l'avoir trouvé, un détail venait réduire à néant mes recherches. Ma théorie c'est qu'au milieu d'anecdotes propres à son vécu, il s'est appropriés des histoires d'autres arbitres. Les éléments qui semblent précis sont aussi certainement tronqués. Mais au final, ce n'est pas ça le plus important. Ce livre n'est rien d'autre que le récit d'une vie d'arbitre.






dimanche 29 avril 2018

Vélo à Paris - rouler en groupe ou rouler seul

Cet hiver, j'ai fait une pause avec le vélo sportif. C'est à dire que je continuais à prendre mon pignon fixe tous les jours pour aller au travail mais que je ne faisais plus de sortie pour le plaisir. Avec le recul, j'ai compris pourquoi. Je me suis aussi rappelé que j'avais déjà ressenti ça pendant ma préparation de l'année dernière. Mon problème, c'est que je roulais toujours aux mêmes endroits : le polygone de Vincennes et Longchamps. Les seules fois où j'ai tenté de sortir de Paris, je me suis perdu. Même en allant à Versailles. Du coup c'était chiant et j'ai pas pris de plaisir car j'ai passé plus de temps à préparer les sorties et à me perdre qu'à pédaler.



L'autre précision que je dois apporter c'est que je roule seul. Et faire du vélo tout seul ça a ses limites. Le plus grand avantage c'est que je suis libre de faire mes sorties quand je veux : samedi, dimanche, pendant mes RTTs, le soir, le matin, bref quand je veux. L'autre avantage c'est que si je veux faire des détours, je peux aussi. Pareil pour les pauses. Je suis fatigué, je veux prendre une photo d'un endroit précis, aucun problème. Oui, mais rouler seul a ses limites.

3 points négatifs de rouler seul à vélo :

• il faut parfaitement connaître l'itinéraire. Et non, un tracé sur un Garmin n'est pas infaillible. Je n'oublie pas cette sortie où le GPS a voulu m'emmener sur une voie rapide parce qu'il n'avait pas pris en compte une nouvelle route.

• imaginez que vous creviez, changez votre chambre à air et que vous creviez une seconde fois mais que vous n'avez plus de chambre à air. Bien entendu cette situation ne se passe pas en plein Paris un jour de semaine mais un dimanche en pleine campagne. Et bah si ça vous arrive, vous êtes dans la grosse merde.

• vous prenez le vent tout le temps. Alors attention, prendre le vent augmente la difficulté donc ça peut être un bon point si vous voulez améliorer vos capacités physiques. Mais pour augmenter son endurance, le mieux est d'être dans les meilleures dispositions et donc, prendre le moins de vent possible.

Voilà, maintenant que c'est dit, je vais vous raconter ma première sortie de groupe organisée par le magasin Steel.



Le rendez-vous est fixé à 9h30 au magasin Steel, situé dans le XIe arrondissement de Paris. À mon arrivée, il y a déjà pas mal de cyclistes qui attendent le départ en discutant. Je vérifie que je suis au bon endroit et on m'indique que je peux récupérer un café gratuit à l'accueil. C'est la première fois que j'entre chez Steel. L'espace est agréable et très bien agencé. Il y a de beaux produits aux 4 coins du magasin.



Peu après 10 heures, l'organisateur de la sortie explique les règles et une trentaine de personnes s'élancent pour 50 kilomètres. Pour moi, l'énorme avantage d'une sortie comme ça c'est qu'il n'y a pas à réfléchir à l'itinéraire. Il suivi de suivre le groupe. Enfin, si on y arrive. Comme c'était indiqué dans la présentation de l'événement, l'un des prérequis pour s'inscrire était de pouvoir rouler à 25 km/h de moyenne pendant 50 km. Ça correspond exactement à mon niveau à vrai dire. C'est un point important si vous devez un jour participer à une sortie. Connaissez vos capacités et voyez si elles correspondent au rythme prévu. Donc, là pour moi ça allait. Il y a eu quelques accélérations sur des lignes droites. Quand c'est comme ça, mon conseil c'est d'essayer d'attraper une roue et de ne pas la lâcher.

Bon, l'autre avantage de cette sortie aussi c'est que personne n'était abandonné. C'est à dire que même si vous étiez à la traîne, le groupe attendait à un moment donné. Cela dit, comme je l'ai précisé plus haut, pour éviter d'être lâché le mieux est d'être sûr de votre niveau. Je me souviens encore de mes débuts au Ride Du Mercredi. J'étais pas au niveau et j'étais constamment lâché. Du coup, je me suis entraîné, je suis revenu et ça allait tout de suite beaucoup mieux.

Maintenant que je vous ai parlé de cette sortie qui était super chouette, voici les points positifs de rouler à vélo en groupe.

Précision : une sortie comme ça n'a pas grand chose à voir avec le Ride du Mercredi ou le Paris Chill Racing.

3 points positifs des sorties de groupe : 

• rouler en groupe en banlieue parisienne c'est très sécurisant. J'ai déjà essayé de faire des sorties seul en dehors de Paris et ça fait peur. Enfin, ça me fait peur. Là, l'effet de groupe crée une masse compacte qui protège l'ensemble.

• rouler à plusieurs permet de se dépasser, surtout quand on a niveau modéré comme moi. Là, pendant les accélérations j'ai été forcé de me donner, pas à fond, mais presque.

• rouler à vélo avec des gens permet également de se protéger du vent. Si vous savez rester dans les roues et vous abriter, ça vous aidera à économiser vos forces et tenir plus longtemps !

Voilà, je vous recommande donc de participer à une sortie Steel à Paris si vous le pouvez ! Rendez-vous sur leur page Facebook.


À lire aussi :
Le Ride Du Mercredi